Contact us: Kafir1@hotmail.com
du
Nyiragongo
DEDICACE
_ A la femme, à la beauté, à la vie …
_ A tous les enfants des Grands Lacs :
L’ Auteur
<DE LA VIE
J’attendais la vie
J’attendais l’amour
Je languissais pour l’amitié
Et rêvais d’une grande santé
J’attendais et me préparais
Je voulais être quelqu’un
Je voulais une grande famille
Je rêvais de beaucoup d’éclats de rire
Le plaisir, la joie, le rêve...
Je me préparais et attendais
Je me préparais et finissais
Et je me perdais inutilement.
L’HISTOIRE TORDUE
L’histoire etait poignardee
La vérité écorchée
Et demain, aux enfants des mensonges seront racontes...
Ils avaient tue des vies sans pitié
Ils tuaient la vérité acharnement
Et l’histoire criait aux coups des massues !
De milles Collines, ils avaient saccage
D’Afrique, ils avaient chie
D’Europe, ils raturaient...
Et l’histoire persécutée, avait du mal à répercuter les cris des mourants;
Et les bruits de massues,
Et les cris d’agonie,
Et les fracas des cranes,
Se tordaient sous leur mensonge!
Je priais Dieu
Je ne savais rien de la vie
Mais je voulais vivre
Il y’avait de rêves
Il y’avait des craintes
Il y’avait des espoirs
Je priais pour vivre...
Avais-je jamais gagné ?
Avais-je jamais souri ?
Étais-je jamais arrive ?
Je ne savais rien mais priais...
FOULE ET SOLITUDE
J’ai jeté un regard sur la route
Bien sûr que c’est Londres
Pourtant je me déroute
J’ai force les yeux
Mais d’où tombent ces negros
Aux visages a l’expression indéchiffrable?
Aussi, que des jolies aliennes!
Mais sûrement des fesses, les unes les autres!
J’allais sur la route
Et des blancs de partout
Et des noirs multicolores
Et des bigarrures à crever les yeux
Pourtant
Au- delà de la foule, Que la solitude avait tout empoisonne!
Trente ans et plus
Un petit peuple a crie
De tous les côtés les voisins foutaient
Imbéciles les foules
Imbéciles les penseurs
Et les machettes ont eu du travail...
Des dizaines d’années déjà,
Des enfants, des femmes tombent
Et pour demain l’Afrique crie encore
Arrêtez de livrer l’Afrique aux génocidaires
Arrêtez de tuer les enfants innocents...
Je ne fais pas partie de cette pourriture!
A QUAND ?
Mes oreilles bourdonnaient
Ma tête sifflait
Mon être souffrait
Le passe etait terrible
L’histoire etait sans histoire
Et vraiment rien à dire...
Des oncles?
Des familles?
Des lieux?
Non, mes oreilles sifflaient
Quelque part aux mille Collines,
Des cranes attendaient sur la route...
Aurai-je jamais le temps?
As-tu dit à mon enfant?
Son papa etait un nullard!
Des voyages, des coups, les amours, les solitudes
Mais au bout le vide...
As-tu dit à mon enfant?
Son rire de bébé etait une joie immense
Mon âme s’exaltait et respirait...
As-tu dit a mon enfant?
Ses joies d’enfant me manquaient
Les battements de son cœur me manquaient
Sa complicité d’enfant me manquait...
As-tu dit à mon enfant?
Rien que pour ses babillement, mon âme est restée pauvre!
LONDRES
Londres, le froid, la solitude
Londres, la liberté, le monde des envers...
J’ai regarde autour
J’etais un homme libre
De crier, d’aimer, de haïr...
Et je pensais
Londres, ville perdue!
Ou sont les hommes? Les femmes?
Dégoûtante réalité des pervertis1
Je n’ai pas laissé tomber les bras
J’ai ferme les poings
Et a chaque fois j’avais perdu
Je tombais et me relevai!
J’ai esquivé et tenu
Pourtant j’ai toujours perdu!
J’ai tenu la tête et riposte
Que des coups à me rompre les veine j’ai donne!
Pourtant je suis presque K.O
LE VIDE
IL y a eu les années
Il y a eu les regrets
Il y a eu des pleurs
Que de temps à se reprocher!
Il y a eu la faim
Il y a eu les frustrations
Et surtout la solitude!
Où était l’amour, l’amitié, la réussite?
Rien!
Partout le vide
Partout le rêve
Partout le vent
Et la tête pourrie des idées des fesses...
Ils parlaient des Grands Lacs,
Salauds de fascistes, tribalistes minables...
Que disent-ils de la démocratie?
La majorité tribale au Rwanda, au Burundi?
L’Afrique tombera à genou...
Le sang des enfants et des vieillards innocents
Est encore sur les rues et dans les bananeraies...
As-tu vu au coin de la rue ces petits Tutsis?
L’un, le nez et la moitie du crane barres par une horrible cicatrice…
L’autre, le bras et la jambe des moignons...
Il fait très froid dans leur âme...
L’ Occident et le Zaire semblent vouloir imposer une solution politique au Rwanda et Burundi et a importe leur problemes sur son sol. Pourtant quand les tristes evenements se passaient le Congo n’a jamais joue une carte pour la paix et la justice. Le Zaire devrait prendre ses responsabilites, confesser ses erreurs et donner un autre souffle a la paix. Mobutu a mele le Zaire au genocide rwandais; Kabila a livre cette meme terre a toute les ideologies fascistes... Mais le Zaire est le grand frere des Grands Lacs et il devrait jouer un autre jeu, le vrai, celui de la paix et des compromis... Les Philosophies extremistes et tribalistes des interahamwes et des “mayi- mayi” representent- elles les valeures profondes du peuple zairois? C’est une confusion!
DOUTES ET FRISSONS
J’ai oublie les histoires de femmes
Y’avait-il des baisers? des paroles?
En moi des frissons!
Et je tremblais pour tout...
Des questions, des incertitudes
Une femme nue?
Des corps entreLacés?
Des baisers? Des secousses?
Non, j’ai oublie
Et j’ai peur
Et j’ai des doutes
Et j’ai des frissons
Et, et, et...
Une femme nue?
Aimer quelqu’un?
J’ai oublie ces histoires
Et même des doutes m’envahissent
Des inquiétudes me submergent...
Religion?
Amour?
Idéologie?
En moi des inquiétudes
Et comme un imbécile sans importance,
Je suis là
Et le temps s’en va!
SI TU AVAIS ETE Là
Il pleut et le vent fouette ma fenêtre
Il vante et le temps est dur
Rive sur mon écran, Je m’ennuie...
Vois-tu?
Rien de bon, rien de bien...
Mon être est vide et insatiable
Mon monde est vide et solitaire
Vois-tu?
Si tu avais été là avec le petit
Les choses n’auraient-elles pas été en couleur?
Vois-tu?
Trop de temps perdu pour rien!
Le Nezgro, l’asylant dit:
L’ Occident, le social est mon droit,
L’Afrique a trop été exploitée!
Et le jaune crie:
Le système me doit!
Prolétaires, poches et mains vides
Chacun crie ses droits et rêve!
Vois-tu,
Le colon n’est pas allé mains vides chez nous!
Il avait les moyens, des idées, des plans...
Et nous, bâtirons-nous jamais un rien?
RIEN A EXPLIQUER
Les eaux, les océans,
Terrible mystère!
La terre, les faunes, les planètes...
Terrible mystère!
Les êtres humains, les bêtes,
Terrible mystère!
Et tout, cette harmonie
Que dit Socrate, Aristote, Einstein?
Foutaise!
J’ ai observe
Et je n’y comprends rien
J’ ai observe
Et je sais qu’il n’y a rien à expliquer!
La maladie fait sa loi
Et le millenium s’en va
Christmas etait anonyme
Des jours d’angoisses et d’ennui
New year sera une ratée
Et le siècle ainsi commence
Que brille Londres et autour
Partout on parle du dôme
O merveille de l’imagination !
Non, je commencerai le siècle au lit!
LUI SEUL SAIT
Ai-je besoin de parler
Si tu ne m’aimes pas?
Celui qui a crée l’amour,
Seul sait les lois!
Celui qui a crée les êtres,
Seul connaît la destinée!
Et voila pourquoi
Pourquoi mon cœur bat
Mais j’attends...
Celui qui a crée la vie, seul sait!
Y’avait-il des femmes sur terre?
Je cherchais et ne trouvais pas
J’ observais et ne voyais aucune
Je complotais en silence
Et le temps passait...
Je cherchais encore
Ou etaient donc passées les femmes?
Nous n’avions pas fini de rêver du beau sexe
Etait- ce le matin, dans le train, avec un rien...
Nous n’avions pas oublie les fesses
Nous rêvions de partir
Nous pensions à la belle vie
Nous projetions des grands coups
Hélas! Le cul etait reste le champion
Et nous avions perdu
Et nous avions soupire
Et nous avions vraiment souffert...
O les belles, O le tendre sexe!
CAPTIF
Je connais par cœur
Les éclats de tes cheveux,
La lumière de tes yeux,
La magie de ton être...
Je regardais ailleurs et voulais fuir
Pourtant mon âme restée captive!
Belle, que tu es belle...
A loin, des âmes meurtries, sortaient des murmures:
Une prière pour les enfants.
Leurs corps ne seront jamais ensevelis!
Dans les rues, j’ai vu des corps brûles,
Le peuple en délire célébrait...
Bonjour Kinshasa la poubelle!
A mort les Tutsis! Vive le Président!
En est- on encore la?
Des coups tombaient,
Des innocents criaient...
Non, ils n’ont aucune pitié
Il ne reste qu’à s’accrocher!
PETIT OUVRIER
Non, aucune envie de travailler
Toujours et encore chier
Non, je serai pas ce petit ouvrier africain
Assez de sueur déjà et toujours sans le sous
Nulle envie de continuer
Non, il me faut respirer
Non, il me faut relaxer...
Le loyer, les taxes, le travail, les peines...
Non j’ai envie de fuir ces éternelles inquiétudes!
A quoi pensais- je?
A l’argent, a la santé, a l’amour...
Et de mon pas nonchalant
Feignant l’insensible,
Je fulminais et souffrais!
Où était l’argent?
Où étaient les belles?
Et encore je rêvais des idioties...
DES PLEURS
Les pleurs de mon âme,
Le monde n’est que pourriture!
C’était ma mère
Et eux, mes frères...
Les uns, les autres
On tuait, on fracassait...
Tu dis les tiens?
En moi des remous incontrôlables...
Hier un enfant a succombé à la machette
Aujourd’hui une vielle a été brûlée...
Fermez vos sales gueules, bande des crachats...
Je n’ai rien appris de la vie
Sans cesse je recommençais
Et mille fois les coups me tombaient dessus!
Etait- elle donc si difficile la leçon?
Et a chaque fois je titubais
Il y’avait à flatter
Il y’avait à supplier
Il y’avait à cogner et a foncer
Il y’avait à s’enfuir...
Aussi y’avait- il à recommencer
Pourtant la leçon ne me connaissait nullement!
MAIN DANS LA MAIN
Les Tutsis, les Hutus
Qui crie démocratie?
Assez de tergiversation!
A- t- on banni le vocable Tutsi- Hutu?
Et personne n’est dupe!
Il y’avait des turbulences
Et les femmes, les enfants sont tombes
Et des imbéciles avaient encore le goût du sang!
Mais il restait la leçon:
Un pour un, la main dans la main!
Au Rwanda, au Burundi, les elections dites democratiques signifient le tribalisme et le retour aux massacres des pauvres gens. Une solution a l’amiable s’imposerait mais la soit- disant majorite, est- elle interessee par la paix, le compromis? Massacrer des pauvres paysans, enseigner l’extermination de la “minorite” est une absurdite... Le reve n’est pas permis!
La vie coulait
Elle etait ruine sans femme
La vie coulait
Et des élans etaient incontrôlés
La vie coulait
Et mes veines battaient
Et mes sens craquaient...
Eh femmes, j’ai honte de mes pants!
LA BIBLE ESTROPIEE
La bible n’avait rien fait pour les nôtres,
Ils tombaient par les mains des chrétiens!
La bible n’avait pas célébré nos morts,
Elle s’évertuait à justifier!
La bible n’avait pas ouvert les yeux,
Et les bergers l’estropiaient!
Qui encore aujourd’hui déchirait les grands Lacs?
L’ homélie de la haine, de l’ injustice...
Et la bible protégeait les criminels,
Et la bible ne voulait savoir du génocide
Et la bible ne voulait rien confesser
Et la bible s’esclaffait...
L’ ideologie de la haine et du genocide s’est fortifiee derriere les murs des eglises. Aujourd’hui en Europe et ailleurs les tenors du genocide rwandais et tout genre des criminels des grands lacs demeurent sous l’ombre de l’ Eglise. Pretres et pasteurs, sous l’habit du moine blanc ou noir, continuent a repandre leur pogrom de la haine. Au congo meme, les Eglises n’etaient que des retentissements des cris des mayi mayi, des interahamwes... l’ Eglise n’avait jamais ete que du cote des malfaiteurs et n’apportait rien a la paix, a l’entente, a la concession...Le message de la bible etait derriere des calculs inavoues.
Le miroir me parlait
Il me mentait
Je souriais réconforte...
Complice a chaque départ,
Interlocuteur a toute préoccupation,
Il souriait et me faisait rire,
Il grognait et j’étais attristé...
Et comme mes pas me menaient,
A mes yeux rien ne me choquait..
Le miroir avait parle
Et jamais doute ne m’a effleuré...
LEUR ECOLE
Oublier et pardonner
As- tu été à leur école?
Pardonner le tueur des siens
Oublier le forfait des innocents
Voila la leçon qu’on apprenait!
Et personne ne se confessait!
Oubliait- on les cris d’agonie?
Arrêtez donc de remuer des plaies!
Quelle justice pour quelle droit?
La guillotine attendait...
Pourras- tu dire pour moi
A la fille qui s’en va la
De son pas si cadençant
De son corps si balançant
De ses mouvements si émouvant...
Pourras- tu dire à cette enfant
Ces éclats sont si assourdissants
Pourras- tu dire à la petite
O combien j’avais peur
O combien je brûlais
Pourras- tu dire à cette belle
O quelle trouille en moi!
UN LONG DEBAT
Combien long était le débat?
Ennuyant, angoissant, inexplicable...
Etait- ce donc si difficile ce mot?
Démocratie a l’Est, a l’Ouest...
Démocratie aux Chrétien, aux Musulmans...
Démocratie aux Australopithèques!
Et que des gens se bousculaient!
O démocratie, O fascination, O saloperie!
On a enseigne a l’Africain, instruit ou non, que la solution a tous nos
problemes, c’etait la democratie comme systeme politique. On a oublie de definir et delimiter les
exceptions a ce concept. Etait- ce le triomphe du droit? Quel droit? Etait- ce le triomphe de la majorite politique? Majorite par rapport a quoi et a quelle minorite? Etait- ce pour des grands pays ou seulement pour des petits Etats comme en Europe? Etait ce la cle pour la paix et l’egalite? Quelle egalite? Egalite politique ou economique?...
Nous avons survécu, merci
La petite vie était éprouvante
La pauvreté et des coups!
Nous avons souvent titubé
Merci, nous nous sommes accrochés..
Des trentaines d’années
Et les vagues font rage
Et les poches sont vides
Et l’avenir incertain
Et l’amour en manque..
Payerons- nous jamais nos dettes?
R
endrons- nous jamais les gifles?
O vivre! O rêver! O vaine peine !
LA VIE PASSAIT
La vie passait par là
Elle passait à côté juste là
Et je sentais son pas
La vie passait lente et majestueuse,
Ses chaussures dorées et des étincelles partout
Comme elle etait belle à observer!
La vie passait juste a côté
Et je l’observais s’éloigner, cadençant
Et comme électrisé, je restais passif
Comme j’aurais voulu aller avec la vie!
Embrasser ses chaussures,
Frôler ses milles parfums
M’ imprégner de sa vivacité!
Et par ma faute,
La vie était passée juste par la, a côté!
Il y’avait le travail,
Il y’avait le train
Il y’avait la télé
Et on ne s’occupait que du ventre
Des millions de gens de toute couleur
Pourtant mon cœur ne gardait aucune face
Et personne ne s’inquiétait pour moi
Il y’avait la chambre, le miroir, le vide...
Et des années avaient emporte toute chaleur en moi L’amitié?
L’amour?
La fraternité?
Eh! Tout était reste en Afrique!
Que c’était loin l’Afrique!
L’AFRIQUE PROSTITUEE
Je rêvais de partir
Où et quand?
L’Afrique était une prostituée
Et les enfants circulaient le monde
Fallait- il rentrer?
Pour qui et pourquoi?
La misère, l’injustice, le désordre...
L’Afrique était livrée aux tueurs
Reverrai- je jamais mes champs
La famille, les oncles, ma terre?
Quelque part il est a se demander si l’Afrique n’a pas ete mal divisee et si il ne faudrait pas que l’on recommence encore. Toujours et toujours, la politique divise, ment, attise des passions et au bout du dechirent, les expatries sont molestes pour un rien, l’entreprise est inexistante, les religions constituent une distraction et a tout bout i lfaut pointer un emissaire pour justifier la misere... Il n’ya ni ordre, ni droit. Ill est temps que l’Afrique se discipline et se soumette au droit et a la justice!
Il nous faudra aller célébrer nos morts,
Fleurir leur mémoires...
Sourirons- nous aux voisins?
Ne sont ce pas eux qui les avaient haches?
Ne sont ce pas leurs journaux qui continuent des appels?
Ne sont-ce pas eux...
Bandes des minables!
UN PAUVRE GARS
J’ avais un parent
Il n’avait pas de bras le pauvre,
Il était épileptique le gars
Mais il tonnait le mec
Mais il criait le monsieur
Et il savait être redoutable...
Charbonnier, il etait noir comme son charbon
Et il butait, et il piquait des crises...
Il était si pauvre, le pauvre
Mais aux milles collines,
Le diable l’a balaye avec des machettes...
Et quelque part son crâne sourit
Sans bras mais aussi sans rien...
Ka était un gars chétif
Mais Ka prenait sur lui une grande charge
Et des espoirs sur lui reposaient
Et des questions à lui incombaient
Et des malentendus à lui la solution...
Ka regardait à l’horizon et croyait
Mais porter, supporter, résoudre, croire....
Le poids n’était que trop pour ses chétives épaules..
Ka était un gars formidable Pourtant souvent il oubliait:
Aux milles collines, la raison était une inconnue!
PLEURER
J’ ai souvent pleuré
Aussi j’ai soupiré
Et ma poitrine souffrait
Et mon corps supportait
Mais toujours et encore
Quel bien, pleurer!
Souvent et encore
Comme je voudrais partir
Libre et vide...
Nous parlions du génocide
Nous pleurions nos morts
Nous manifestions nos tourments
Mais y’avait-il à comprendre
Un parent paralytique,
Un homme sans bras y était passe...
Mais merci quand même
A ceux qui ont lutté
Par les armes
Par les procédures
Par les argumentations
Pour toujours sauvegarder la mémoire...
BELLE
Elle sortait le matin
Partait le jour
Et s’en allait le soir
Étaient-ce avec les mêmes?
Des belles passaient
Des mâles défilaient
Ou allait- elle donc?
Sur une fenêtre des yeux observaient
Dans une tête des questions tourbillonnaient
Et de jour en jour,
Belle, elle ne vivait pas loin
Pourtant
Quel prix pour parler a une belle?
Rien pour rien et a rien
Ni fumer
Ni boire
Ni forniquer
Et la vie etait la..
On y pensait
On l’étudiait
Ni à crier
Ni à éclater
Ni à s’émouvoir
Elle passait vaine
Elle passait incomprise, insaisissable...
VOILÀ LES HOMMES
Il n’y avait ni paix, ni harmonie, ni repos...
Il y’avait des gens
Et il fallait regarder autour
Il y’avait du monde
Et il fallait se méfier
L’Occident? Marre des intrus...
L’Afrique? Non aux étrangers...
L’Asie?...
Et partout
Et a chaque instant
Qui etait donc le loup?
Voila les hommes!
Voila les imbéciles!
Voila les primitifs!
Et le monde n’etait pas allé ailleurs...
Les uns avaient dit «non»
Les autres, «non»
Hier, aujourd’hui
Partout et toujours
Non, non, non...
Et les belles n’etaient pas en reste
Non les unes
Non les autres
Non, non, non...
Pour tout et pour rien
A jamais c’etait «non»...
RIEN A ATTENDRE
Il y’avait à donner
Aussi à soutenir
Il y avait à aider
Aussi à prêter la main
Il y’avait à compatir
Et aussi à solidariser
Pourtant en retour
Rien à attendre
Et encore il fallait prêter la main
Et encore il fallait conjuguer
Et encore il fallait minauder
Pourtant en retour
C’était la gifle, l’injure, le crachat...
C’était l’amertume, la solitude, le regret...
Mais...
Vraiment rien à attendre!
(pour Yolande)
Les chiens voulaient tout broyer
Les corbeaux voulaient tout nettoyer
Et des anciens patients cherchaient l’infirmière...
Étaient-ce donc des voisins, ses patients d’hier?
Et l’infirmière fuyait, fuyait...
Veuve, orpheline, sans plus rien,
Elle fuyait sans amour et sans raison...
On tuait tout autour et on riait
On s’enivrait et riait encore...
Et des cadavres jonchant les rues
Et cette œuvre purement hutu
Avaient donné des cauchemars au bon Dieu...
Yolande etait infirmiere a Kigali mais au jour “J”, ceux qui lui en voulaient et qui cherchaient a la finir comme on en avait fait avec les siens, etaient bel et bien ses voisins et anciens patients de la veille! Ils s’appelaient des Hutu et voulaient exterminer les Tutsis... Pourtant l’histoire dit que Tutsi - Hutu ne sont pas des tribus, encore moins des concepts bien definis!
BELLE, JE SAIS
J’ ai pensé à toi
J’ai souffert
Avais-je jamais pu comprendre?
Tu voulais faire des choses
Je voulais une autre histoire
Pensais-je à toi?
J’y pense alors
Et mêmes des craintes en moi
Y’a- t-il pas déjà une machette suspendue sur toi?
Conserve la vie ma belle,
Belle, belle, je sais...
Des Grands Lacs?
Il n’y avait que malédiction
Il n’y avait qu’odeur de la mort, de la haine et du mensonge...
Ton hôte,
N’est- ce pas lui qui a machetté des enfants?
N’est-ce pas lui qui pue le sang?
Et aussi il t’a amené ses manières
Et aussi il t’a appris la bêtise
Et encore il avait ferme tes yeux...
Savais- tu combien d’innocents il avait immolés ?
Tu t’en fous?
«Le feu sur la case du voisin....» est un proverbe de chez nous! Depuis que le Congo a adopte les genocidaires rwandais et leur philosophie, La belle terre du congo pue le sang des innocents. Et tout le monde est comme maudit par le mauvais sort. Les uns s’appelent des bantous, certains des mayi- mayi, d’autres des interahamwe... mais tous des petits fascistes, minables tribalistes! Faut aller au front et non massacrer des enfants, des femmes!
BANTOUS ?
On assimilait le terme «Bantous»
A la barbarie, au mensonge, au génocide!
On voulait une solidarité du faciès
Et on avait confondu les lois africaines...
On parlait des «Bantous»
Et on mentait sur le concept blanc de « bantous»
Et ainsi «bantous»
Voila le tueur des enfants d’Afrique
Voila le violeur des femmes
Voila le pilleur du voisin
Voila l’inutile et l’idéologue de la haine et du mensonge
«Bantous» signifiait-il «mort aux Tutsis»?
Bravo les Bantous!
Les langues des grands Lacs sont des langues bantoues. Une histoire manipulee insinue qu’au depart les Tutsis avaient une autre langue que celles parlee aujourd’hui. Pourtant la realite nous montre que les premiers propritaires fonciers qui avaient aussi la particularite d’etre des guerriers etaient bien ces memes seigneurs Tutsis. C’etaient des feodaux et la feodalite avait ses bons cotes comme l’attachement du serf a la propriete meme lorsque celle-ci changait de propritaire! Pour preuve, la realite des faits...
Il y’en avait qui avaient familles
Les uns, l’argent
Les autres, l’amour
Parfois des valeurs
Et d’autres qui n’avaient rien
Des jours d’angoisses
Des sentiments coupables
Des vies pourries
Et encore il y en avait qui rêvaient
Ils croyaient aux patries
Ils croyaient aux religions
Et ils se battaient pour rien
Mais moi, moi
Je ne savais rien de tout cela...
PEUT- ETRE
Tu me diras
Le nom de ton père, ta mère, tes frères..
Tu me décriras aussi
Les lieux de leur passe
Et encore tu me raconteras
Les idéologies auxquelles ils ont adhère...
Peut- être
Peut- être
Peut-Être
N’ont-ils pas tué leur voisin au Rwanda, au Congo...
Les homme qui se battent au front contre d’autres hommes, rien de surprennant. Mais demain il faudra que l’Afrique fasse payer ceux- la qui ont massacre leurs voisins pour rien. Aussi ceux- la qui ont diffuse de jours en jour la philosophie de haine et d’extermination par leurs oeuvres, leurs journaux, leurs emissions radio ou tele... Le droit est concu pour eux!
Merci pour tes mensonges
Merci pour tes appels
Merci pour tes histoires
Je sens et je sais
Je vois et je réalise
Je rêve et sursaute
Alors je comprend:
Tu ne m’aimes pas...
Mais merci pour tes mensonges!
L’ELECTION AMERICAINE
Les lois? Le droit?
Il y’avait des hommes
Il y’avait des sentiments
Aussi la fraude et des intérêts...
Les démocraties?
Il y avait des sentiments
Il y avait des pourritures
Et aussi des malhonnêtetés...
La justice était broyée
L’intellectualité etait sans nature
Et l’Amérique la honte!
Démocratie?
Droit?
Justice?
L’élection américaine en etait témoin...
La C.S.J des U.S.A a fait honte a l’honnêteté, a la justice, au droit a propos des contestations résultant des élections présidentielles 2000!
Le monde avait ignoré nos peines
Les nôtres mêmes
S’etaient voiles les yeux
Et rien ne se faisait...
On parlait du nazisme
On parlait de Jérusalem
On parlait de tout...
De l’hécatombe des Milles collines,
Rien n’accrochait..
Et déjà le mensonge prenait le relais...