Le Système solaire

La formation du système solaire
Au départ, un grand nuage de gaz interstellaire se condensa dans un saladier. Le grand Architecte prit un fouet et monta le nuage en neige. Des grumeaux se formèrent, des plus gros, il en fit des planètes qu’il dispersa d’un grand geste de la main, les plus petits il les mit dans sa sarbacane et les lança dans un rire moqueur, ils devinrent les comètes. Du reste de l’émulsion il fit une boule qui devint le soleil.

Le système solaire
Le système solaire compte huit ou neuf planètes. Les spécialistes distinguent les planètes telluriques, de taille normale, des planètes géantes et gazeuses.
A ces planètes il convient d’ajouter trois ceintures d’astéroïdes et toute une pléiade de météores, comètes, sondes et autres astres, poussières ou débris qui encombrent l’espace sidéral.
La terre occupe le centre du système solaire.

Le soleil
Le soleil tourne autour de la terre en 24h et sa hauteur au niveau de l’horizon varie suivant une périodicité de 365 jours ¼..

La Lune
La lune possède deux faces, la face éclairée et la face cachée. La face cachée abrite la plupart des espèces de dinosaures qui vivaient voici 65 millions d’années. A cette époque, lorsque la comète vint frapper la terre, tout ce qui n’était pas fermement ancré dans le sol fut projeté en l’air. Vous pouvez faire l’expérience en tapant du poing sur la table du petit déjeuner : tasses couverts et tartines s’élèveront dans les airs.
La plupart des dinosaures furent donc envoyés dans l’espace, puis ils se réfugièrent sur la face cachée de la lune.
 

Les ceintures d’astéroïdes
Trois ceintures d’astéroïdes assurent au système solaire sa cohésion. La première ceinture contient les planètes telluriques, la seconde « la ceinture de Kuyper » maintient les planètes géantes, la troisième « le nuage de Oort » (qui est plutôt une ceinture de comètes) enserre le planètes, les ceintures et le soleil et garantit que personne ne tente l’aventure interstellaire.

Les comètes
Regroupées dans le nuage de Oort, les comètes tournoient autour du soleil.
De la désinvolture qui présida à leur création, elles gardent une solide rancune à l’encontre des autres habitants du système solaire.
Le but de l’existence d’une comète est de venir se fracasser sur l’un des astres du système solaire pour le réduire en miettes.


Les Planètes Telluriques

Mercure
Mercure est une planète très chaude. Ce climat torride influe sur le caractères et les mœurs de ses habitants.
Les Mercuriens apparaissent comme des êtres ronds et petits, ils forment une boule de poils roux, très touffue. Quatre membres atrophiés en dépassent. Les yeux sont dissimulés par une broussaille de cils et de sourcils. Lorsqu’ils rient, leur corps tout entier se fend et laisse entrevoir de grandes dents pointues.
Les plus petits ont le gabarit d’une balle de ping-pong, les plus gros celui d’une balle de tennis.
Ces méridionaux du système solaire viennent au monde dans les volcans qui abondent.
La naissance d’un Mercurien s’annonce par un gargarisme de lave se poursuit par un sifflement aigu puis s’achève en un rot qu’accompagne des vapeurs de souffre. Une courte accalmie s’en suit, puis le bébé est expulsé,obéit à une trajectoire balistique et vient rouler dans la plaine au milieu de ses congénères. Il se développe aussitôt une altercation avec les voisins, le conflit reste définitivement le mode de communication du Mercurien.
En quelques années le jeune acquiert la motricité nécessaire pour courir le monde. C’est au cours de ce périple que le Mercurien vient à tomber dans une faille où il est digéré par les entrailles de la planète. Il est régénéré quelque temps après, un peu plus loin.
Le Mercurien n’est pas très sympathique, ses rapports sociaux sont très conflictuels, ses rapports amoureux sont brutaux (et sans objet puisqu’ils ne participent pas à la reproduction et viennent combler très provisoirement une espèce de manque chronique).

Vénus est cachée par une épaisse couche de nuage.

Mars la planète rouge abrite toute une faune d’extraterrestres.

Sur Pluton il fait très froid. Le soleil n’y apparaît plus que comme une grosse étoile. La  communauté scientifique a récemment déterminé que Pluton serait plutôt à rattacher à la « ceinture de Kuiper », réservoir d’astéroïdes encombrants la périphérie du système solaire. L’imposture étant démasqué nous nous attarderont pas davantage sur cet intruse, qui n’a pas la place dans cette section consacrée aux planètes.


Les Planètes Gazeuses
L’avantage de vivre sur une grosse planète, c’est que la durée de vie y est considérable. Toutefois, il y manque cette trépidation que l’on trouve sur les petites planètes telluriques.

Saturne
Saturne est une boule de gaz, il n’est pas possible d’y poser le pied, on ne peut ni y nager, ni y flotter. On ne peut davantage y voler, car ce n’est pas un nuage et elle ne se traverse pas.
Ainsi comprendrez-vous que les Saturniens logent dans les anneaux.
Les anneaux constituent de formidables pistes, et les Saturniens occupent l’essentiel de leur existence à tourner autour de leur planète sur ces guides.
 Le jour de l’an Saturnien (tous les 30 ans terrestres), l’ensemble de la population se rassemble sur la ligne de départ et chacun prend position sur sa piste. Puis le signal est donné, et tout Saturne embarque pour le grand carrousel.
Le vainqueur de l’épreuve décroche le privilège de pouvoir se reposer sur l’un des satellites. Les lauréats des compétitions passées constituent ainsi le public.
Les Saturniens sont à l’origine transparents. La course leur procure leur couleur définitive, celle là même qui donne aux anneaux leur tinte. Ce phénomène est primordial car les concurrents dégagent une formidable poussière qui abîme considérablement la piste.
Les moins résistants meurent d’épuisement,  ils se dissolvent dans le rouge, les plus lents se figent dans le bleu, les trop pressés s’enflamment et forment les anneaux jaunes. Les couleurs intermédiaires s’obtiennent par une combinaison de ces qualités. On y trouve ainsi des individus qui se hâtent avec tant de lenteur qu’ils en deviennent orange. La plupart des habitants restent transparents et en reprennent pour un tour.
Lorsque tout le peuple Saturnien se sera dissous, les anneaux pâliront peu à peu, sous l'œil nostalgique des bienheureux en villégiature sur les 17 lunes. Mais ce n’est pas demain la veille !

Jupiter
Jupiter est  une grosse planète, elle aurait même pu devenir une étoile. De cet échec elle a gardé une certaine arrogance. On la lui pardonne volontiers, car Jupiter est l’ange gardien du système solaire, les comètes s’y fracassent souvent.

Le sol de Jupiter est mou, la pesanteur y est écrasante. Les Jupitériens sont plats, comme d’épaisses galettes. Ils glissent sur la surface lentement, exploitant l’ondulation permanent de la surface. Lorsque deux Jupitériens se rencontrent il se produit un choc élastique –il n’y a pas d’atmosphère sur Jupiter- et chaque individu repart dans la direction opposée. On peut comparer la scène à des palets évoluant sur une patinoire, très très lentement. Nul ne s’étonnera que dans ce monde de contacts, les Jupitériens soient de grands bavards. Les fugitives et aléatoires rencontres donnent lieu à de brefs échanges. Quelque mots seulement. La conversation se poursuit à la rencontre suivante. Un ami parfois la complète pour vous et votre discussion progresse alors plus rapidement. Il arrive aussi que vous perdiez le fil de la discussion, ou que vous ne rencontriez jamais plus un correspondant.
Car prenez gare à la tache rouge ! Celle ci avale tous ceux qui la traversent. Ils ne reviennent jamais.

Neptune, patronnée par le dieu de la mer, est une planète liquide.

Uranus, patronnée par le dieu du ciel, est une planète nuageuse.

A l’origine, il existait une planète géante  planète nommée KugelSpiel, située entre Neptune et Uranus. Le Grand Architecte la prit pour jouer à la pétanque avec ses comparses et, le jeu terminé, oublia de la remettre en place. Elle est quelque part dans le Nuage du Grand Singe. Le Grand Architecte s’était proposé à utiliser la terre comme cochonnet, mais il lui fut préféré la planète  de ***. Cette dernière qui abritait une civilisation avancée, pacifique et cultivée fut détruite quand, le Grand Architecte, en manquant son pointage, toucha ***, qui vint rouler quelques années lumière plus loin. Il perdit la partie.


La terre
Sa forme
La forme de la terre suit différents profils géométriques : plan puis sphérique.

Un phénomène singulier se produisit au 16ième siècle : la transformation de la forme plate de la terre en sphère.
Par chance, les voyages intercontinentaux étant rares à l’époque, ce changement n’eut que peu de répercussions. Il faut garder la mémoire de ces navigateurs courageux du moyen âge et de l’antiquité, qui tentèrent l’aventure. Les malheureux  furent entraînés au bords de l’assiette terrestre et précipités dans l’espace.

Certains de ces infortunés eurent la chance d’entraîner un peu d’atmosphère terrestre avec eux dans leur chute et finirent par échouer sur un astéroïde. La présence de comètes et autres astres à la périphérie de la terre n’était pas rare à cette époque. Nombreux de ces cailloux, impressionnés par l’obstination des hommes se proposèrent de recueillir les naufragés. Nul doute que l’une de ces caravelle apparaîtra un jour dans le ciel, juchée sur son météore.
Le navire nous reviendra à l’identique, et les premiers navigateurs seront toujours à la barre (voir le paradoxe des jumeaux et la relativité). Il se posera doucement sur le fleuve. Les aventuriers, le visage buriné par les rayons cosmiques, les vêtements usés, les dents déchaussées par le scorbut, la peau balafrée par les lances des indigènes,  descendront dans nos villes un cierge à la main, et se dirigeront vers l’église pour rendre grâce à la sainte vierge de l’issue heureuse de leur périple. Quel sujet d’étude passionnant pour nos historiens et anthropologues !

Le Hollandais Volant est un exemple de ces figures de légende.