Sciences et techniques:  L'automobile
L'inventeur
Joseph Cugnot (1725-1804) réalisa en 1769 le premier engin auto-tracté, destiné au transport des pièces d'artillerie. Cet engin à base de vapeur se déplaçait à la vitesse de 15km/heure.
Cette invention n’aurait pas eu de suite sans la découverte du Pentapode par le Comte Savorgnan Rouget de Cabenas.

En 1834, Cabenas obtint de la société française de géographie le mandat pour l’exploration du cours du Kossokouélé en Afrique équatoriale.
Cette région d’Afrique restait à l’époque largement inconnue. Les hauts-fonds interdisaient aux navires d’y mouiller. Les marchands arabes avaient établi des comptoirs à l’intérieur des terres où ils pratiquaient la traite des femmes indigènes. En effet, les tribus côtières se livraient à des guerres incessantes à l’issue desquelles les prisonnières étaient vendues. Les prises masculines finissaient dans les orgies cannibales qui ponctuaient les rares trêves.
 
Les caravanes d’esclaves traversaient le Sahara, et la marchandise était vendue à Damas ou au Caire. Les marchands désiraient conserver le monopole de ce lucratif commerce, ils gardaient jalousement le secret des routes commerciales et des points d’eau. Les occidentaux étaient donc considérés comme des concurrents et des espions. Les maures excitaient l’aggressivité des naturels à leur endroit.

Une première expédition organisée en 1829, avait été un désastre. La petite troupe du Colonel De La Roque fut massacrée. L’unique survivant, longea la côte pendant des semaines sur un esquif de fortune. Quand il fut recueilli par la civilisation il avait perdu la raison. Il hochait stupidement la tête en marmonnant seul mot : « Pentapodia »…. IL mourut dans le navire qui le ramenait vers la France.

Cabenas était un passionné de l’orient, il parlait et lisait l’arabe couramment. Le cheveu brun, la peau mate, il passait sans difficulté pour un levantin. Il jouait régulièrement les rôles de maure dans les pièces de théatre qui se donnaient à la cour (sa composition d’Othello était restée célèbre). Il avait lu les récits du docteur Chauvet, celui là même qui avait recueilli le rescapé de l’expédition du Colonel de la Roque. Depuis, Cabenas ne cessait de rêver aux rives du Kossokouélé et du Pentapodia.

Un soir de nouvelle lune, La Frégate « Ville de St Malo »  débarqua Cabenas dans une chaloupe au large de l’estuaire du Kosskoulélé.
Cabenas établit son premier bivouac au petit matin, résolu pour des questions de sécurité de ne se déplacer qu’à la nuit tombée. Le lendemain, sa chaloupe et les trois mois de vivres avaient disparu, et cabenas entama à pied la reconnaissance des rives Kossokouélé. Assailli par les moustiques, miné par les fièvres, intoxiqué par la chair des iguanes, le Comte s’effondra au bout de trois jours, il n’avait parcouru qu’une dizaine de milles dans la jongle.
Il fut recueilli inanimé par la tribu des Kalanguindes. Le roi, en examinant ses habits arabes jugea peu opportun de le destiner au repas. Il fut vendu au poids à un marchand marocain nommé Houssouf qui l’emmena le long du fleuve.

Cabenas se remis peu à peu de la maladie. Son rétablissement devait beaucoup aux talents d’une jeune esclave à la peau blanche : Malika. Elle lui administrait des herbes médicinales et fausait brûler des essences de bois qui éloignaient les redoutables moustiques.
Lorsque le soleil n’était plus qu’une boule rouge sur la ligne des arbres, la pirogue se rapprochait du rivage et l’on montait le bivouac. De toutes part s’élevaient les cris des oiseaux sauvages, et des nuées de perroquets virevoltaient au dessus du fleuve. Puis l’obscurité estompait les formes, le chant des grillons tapissait le fond sonore. Ça et là éclatait le cri d’un singe hurleur ou le miaulement d’une panthère. Parfois les échos sourds des tambours de l’autre rive étaient portés par la légère brise du fleuve.
Le repas consommé, Houssouf chantait des complaintes de son pays, où l’on évoquait la perte irréparable d’El Andalous. Cambenas, les yeux mi-clos, la tête sur les genoux de Malika, se transportait dans le royaume de Grenade. Les caresses de la jeune fille l’apaisaient, il s’endormait dans des rêves de volupté.
Il ne sut jamais le temps qu’il passa sur les rives du fleuve avec Houssouf et Malika.
Quand il repris ses esprits, la forêt avait disparu. Les rives étaient désertiques.  Trois tomates géantes, montées par des noirs entièrement nus glissaient doucement sur la grève. Une noix de Coco d’une taille prodigieuse – on luit donnait 15 coudées- passa en trombe. Un nuage de poussière s’éleva. Une ouverture se fit sur la noix, et un maure vêtu de riches vêtements en descendit. Il fit un signe à Houssouf qui rangea la pirogue le long du rivage. Le Comte, encore chancelant descendit et se dirigea vers l’arabe à la noix de coco.
Et ce jour là, pour la première fois, un occidental, le Comte Savorgnan Rouget de Cabenas, serra la main d’un automobiliste
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Le principe
La voiture est une illusion visuelle crée par les Pentapodes avec la complicité des grandes firmes automobiles.
Le Pentapode est un animal très rapide.  Il possède 5 pattes, un corps mou et rose, qui peut épouser les formes les plus étranges.
L’autre particularité du Pentapode est de créer des hologrammes qui lui servent de camouflage. Quand on maîtrise bien l’animal, on peut lui faire prendre une forme quelconque dans la limite de mensurations raisonnables.

Le Pentapode se nourrit de l’agressivité naturelle de l’être humain. Les voitures conduites par des femmes, plus douces, roulent moins vite et sont moins bien contrôlées.