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.Avant toute chose,
il faut tordre le cou
à cette rumeur insidieuse
propagée par quelques journalistes
en mal d'étiquettes bon marché :
Mogwai n'est pas un groupe de post-rock.
L'unique et essentielle formule qui daigne se prêter à une esquisse du formidable potentiel de ce groupe écossais dont la moyenne d'âge dépasse difficilement les 20 ans, réside dans les premières secondes du titre ouvrant l'album de leur découverte par le "grand public" (Young team) :
"music is bigger than words and wider than pictures"
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.Car tout l'intérêt de Mogwai se résume dans cette profonde conviction qu'à la différence du langage et des images, seule la musique peut dévoiler les secrets de l'âme humaine. Ainsi, sur l'ensemble de l'album, ces jeunes gens se laissent aller à la libération de leurs sentiments par l'intermédiaire de leurs instruments (classiques au demeurant : guitares, basse, batterie) et ne permettent d'entrevoir qu'à de très rares instants un mince filet de voix échappé par inadvertance des mailles composées par leurs structures rythmiques.
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Pour tous ceux qui ont eu l'occasion soit de les voir sur scène, soit de les écouter en black session, Mogwai restera une expérience musicale et émotionnelle intense. Au fil des marées de leurs orchestrations, tantôt acoustiquement apaisées, tantôt électriquement apaisées, les membres de ce groupe nous invitent à dépasser le cadre des réalités quotidiennes et nous projettent dans le même temps sur une planète dont ils façonnent au gré de leurs humeurs les décors grandioses et irréels.
Dès lors, il n'est plus question de post-rock ou de free-jazz. Il est simplement question de musique et des valeurs, souvent délaissées, qui la fondent : sincérité et émotion(s). Une telle intégrité à un âge si peu avancé promet à ces jeunes Ecossais venus d'une autre galaxie un avenir universel, et à nous, pauvres Terriens, une vie plus paisible.
fx from Elysium
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