Un grain de sable resplendissant de 
                sa blessure, au depart d'une vague 
                de douleur, sur la plage du retour. 
                
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                Sur les quaies d'une gare ou 
                
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                dans l'aveuglante brume d'un 
                lointain port, 
                
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                la memoire attend toujours. 
                
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                De la profonde dechirure, 
                
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                jusqu'au cri, au point de la fissure, 
                
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                la memoire trebuche dans l'obscurite 
                de l'amour. 
                
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                La memoire, 
                
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                le portrait illusoire 
                
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                d'une femme a la bouche gourmande 
                et les yeux noirs, 
                
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                rencontree, au gre du hasard 
                
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                sur d'imaginaires trottoires. 
                
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