À la fin de mes études secondaires,

A la fin de mes études secondaires, je suis partie faire des études d’assistante sociale en France, à Lille. J’étais alors animée d’un très fort idéal humanitaire, je voulais intervenir auprès des malades, des populations en difficultés, etc. Ensuite, munie de mon diplôme d’assistante sociale, j’ai démarré ma vie professionnelle à l’Institut de recherches médicales Malardé, en tant que responsable du service social, auprès des malades tuberculeux, lépreux, vénériens et leurs familles.

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Durant toutes ces années de travail social, j’ai été aussi confrontée journellement aux problèmes sociaux de tous ordres et particulièrement ceux liés à l’alcool et aux drogues. Point n’est besoin d’épiloguer sur les méfaits de ces substances toxiques ! Me trouvant devant une impasse dans "l’insolutionnable", j’ai décidé de reprendre les choses à la base en m’orientant résolument vers l’éducation pour la santé et la prévention, seules solutions durables et efficaces à long terme.

Expérience africaine à l'OMS

"Si tu donnes à manger à un homme un poisson,
il sera nourri un jour.
Si tu lui apprends à pêcher,
il sera nourri toute sa vie."
(Proverbe chinois)

Organisation Mondiale de la Santé

Après huit ans de travail social, l’OMS me proposa une formation en santé publique de onze mois au Bénin en Afrique. Nous étions environ une vingtaine de stagiaires, tous des professionnels de santé : médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes, assistantes sociales, etc. Nous partagions notre temps entre les cours théoriques et le travail sur le terrain dans différentes régions du Bénin. À cette époque-là, mes préoccupations professionnelles étaient surtout d’ordre humanitaire. Mais, devant des situations concrètes et dramatiques, il m’arrivait de me poser des questions existentielles.

En effet, assister à la mort d’un collègue, faute de médicaments pour le soigner, voir des centaines d’enfants squelettiques dans les centres de récupération nutritionnelle, c’est indécent et révoltant ! Devant tant d’injustice, j’ai commencé à lutter pour le droit à la différence, pour la tolérance. Cette expérience africaine très riche, en dehors de mes références habituelles, m’a permis d’appréhender l’existence d’une façon plus globale.

Education pour la Santé

"Ce que j'entends, je l'oublie
Ce que je vois, je le retiens
Ce que je fais, je le sais."
(Proverbe chinois)

Puis, je revins en Polynésie et, compte tenu de ma nouvelle qualification, je fus affectée, à la Direction de la Santé publique, au Service d’Éducation pour la Santé dont j’ai eu la responsabilité par la suite. Dans cette seconde phase de ma vie professionnelle, je n’ai pas ménagé mes efforts dans le travail de prévention où l’éducation a une place primordiale.

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Dans le cadre d’une équipe pluridisciplinaire, j’intervenais simultanément sur plusieurs pôles : encadrement du personnel du service, formation des formateurs (Ecole d’infirmières et de sages-femmes, Ecole Normale, Institut de formation des travailleurs sociaux, formation des agents de santé communautaire dans les différents archipels), travail d’éducation sur le terrain, campagnes de santé télé-radio-presse, réalisation de matériels éducatifs, participation à des rencontres et symposiums internationaux de santé, etc. Le travail de formation me plaisait et me faisait particulièrement vibrer car, tout en enseignant les autres, j'avais la sensation moi-même d'apprendre et d'évoluer. En effet, LEARNING BY TEACHING dit-on !

Tout allait donc bien dans ma vie, mon travail d’éducation pour la santé très varié me passionnait toujours, mais j’avais l’impression d’en avoir fait le tour, du moins j’éprouvais le besoin d’aller au-delà des concepts habituels. D’autre part, je sentais intérieurement qu’un changement surviendrait dans ma vie. Est-ce dans le domaine professionnel ou dans un autre ?

Si vous souhaitez me contacter, n'hésitez pas...