ANALYSE PRIMAIRE

Cette analyse se propose d'aider à distinguer les différentes formes ou techniques du contrôle négatif des pensées et les différents moyens de se protéger des groupes qui utilisent ces techniques.

Par "reforme des pensées" on comprend un système d'influence qui trouble l'identité d'un individu (croyances, comportements, mentalités et émotions) et la remplace par une nouvelle identité. Dans la plupart des cas la nouvelle identité est modifiée à tel point que l'identité originale, si elle avait su ce qu'il allait lui arriver, s'en serait préservée très fort. C'est seulement par des enquêtes et des informations minutieuses sur les différents groupes qu'il devient possible de détecter et d'identifier les techniques de Mind Control qui y sont utilisées

Il ne s'agit pas des doctrines spécifiques des groupes en question: dans cette affaire chacun doit prendre sa décision selon ses préférences dans la mesure précisément ou il s'agit d'une décision libre. Mais plus on est influencé dans sa décision par des manipulations manifestes, plus on a affaire à un "culte destructeur" ("Destruktiver Kult"). Par ces techniques l'individu est leurré et manipulé de telle façon que pour les différents cultes destructeurs, il fasse le "bon" choix. Ceux qui ont été touchés par ces manoeuvres ne se rendent compte de rien, ils voient même leur évolution comme très positive et ils pensent que les critiques adressées à leurs groupes ne sont que mensonge ou négativité. La "reforme des pensées" qui est observée souvent en très peu de temps par les membres de la famille de ceux qui viennent de rentrer dans une secte, essaie d'influencer au moins une des trois composantes de notre identité: comportements, pens ées et émotions. Ces trois composantes se situent chez chaque homme en une très forte relation d'interdépendances. Une personne donnée ne peut supporter qu'un certain degré de dysharmonie entre ses propres pensées, sentiments et actions, dont la somme constitue son identité. Si l'on modifie une composante, les autres s'y adaptent en conséquence. Si l'on arrive à modifier toutes les 3 composantes, la personne va être totalement retournée en tant qu'individu.

Les cultes destructeurs emploient à cet effet quelques unes des techniques suivantes sinon parfois toutes.

1. Manipulation mystique

2. Contrôle de l'attitude, du milieu et des informations

3. Incitation à la transformation dans le sens de la pureté intérieure

4. Aveu de culpabilité

5. Sciences sacralisées

6. Langage simplifié

7. Doctrine du groupe comme seule vérité

8. Insufflation de peurs existentielles (de phobies).

En prenant comme illustration d'un culte destructeur les exemples de Sahaja Yoga, qui mobilise toutes les 8 techniques d'influencement, les différentes techniques vont à présent être expliquées.

1. MANIPULATION MYSTIQUE

Cela commence par une sous-technique, appelée "Unfreezing". On prépare l'auditeur en lui faisant comprendre tout d'abord ceci: il a été conditionné et il adhère à son ego, il ne voit tout qu'à travers les lunettes réductrices de sa subjectivité; il est donc pratiquement incapable de faire connaissance avec l'objectivité-verité à moins qu'une force ne soit éveillée en lui - l'énergie Kundalini ou l'énergie du saint Esprit - qui peu à peu va le libérer de sa propre subjectivité en déconstruisant le conditionnement subi et son adhérence à son moi. La personne ainsi désécurisee apprendra encore qu'elle a vécu jusqu'à présent sans aucune liberté. Exposée comme une marionnette au conditionnement et asservie par sa fixation à son ego; elle ne verra finalement d'autre issue que dans le recours à l'éveil-illumination de la Kundalini. Au cours de l'opération d'éveil de la Kundalini, on montre quelques exercices à l'auditeur, à présent réceptif; on ajoute quelques mantras impressionnants qui permettent à chacun d'être maître de soi (et qui ne voudrait pas ê tre maître de soi?). A la fin Sri Mataji souffle encore dans le microphone: c'est le signal pour la brise fraîche, produite par la Kundalini réveillée, de passer sur les mains. \par \par Les participants sont alors invités à montrer par un signe de la main qui d'entre eux a reçu la réalisation du Soi, qui a senti la brise fraîche. La plupart du temps environ 90 % des participants ont ressenti ou croient du moins avoir ressenti l'énergie de la Kundalini, du saint Esprit. Une série de tests relatifs à la suggestion a été réalisée aux Universités de Mayence et du Wyoming (USA); elle devait montrer la simplicité d'une telle opération d'influencement collectif, qui cependant ne peut être reconnue comme telle par le particulier. Le Professeur de chimie rentre dans l'amphithéâtre et annonce aux étudiants qu'ils vont passer tous un test au cours duquel vont être observées la vitesse de propagation des odeurs ainsi que la sensibilité individuelle de chacun aux odeurs. Il continue en déclarant: voici un flacon avec un liquide qui sent très fort mais qui est inoffensif; je vais en mettre quelques gouttes sur ce morceau de ouate. Chacun de vous doit, dès qu'il sent quelque chose, le faire savoir en levant la main. Presqu'immédiatement des mains se lèvent dans les premières rangées puis dans les suivantes jusqu'aux dernières. Quelques uns se plaignent de se sentir mal. 90% des mains sont levées. Le Professeur remercie les étudiants par ces mots; merci Messieurs pour votre collaboration, le liquide du flacon était de l'eau pure. Dans chacune des deux Universités les résultats étaient à peu près les mêmes. Plus la crédibilité du présentateur est grande et plus sa compétence est reconnue par les spectateurs, plus haut est le pourcentage de ceux qui se laissent influencer. A cela s'ajoute encore dans le S.Y. le fait qu'on retire préalablement aux auditeurs pour ainsi dire le support habituel de leur prise de conscience (Unfreezing). Apres quoi apparaît Sri Mataji en tant qu'Indienne pourvue subjectivement d'une haute crédibilité et d'une compétence particulière pour la réalisation collective de soi. Par-dessus le marché, la plupart des participants arrivent dans une attitude d'attente réceptive et le truc de la brise fraîche qui souffle marche très bien. Les succès de cette automanipulation sont alors indiscutés et perceptibles comme une réalité par les sujets. Tout comme dans le Training Autogène qui agit par autosuggestion et qui présente des résultats perceptibles et même mesurables (la chaleur par exemple), cela se passe aussi dans le S.Y. Dans les cours suivants le participant apprend à renforcer ces vibrations qu'il croit ressentir ainsi qu'à les interpréter et à les associer à des chaleurs, à des picotements ou à des fraîcheurs: c'est là un système de dé codage, inventé par Sri Mataji, qui doit indiquer la vérité absolue. On tient compte aussi des troubles psychiques ou physiques de soi-même mais aussi des autres. Des qualités négatives et positives, elles aussi, deviennent perceptibles par vibrations et sont considérées comme absolument véridiques, et chaque personne est évaluée par ce moyen ou plutôt jugée définitivement. Mais le processus n'est pas ressenti comme manipulatoire. Les adhérents s'y sentent progressivement et de plus en plus fortement liés et considèrent Sri Mataji comme leur Salvatrice Divine et comme la source des vibrations ressenties. Ces principes du culte, construits sur la divinité vont être hautement stylisés en seul vrai chemin de la délivrance. Cette vision renforce la manipulation mystique et, aux yeux des adhérents, justifie la propagation du culte. Les manipulations mystiques conduisent les membres des sectes à la conviction que ceux qui ne sont ni adhérents ni intéressés à leur culte sont fondamentalement mauvais et voilà pourquoi il est juste de les tromper en vue d'un but très élevé, sacré.

2. CONTROLE DU COMPORTEMENT, DU MILIEU ET DES INFORMATIONS. C'est par le contrôle du comportement dans un environnement donné par exemple Ashrams, communautés, cercles de connaissances, que des argumentations négatives sont écartées. La fréquentation permanente des personnes de même mentalité amène comme conséquence que les cultes deviennent des îles à l'intérieur de la société, des îles qui n'interrompent temporairement leur isolement que pour le recrutement de nouveaux membres. Le contrôle du milieu est associé très étroitement au processus qui consiste à se changer, à s'adapter; un même moi naît qui existe côte à côte avec le moi d'origine. Cette période de transition est la plus intense avec des situations psychiquement très douloureuses et avec le plus grand potentiel de dommages. On tient aussi compte de ces circonstances dans le S.Y. Le néophyte subit alors sa période de "lune de miel": il est courtisé comme un Roi. On lui offre l'occasion de se sentir comme quelqu'un de spécial, un être realisé . Il / elle croit à présent avoir effectivement trouvé de vrais amis. C'est d'ailleurs le cas aussi longtemps qu'ils montrent de l'intérêt à S.Y. et qu'ils n'en partent pas. A cela s'ajoute dans le S.Y. le fait que le nouveau croit bientôt qu'il peut être touché par la négativité d'autres personnes. Le résultat est que les gens qui ont une attitude de rejet envers S.Y., même des parents, vont être évités. Il existe des cas ou des enfants n'ont pas vu leurs parents durant plus de 10 ans à cause de leur position négative vis à vis de S.Y. Exemple: le cas d'un fils qui à l'occasion de la mort de sa mère dit: Dieu merci, maintenant ce Bhoot catholique est mort. (Bhoot=personne se trouvant sous une influence négative). Les enfants dans le S.Y. sont élevés en communauté. A l'âge de 6 ans, séparés de leurs parents, ils fréquentent une école en Inde, qui est très difficilement accessible par les moyens de transport officiels de façon à réduire le nombre de visites des parents autant que possible. Aux enfants on fait comprendre que leur vraie Mère spirituelle est Sri Mataji. Le niveau actuel d'éducation est extrêmement faible. Dans S.Y. fonctionne un Système presque parfait de contrôle de l'information. Sans parler de la méthode qui consiste à livrer le savoir aux nouveaux seulement en petites tranches afin de les maintenir sous dépendance aussi longtemps que possible, il faut mentionner qu'ils apprennent très jeunes à percevoir avec une conscience vibratoire (voir le point 1) les informations qui s'opposent à Dieu ou plutôt à la doctrine de Sri Mataji. Ils apprennent à les ressentir et précisément c'est le pouce gauche qui est sensible à la négativité de la "fausse" connaissance (sous l'influence de l'inconscient). Le nouveau apprend alors de la part des anciens de S.Y. qu'il est préférable de suivre ses vibrations plutôt que de se livrer à son envie de savoir et d'enquêter dans les livres. Avec le temps ce système de contrôle par ré duction des informations fonctionne de mieux en mieux et on finit par devenir un adepte apprécié et adapté à la secte mais contrôlé sur le plan des informations. Quand il se produit é ventuellement un mouvement de refus de cette nouvelle vérité, ce sera surmonté de façon plausible par des déclarations comme: "L'EGO" se défend encore" etc...Les S. Yogis qui quittent le mouvement sont déclarés Bhoots (des personnes négatives), ce qui signifie que leur fréquentation est absolument à éviter. Il est étonnant de constater que des adeptes de la secte se contentent des déclarations du groupe sur le départ de l'un d'entre eux et qu'ils n'aient pas envie de vérifier par eux-mêmes les raisons véritables: celles-ci sont rarement identiques à ce que prétend le groupe.

3.INCITATION A LA TRANSFORMATION DANS LE SENS D'UNE PURETE INTERIEURE. On exige une séparation radicale entre pur et impur, bon et mauvais à l'intérieur de l'entourage comme à l'intérieur de soi-même. Dans le S.Y. ces situations vont être perçues sous leur forme simplifiée par les vibrations - le frais est bon, le chaud est mauvais, à savoir grâce au système déjà mentionne de la perception absolue de la vérité. La purification absolue finit par être et elle est évidemment un processus continuel. Comme la plupart des autres mouvements idéologiques, S.Y. guide ainsi l'individu entre sentiments de faute et de honte, même s'il est dit par ailleurs qu'on ne doit pas se sentir coupable. Cela permet d'exploiter sans vergogne l'état vibratoire de l'individu pour justifier chaque action, par exemple la séparation famille/enfant. Bien souvent la seule faute relevée chez une personne touchée consiste en manque d'humilité et d'abandon envers Sri Mataji. Mais d'autres raisons ne manqueront pas d'être invoquées. Bien plus grave encore: dans le S.Y. les membres sont invités à ressentir que des faiblesses personnelles et spirituelles sont la cause de leurs problèmes de santé et que Sri Mataji ne peut évidemment pas résoudre ces problèmes si les intéressés n'ont ni humilité ni abandon à son égard. La conséquence en est qu'on ose à peine tomber malade parce que cela est considéré et interprété comme faute personnelle.

4. AVEU DE CULPABILITE Des procès d'aveu de faute sont mis en scène par toutes les sectes spirituelles avec des structures très différentes. L'aveu de faute accompagne d'un modèle de critique et d'autocritique, exerce une accélération très dynamique de la transformation personnelle. Dans le S.Y. cela conduit à l'habitude d'interpréter toutes les situations d'échec, auxquelles un adepte se trouve confronté au cours de son séjour, comme des réactions à ses propres faiblesses. Cela peut être partiellement exact mais finit par avoir comme effet que tout mais absolument tout va être toléré s'il s'agit d'éviter que le gourou tout puissant ne soit ébranlé sur son socle. Même si d'absolues contrevérités se manifestent, l'adepte qui est ainsi contrôlé, arrive à trouver pour ces incohérences des explications avec lesquelles il peut continuer à vivre. Dans le S.Y. chacun croit que son propre état, physique et psychique, ainsi que celui de personnes étrangères se trouvent indiqués dans les mains par les vibrations. En réalité on découvre la disposition émotionnelle qu'on a ancrée dans son inconscient, vis à vis de soi-même ou des tiers. Voilà pourquoi quand on entreprend des essais statistiques de tests avec des vibrations on n'arrive pas à des corrélations significatives.

5. SCIENCES SACRALISEES A coté du noyau sacré, la doctrine du culte doit être autant que possible scientifique afin d'exercer une plus forte influence sur les gens. Une "science sacralisée" offre une sécurité appréciable surtout auprès des jeunes, du fait qu'elle simplifie le monde pour une bonne part. Il existe un besoin contemporain pour des principes, saints et dogmatiques, présentes comme une science. Comme une science qui peut servir de rideau à la vérité sur les manières humaines d'agir et sur les psychologies humaines. Dans le S.Y. on fait parler à cet effet des "experts", de préférence des médecins: leurs déclarations vont soutenir et prouver indirectement la doctrine du culte. Dans le S.Y. des expérimentations ont été entreprises avec de l'eau vibrée (qui coule par un tuyau dans lequel une petite image de Sri Mataji a été introduite): il s'agissait de démontrer qu'on peut ainsi obtenir une croissance meilleure et plus rapide.Des essais de ce type ont déjà été faits et ne sont pas l'exclusivité des adeptes de Sri Mataji: C'est ainsi que par exemple Mr.McGill, un physiologue, a réalisé une série d'expérimentations en double aveugle, sévèrement surveillées, qui montrèrent qu'en pourcentage la germination et la croissance de graines d'orge pouvaient être augmentes si on les arrosait avec de l'eau qui avait été traitée par les mains de Guérisseurs connus. Jusqu'à présent il n'est pas possible de constater s'il s'agit simplement d'une certaine situation de nos connaissances du grain d'orge ou si le facteur déterminant dépend de l'espèce de rayonnement du Guérisseur. Des résultats analogues ont été obtenus chez des hommes "normaux", toutefois avec des taux inférieurs de croissance. (Dean: "The effects of healers on biologically significant molecules" publie dans le magazine "New Horizons").

6. LANGAGE SIMPLIFIE Chaque facette de la vie, même la plus compliquée ou la plus cruelle, peut être réduite en un simple lot de principes et d'expressions qui ont un accord intérieur, comme cela se passe par exemple dans le S.Y. avec les vibrations-sensations perceptibles. On peut affirmer qu'on apprend la vérité par ce moyen, qu'on peut même la ressentir. Le mécanisme de défense est ainsi renversé de telle manière que la nouvelle identité sectaire est renforcée par rapport à la précédente. Cela conduit avec le temps à bloquer toute information qui est critique envers le groupe: cela s'effectue en effet: - par rationalisation: ce que tu dis n'est vraiment jamais arrivé;- par justification: pour cet événement il existe une bonne raison; - par le souhait-pensée: peut-être est-ce vraiment vrai?

On parle aussi à ce propos de Langage du non-penser, avec des cliches et des étiquettes, avec de simples expressions, réductions de problèmes très complexes et difficiles. C'est ainsi qu'une personne disposée négativement à l'égard de S.Y., simplement désignée comme Booth, est étiquetée puis casée (comme dans un tiroir) en tant que réaction EGO. Cela a comme conséquence un appauvrissement absolu ou un abrutissement des sentiments envers les personnes extérieures au groupe. (Voir l'exemple avec la mère morte). Le langage sectaire a un effet de séparation entre les adeptes et les autres au-dehors. Il trouble les nouveaux-venus qui veulent comprendre ce que disent et croient les fidèles et qui doivent faire des efforts supplé mentaires pour apprendre et pour comprendre la "Vérité". De la compréhension naît la foi dans la doctrine.

7. DOCTRINE DU GROUPE COMME SEULE VERITE Le modèle induit par le culte agit sur la personne s'il existe un conflit entre ce qu'elle ressent et apprend elle-même et ce qu'elle doit ressentir comment elle doit réagir, d'après ce que dit le dogme ou la doctrine. La doctrine ne sert pas seulement à filtrer les informations qui rentrent, mais elle réglemente aussi les manières de les interpréter.Le message qui a été introduit à cette occasion dans de tels cultes, comme aussi dans le S.Y., révèle que chacun doit chercher la vérité de la doctrine et subordonner son expérience à cette vérité. Chacun est amené à ressentir que les doutes sont les réflexions de l'être mauvais qui est en lui. Cependant des doutes peuvent survenir. Quand de tels conflits deviennent intenses, des gens arrivent à se libérer du culte. Une condition: que les intéressés ne soient pas entièrement endoctrinés; ainsi les émotions qui surgissent à cette occasion représentent des obstacles insurmontables au séjour prolongé dans la secte.Malheureusement il y a toujours assez d'exemples de cas où cela n'est plus possible à cause du "Mind control" déjà en fonction. Dans le S.Y. des couples sont sacrifies, des mères se séparent de leurs enfants, etc... Notre esprit a besoin de modèles de références pour structurer la réalité. Si on change d'exemples de références, alors l'information introduite sera interprétée autrement qu'auparavant.

8. INSUFFLATION DE PEURS EXISTENTIELLES Il s'agit de la force qui empêche les adeptes de sectes de quitter librement le groupe.Les phobies sont des réactions intenses de peur vis à vis de quelqu'un ou de quelque chose. Elles peuvent produire de tels effets physiques - palpitations affolantes du coeur, bouche sèche, sueur, crampes musculaires - que les sujets deviennent incapables de se libérer de leur situation. La phobie les empêche de faire ce qu'au fond ils veulent vraiment. La caractéristique principale en est "la croyance en la perte d'existence". Si quelqu'un croit avoir déjà une vision absolue de la vérité , alors pour lui tous ceux qui n'ont pas vu la lumière ne sont pas non plus ancrés dans la vérité. Ils sont pour ainsi dire dans l'obscurité (dans le S.Y. "ils ne sont pas realisés"), ils sont liés au mal et n'ont au fond pas le droit d'exister. La panique du non être est le slogan de la plupart des cultes destructeurs. Dans le S.Y. il en est de même: les membres savent que s'ils ne font pas d'effort dans ce sens, ils vont être expulses et détruits. Si l'on est accepté par contre, on est gratifié de la très grande satisfaction de faire partie de cette élite qui croit sauver le monde. Voilà une attitude qu'on rencontre dans tous les cultes religieux. Un leader de culte tout puissant, comme Sri Mataji dans le S.Y., devient ainsi le maître qui décide de l'existence ou de la non-existence des adeptes. Cette tendance totalitaire qui consiste à tirer un trait net entre ceux qui ont le droit de vivre et ceux qui ne l'ont pas peut conduire à la tentation fatale de résoudre des problèmes humains fondamentaux. Cela arrive aussi dans le S.Y. que des gens affectes de problèmes psychiques ne soient même pas acceptés ou qu'ils soient rejetés très vite. Les cultes produisent des phobies de genres très divers, très riches en trucages, qui sont implantés dans les gens de telle manière qu'ils ne se rendent même pas compte qu'ils ont des phobies. Les adeptes qui ont réussi à se dé barrasser des conditionnements antérieurs vont être tellement reconditionnés à refouler leur vrai moi (qu'au fond paradoxalement ils veulent retrouver) qu'ils n'arrivent même plus à prendre conscience de leur désir de sortir de la secte. Les phobies des cultes suppriment chez l'homme la possibilité de poser des choix. Les adeptes croient vraiment que s'ils quittent la sécurité du groupe et s'ils perdent la protection du gourou tout-puissant, ils vont être détruits.S.Y. s'y connaît dans l'art d'imprimer ainsi profondément des images négatives très prenantes dans l'inconscient. On dit par exemple que Sri Shiva va se retirer du coeur, ce qui peut avoir pour effet de mortels infarctus, des cancers, etc.. Ou bien on va subir des accidents mortels parce qu'on n'est plus protégé ou bien on va être supprimé par les sous-divinités des centres d'énergie.