Un moment qui change la vie

    Mon Dieu. Je n’ai pas compris pourquoi je pensais qu’il était le plus joli homme que j’avais jamais vu dans la vie. Actuellement, il n’était pas le plus joli homme que j’avais vu dans ma vie, mais, bien sûr, son intérieur était très beau.
    —Bonjour !
    —Enchanté, a-t-il répondu.
    J’ai souri. Un très grand sourire.
    Il a souri aussi.
    —Comment t’appelles-tu ?
    —Damien. Et toi ?
    —Chad. Quel est le problème ?
    J’ai ri nerveusement.
    —Um, j’ai perdu ma carte de bibliothèque, et, je, um, je veux une nouvelle carte, ai-je dit, un peu embarrassé. Non, très embarrassé.
    Il m’a donné une feuille de papier.
    —Il y a un prix de deux dollars, s’il vous plaît.
    —Bien sûr. Je lui donné l’argent, et il a obtenu une feuille de papier : une application pour une autre carte de bibliothèque.
    —Complétez-la et donnez-la-moi quand tu as fini. D’accord ?
    —D’accord. Il m’a donné un stylo, et j’ai commencé à compléter la feuille quand il a touché ma main.
    —Il est toujours une bonne idée d’écrire avec le point correct.
    J’ai ri nerveusement encore.
    —Bien sûr !
    J’ai complété l’application très rapidement, et il est revenu.
    —Hmm, hmm… Bon, bon. Ah-ha… Et…voilà ! Il m’a donné ma nouvelle carte de bibliothèque.
    —Merci beaucoup, ai-je dit.
    —Et n’oubliez pas ! disait-il quand il m’a donné une petite feuille de papier.

CHAD PEREGRINE
204-4882

    —Appelez-moi, s’il vous voulez, a-t-il grimacé.
    —Certainement, ai-je répondu. Certainement.

    —Allô ?
    —Allô. Bon après-midi. Chad ?
    —Oui, je suis Chad. Qui es-tu ?
    —Chad. Nous nous sommes rencontrés aujourd’hui dans la bibliothèque.
    —Ah ! Je me souviens. Chad… quel bon nom !
    —Merci. Qu’est-ce que tu as planifié pour ce soir ?
    —Rien. Et toi ?
    —Rien aussi. Voulez-vous voir un film ?
    —Pourquoi pas !
    —Peut-être Titanic II ?
    —Un bon choix ! À quelle penses-tu d’y aller ?
    —À six heures ou à sept heures ?
    —Six heures et demi, peut-être ?
    —Bon !
    —D’accord.
    —Au revoir !
    —À bien tôt !
    J’ai accroché le téléphone, et je pensais.

    Nous nous sommes assis, et il me regardait.
    —Souviens-tu de la première fois quand tu as vu Titanic ? a demandé Chad.
    —Moi ? J’ai vu … je ne me souviens pas, actuellement ! Mais, je me souviens que je l’ai vu il y a deux ans.
    —Moi aussi. Après l’avoir vu, je voulais toujours sortir de ma maison, et aller faire un voyage dans un grand bateau comme le Titanic.
    —Vraiment ? Quelle coïncidence ! Je voulais sortir de ma maison aussi, mais je pensais à un voyage dans les Caraïbes dans un grand bateau ! Où veux-tu déménager ?
    —Je sais pas. Probablement à New York ou à l’Île-de-Montréal. Je n’aime pas habiter à Longeuil. C’est trop conservatif, je pense.
    —Ouais. Je préfère New York, parce que New York est plus loin de Montréal et là, il n’est pas nécessaire de parler avec mes parents, parce que c’est un appel interurbain, et mes parents n’aiment pas partir avec l’argent.
    Chad a ri.
    —Tu as considéré toutes les possibilités, hein ?
    J’ai grimacé stupidement.
    —Bien sûr.
    —Euh, en parlant de se déménager, je suis très sérieux, sais-tu. Si vous voulez, nous pouvons déménager ensemble.
    —Ensemble ? Bonne idée.
    —Sais-tu une chose ?
    Je l’ai regardé.
    —Quoi ?
    —Je pense que je t’aime.
    —Vraiment ?
    —Ouais.
    —Sais-tu une chose ? Je pense la même chose.