LE CHOCOLAT DE PÂQUES
Qui croit en moi vivra, même s'il meurt.
Jean 11,25
Chez nous, il est presque impensable de célébrer Pâques sans chocolat! Promenez-vous dans les magasins à ce moment-là: les oeufs, les poussins et les lapins de chocolat poussent partout!
Et la joie des enfants, c'est de recevoir du chocolat en cadeau... et la joie des parents, c'est d'en donner! Et la joie des marchands, c'est d'en vendre! Et la joie des fabricants, c'est d'en fournir aux commerçants...
On peut penser qu'il s'agit là d'une manière bien matérialiste, pour ne pas dire "capitaliste", de célébrer la fête de Pâques, cette grande fête où ce qui importe c'est bien plutôt la victoire de Jésus sur la mort.
Justement, parlons-en de cette victoire. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Quand Jésus est mort, ses disciples, sa mère, ses adeptes étaient bien tristes. L'espoir qu'il avait suscité par son passage sur la terre, sa prédication, ses guérisons, tout cela semblait à jamais perdu. Mais voilà que sa résurrection fait à nouveau refleurir l'espérance. Une situation qui semblait perdue est subitement rétablie, en mieux.
Mais revenons à notre chocolat. Pensons-y un peu. Les petits enfants rêvent du chocolat qu'ils vont recevoir à Pâques si papa le veut bien, si maman... Ils ont le coeur rempli d'espoir et déjà leur palais savoure l'oeuf ou le lapin... Et quand ils l'ont bien dans la maison ou dans la bouche, l'espoir est comblé.
Pâques, c'est précisément la fête de l'espoir comblé, de l'espoir non déçu. C'est le Père qui donne à jamais la vie au monde, cette vie apportée par son Fils ressuscité, cette vie après laquelle le monde court tout le temps.
Alors, du chocolat, donnez-en à Pâques... Et, si vous le pouvez, expliquez-le un peu à vos enfants... en mangeant! Pâques, c'est du chocolat... mais c'est aussi bien plus que cela!
BEAULAC, Jules. Couleurs d'Évangile, Éd. Médiaspaul, Montréal, 1997, p.203-204