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Article publié le Vendredi 4 juin 2004.


HIER À LA TOUR-KOENIG
Des ouvriers d’Arvind Overseas se mettent en grève


Ils sont à Maurice depuis un peu plus d’un an et n’en peuvent déjà plus. Une centaine d’ouvriers indiens de la filature Arvind Overseas Ltd de la Tour-Koenig sont en grève depuis hier matin. Un des motifs évoqués : leur faible salaire.

Les ouvriers réclament des négociations avec la direction afin de trouver une solution à leurs problèmes. Ils affirment que la nourriture qui leur est servie laisse à désirer car il y a disparité dans l’allocation des repas pour les diverses “catégories” de travailleurs. Ils expliquent aussi qu’ils sont mal payés, si l’on considère le salaire octroyé à d’autres employés d’usine. Les conditions d’hébergement dans le dortoir de Beau-Bassin sont également mises en cause. Divers manquements sont mentionnés, notamment l’état lamentable des toilettes et le fait qu’ils n’aient droit qu’à une couette et un drap pour leur contrat de trois ans.


“Usine cinq-étoiles”

Les ouvriers ont, en outre, expliqué la nécessité d’avoir un médecin en permanence pour les soigner en cas de blessures. Ils ont cité le cas de deux d’entre eux qui ont été blessés au doigt depuis leur arrivée. Si d’ici lundi, les négociations avec la direction n’ont pas commencé, ils menacent de ne pas reprendre le travail. Ils devraient entamer un deuxième jour de grève aujourd’hui.

Lors d’un point de presse à Beau-Bassin hier, les ouvriers ont expliqué, en présence des syndicalistes Reaz Chuttoo, Jane Ragoo et Fayzal Ally Beegun, qu’ils ont refusé d’accéder à la demande de la direction de faire des heures supplémentaires, mercredi soir, estimant que leur salaire ne correspond pas à leurs efforts. C’est de là qu’est venue l’idée de la grève.

Jane Ragoo a fait part de sa désapprobation, ajoutant que la poussière émise dans l’usine, malgré le fait qu’elle soit équipée d’extracteurs, incommode les ouvriers. Reaz Chutoo a, lui, demandé au gouvernement d’amender la loi du travail pour ne pas obliger les ouvriers étrangers à contribuer au National Savings Fund. Pour Fayzal Ally Beegun, ces doléances expliquent “pourquoi les Mauriciens ne veulent pas travailler dans cette usine malgré le fait que le ministre du Travail l’ait qualifiée d’usine cinq-étoiles lors de sa récente visite”.

Interrogé hier, un haut cadre de l’usine a réfuté les allégations des ouvriers indiens. “Les négociations sont en cours avec les travailleurs au sujet du niveau salarial. Ils ont signé un contrat pour un salaire de base de Rs2300. D’autre part, ce sont eux qui décident ce qu’ils doivent manger. Ils ont leur propre chef de fourneau. Ils ont aussi droit à une couette par an. J’invite les journalistes à venir effectuer une visite pour savoir si les dortoirs sont réellement exigus.”

Une équipe du ministère du Travail et des Relations industrielles est descendue sur le terrain pour écouter les doléances des ouvriers. Une réunion tripartite entre la direction, les représentants syndicaux et le ministère du Travail et des Relations industrielles est, en outre, prévue lundi.

Implantée dans la zone industrielle de la Tour-Koenig, Arvind Overseas Ltd, du groupe indien Arvind, opère une unité de fabrication de tissu jean. Elle vient d’ouvrir une unité qui emploie 108 ouvriers indiens. Le groupe opère aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à Maurice et au Bangladesh.




jean-denis PERMAL

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