S’ils s’obstinent à ne pas
reprendre le travail, la centaine d’ouvriers indiens de la
filature Arvind Mills Ltd se verra remplacer par ceux qui
viennent d’être licenciés de Novel Garments Ltd. Telle est la
décision prise par la direction de cette filature de coton de
La Tour Koenig, hier, au cinquième jour de grève des ouvriers.
Le matin, une quinzaine d’ouvriers ont décidé de
reprendre le chemin du travail après que la direction eut
annoncé son intention de résilier leur contrat. Les 93 autres
ouvriers sont demeurés dans leurs dortoirs à Beau-Bassin.
La direction d’Arvind Mills Ltd a annoncé
officiellement son intention d’écrire au ministère du Travail,
des Relations industrielles et de l’Emploi pour résilier leur
contrat de travail et leur permis de résidence.
Ces
ouvriers réclament, entre autres, l’amélioration de leurs
conditions de vie et l’ouverture de négociations sur leur
contrat de travail qui prévoit un salaire de base Rs 2 300. La
direction se dit favorable aux améliorations réclamées dans
les dortoirs (eau chaude et plus de trois cardigans), mais les
négociations butent sur ce salaire de base, jugé trop
“faible”.
Les ouvriers réclament un salaire de base de
Rs 6 000. Ce que la direction juge inacceptable car en plus du
salaire de base, explique-t-elle, les ouvriers ont droit à des
bonis de présence et d’adaptabilité, quatre heures
supplémentaires garanties par jour, des facilités de transport
et une allocation de repas de Rs 1 000.
Un ouvrier
indien peut donc toucher jusqu’à Rs 7 000, selon un rapport du
ministère du Travail. De plus, affirme la direction, ces
ouvriers n’ont pas eu à effectuer des dépôts à travers des
agents recruteurs.
Selon Arvind Overseas Ltd, les
pertes encourues à cause de cette grève se chiffrent à environ
US$ 214 000.
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