À l'occasion de
la sortie du coffret Doors, Ray Manzarek, Robby Krieger et John Densmore
évoquent
l'ouverture des portes
de la perception et leur fameux chanteur disparu.
Vétérans
des campagnes psychédéliques, les trois Doors se retrouvaient
pour la première fois depuis trente ans au
Whisky-A-Go-Go sur le
Sunset Strip Boulevard le 8 octobre dernier. Au cours d'une conférence
de presse
retransmise par la plupart
des télévisions et radios, Robby Krieger, Ray Manzarek et
John Densmore eurent le loisir
de répondre à
une série de questions posées par la presse rock mondiale
et quelques fans aussi. Les fans des Doors
! Une petite centaine
de kids venus de la Vallée avaient campé toute la nuit devant
le Whisky, serrant sur leur cœur
albums vinyles de gros
carton, livres et posters que les survivants leur dédicaceraient
ensuite bien cordialement. Là,
un teenager, plein de
toupet et de taches de rousseur, demande à Manzarek pourquoi les
Doors n'embauchent pas
le chanteur de Wild
Child (groupe qui fait une énorme carrière en club en parodiant
les Doors). Manzarek : " Et si
on prenait Chrissie
Hynde plutôt, hein ? Pourquoi pas une femme ? " Le fan manque péter
un fusible, les assistants
applaudissent ce bon
mot. Mais les journalistes gardent leur vraies questions pour les interviews
en tête-à-tête avec
les Doors...
Épopée
L'hôtel Bel Âge
est une bastian rock'n'roll, de ces places fortes où Led Zeppelin
aimait prendre ces quartiers.
Heureusement qu'on s'y
sent bien, car le programme des Doors est exténuant : près
de trente interviews par jour,
sur trois jours. Il
faut dire que le coffret est plus qu'un prétexte : une révélation.
Du premier morceau, ce " Five To
One " enregistré
à Miami qui voit un Morrison violentissime, paroxystique et déchaîné,
haranguer la foule (" Allez y !
Laissez-vous bousculer,
laissez-vous dominer... Mais peut-être que vous aimez ça ?
"), le ton est donné. Les Doors
et leur fidèle
ingénieur du son, Bruce Botnick, ont ouvert le coffre aux merveilles.
Les premières démos (jamais
piratées), les
versions différentes, jazzy, de titres phares comme " Hyacinth House
" (une de leur plus belle chanson),
puis la suite " Rock
Is Dead ", mémorable, tout cela a été mis en valeur
avec un goût, une précision rares. Et
finalement, il faudrait
avoir l'esprit bien mesquin pour ne pas comprendre la volonté touchante
de ces trois maîtres
musiciens au talent
intact se retrouvant dans un studio pour peaufiner tendrement un arrangement
musical autour du
bouleversant poème
dédié par Morrison à sa trompeuse Pamela (" Orange
County Suite "), d'autant que cette "
Suite " arrive après
le tonnerre de 70 minutes d'un concert enregistré à New York
et offrant une version définitive
de " The End ". Même
à l'endroit où on craignait le plus, sur le quatrième
CD offrant les titres favoris du groupe, on
se prend à (re)découvrir
des morceaux oubliés (" Wild Child ", " Wishful Sinful ") et à
se demander par quel miracle
la musique de ce groupe
atypique survit à toutes les révolutions et toutes les modes,
demeurant comme une épopée
froide, cristalline,
inimitable...
Stupéfaction
La présidente
d'Elektra est émue, c'est elle qui le dit : " Je suis cette fois
très émue. " Explication : habituée de par sa
fonction à remettre
moult disques d'or ou d'argent à ses artistes, elle présente
cette fois aux trois Doors une plaque
commémorant les
ventes mondiales d'un total de... 45 millions d'unités. Impassibles,
les trois musiciens enregistrent
et accomplissent même
l'exploit de garder le sourire lorsque le propriétaire du Whisky,
l'infâme Mario Maglieri
surgit comme un diable
italien de sa boîte pour les assurer de sa satisfaction d'avoir permis
aux Doors de faire leurs
débuts dans son
club. À peine si Manzarek, sarcastique, souligne que l'homme les
a virés de sa boîte trente ans
auparavant pour y avoir
osé jouer la toute première version oedipienne de " The End
". Alas, poor Yorric, il n'y a
pas de business comme
le show-business et dehors tout Hollywood bruisse de ce retour des Doors,
qui se sont
offert un Billboard
flambant neuf sur le Sunset, réplique excate de celui pris par Elektra
pour leur premier album : "
Électrifiez votre
vie... Ouvrez les portes. "
Retour à l'hôtel.
Dans une suite climatisée et gorgée de fruits, plateaux,
sandwichs, sodas, mais totalement
dépourvue d'alcool,
le journaliste s'assied donc face à ces trois hommes sur lesquels
le temps a glissé bien
différemment.
John Densmore est en grande forme. Il a apporté des chemises de
soie de rechange, arbore un
catogan et des ballerines
de boxeur. Ray Manzarek fait feu de tout bois. Le longiligne organiste,
veste sombre et
tee-shirt techno, vient
de signer un contrat d'un million de dollars pour écrire ses mémoires
et il accable
l'insubmersible Danny
Sugerman (écrivain qui a ressuscité Morrison avec sa biographie
" No One Here Gets Out
Alive " et est depuis
devenu le manager du groupe) de questions techniques. Robby Krieger, cheveux
dégarnis et
lunettes noires, larges
pantalons de treillis et Reebok immaculées, calme et réservé,
s'assied légèrement en retrait
des deux autres non
sans leur avoir fait part de sa stupéfaction face à la stupidité
des questions de la radio
finlandaise qui l'interviewait
juste avant nous.
Pirates
Parlons de ce coffret.
Manzarek : On en parle
entre nous depuis une décennie. En fait on était le dernier
groupe à ne pas avoir son
coffret. Led Zeppelin
en a deux, Clapton en a dix-huit (rires), les Beatles en ont trente-huit
et les Doors n'en avaient
pas... Finalement nous
nous sommes réunis avec notre défunt producteur Paul Rothchild
et nous avons tout passé au
peigne fin. Les bootlegs,
les archives Elektra, nos démos... On a tout écouté,
classé tout selon la qualité en A, B ou
C. Tous les C ont été
éliminés. Puis on a écouté les A et les B et
on a sélectionné. Puis quand Paul est monté au ciel
produire le grand orchestre
avec Janis, Jim et Jimi, Bruce Botnick a repris le flambeau.
Comment le groupe fonctionne-t-il aujourd'hui ? Les Doors sont-ils une démocratie ?
Manzarek : Nous sommes
trois. Chaque idée, chaque possibilité est examinée
par les trois. Si l'un appose son veto,
l'idée est abandonné.
C'est aussi simple que cela et cela fonctionne très bien.
Les parents de Jim et Pamela ?
Manzarek : Ils souhaitent
rester aussi éloignés que possible de tout cela. Le frère
de Jim n'habite pas loin d'ici, sa
soeur a cinq enfants
mais aucun d'eux ne souhaite intervenir.
Krieger : L'idéal
aurait bien sûr été que Jim écrive les notes
du livret, mais il n'a pas pu, donc on s'est tous mis à la
tâche et on a
essayé de dire ce que chacun de nous ressentait à propos
de chaque chanson.
Il y a trois ans, lors
d'une dédicace à la Fnac, mous avions interviewé Ray
Manzarek et bien sûr, la
question des inédits
des Doors étaient venue sur le tapis. Ray avait déclaré
: " Il n'y en a pas, tout ce qui
existe est sorti. "
Jugez de notre surprise aujourd'hui...
Manzarek (tollé, crise de rire générale) : Okay, okay, j'ai menti.
Mais reste-t-il encore des choses ? On pense aux bandes du Matrix...
Krieger : On ne les a
pas encore localisées mais, oui, ce serait une idée, faire
comme Zappa, pirater les pirates.
Manzarek : D'autant
que la technologie évolue fantastiquement. On peut aujourd'hui nettoyer
n'importe quel master
d'une façon totalement
convaincante.
Hier au Whisky, vous
avez passé la version de " Orange County Suite " et tout le monde
avait les
larmes aux yeux. Comment
est née cette chanson ?
Densmore : Au départ,
c'était juste Jim chantant une ballade pour Pamela en s'accompagnant
au piano. Le
problème c'est
qu'il accélérait et ralentissait plusieurs fois, ce qui m'a
rendu nerveux à l'idée de créer une musique
là-dessus. Mais
finalement, moi aussi j'ai les larmes aux yeux en entendant le résultat.
Quand vous vous retrouvez
comme cela tous les dix ans pour enregistrer avec Morrison, ça vous
fait
quoi ?
Manzarek : J'adore jouer
avec Robby et John et, de fait, c'est exactement comme quand on faisait
les albums. On
jouait tous les trois
dans le studio et lui chantait de la cabine son où il restait, on
ne le voyait pas non plus. Nous
entendions juste sa
voix dans les casques. Pour moi, l'expérience est la même,
exactement, même si physiquement il
n'est plus là.
Vous dites aimer jouer
ensemble et pourtant, vous ne tournez pas, vous ne donnez plus de concerts.
Pourquoi ?
Manzarek : Il nous faut
un chanteur.
Krieger : Si Jim réapparaît,
on tourne.
Densmore : J'ai joué
récemment au Bataclan avec Robby...
Insistons : on a beaucoup
parlé d'un possible remplaçant de Jim Morrison : Jess Roden,
Iggy Pop... Hier
vous-même avez
évoqué Crissie Hynde et, dans les années 70, fait
une tournée en trio...
Manzarek : Mais personne
ne veut voir les trois Doors sans Jim Morrison. Personne ne peut remplacer
Morrison.
Krieger : Moi, je pense
que si les Doors ont gardé cette image très forte, c'est
parce que nous n'avons accepté
aucune proposition.
Je trouve consternant tous ces gens qui tournent sous le nom d'un groupe
prestigieux alors que
tous les membres originaux
ne sont pas là, parfois il reste juste la section rythmique... Ce
n'est pas bien. Ça sent le
fric et, nous, on a
décidé de ne pas le faire.
Densmore : Je n'ai jamais
abandonné ma vieille idée de faire un album instrumental.
Pourquoi pas ?
Manzarek : Mais parce
que les Doors ne sont pas un groupe instrumental au départ ! J'aimerais
écrire de nouvelles
chansons avec les deux
autres et faire une tournée pour les jouer. Maintenant voir un concert
des Doors qui ne
joueraient pas " Light
My Fire " (parce qu'on ne peut pas le faire sans Jim), ça serait
terrible. Non, les gens veulent
qu'on leur rejoue 1967
mais c'est impossible, désolé.
Nous ne sommes pas de
cet avis... Alors qu'il est très difficile d'écouter l'Airplane,
Love ou Buffalo
Springfield en 1997,
votre musique tient incroyablement la route. Pourquoi ? Êtiez-vous
meilleurs
musiciens, preniez-vous
plus de drogue que les autres ?
Krieger : On était
meilleurs musiciens et on prenait beaucoup moins de drogue que ceux que
tu as cité (rires).
Manzarek : Je n'ai jamais
pris d'acide sur scène... Impossible.
Densmore : Jim en prenait
plein, lui... Moi, je fumais un peu d'herbe, le joint rituel avant de monter
sur scène, mais
plus on jouait dans
les grandes salles, moins je fumais. Quant aux drogues psychédéliques,
elles sont dangereuses.
Les Indiens ne prenaient
pas le peyotl pour faire la fête mais pour découvrir d'autres
réalités.
Otarie
Jim Morrison n'arrête
pas de revenir. Il y a quelques années, il accompli sa énième
résurrection grâce à
un fameux film hollywoodien.
Aujourd'hui, pouvez-vous dire en quelques mots ce que vous, les Doors,
avez pensé du
film " The Doors " ?
Manzarek : Merde. Fuck
them. Fuck you, fuck off. Les voilà, mes quelques mots.
Krieger : Val Kilmer
a fait un bon boulot mais il n'avait pas un scénario à la
hauteur.
Densmore : Ce scénario
traitais du cas d'un artiste autodestructeur qui, en fait, ressemblait
énormément à Oliver
Stone lui-même.
Moi, j'aurais aimé qu'on parle mieux des années 1965 à
1967, ces années d'espoir durant
lesquelles beaucoup
d'entre nous ont cru changer le monde.
Manzarek : C'était
un film sur la cocaïne, pas un film sur les Doors ! Ils se sont trompés
de drogue. Cela n'avait
strictement rien à
voir avec les Doors, groupe cosmique, groupe ouvrant les portes de la perception.
Et puis c'est
quand même un
rare film où les acteurs choisis pour jouer des gens réels
sont moins beaux que les gens ne l'étaient
en réalité.
Val Kilmer ne rend pas hommage à Jim, désolé, il a
du ventre, il grassouilet. Quant à Meg Ryan, elle était
horrible. En plus, ils
m'ont affublé d'une fillette dans le film, mais je n'ai jamais eu
d'enfant, moi (rires). Princesse, en
plus, ils l'ont appelée,
ridicule.
Question : qu'avons-nous gagné depuis les années 60 ?
Manzarek : Pas mal de choses. Les femmes sont enfin devenues les égales de l'homme.
Parlons-en, on en regarde une dans l'ascenseur, elle porte plainte pour harcèlement sexuel...
Manzarek : Elles ont
du retard à rattraper. Mais on a gagné l'écologie,
les droits civiques. Une femme est PDG
d'Elektra, bravo, on
a gagné ça. Les Noirs ont le droit de manger dans le même
restaurant que les Blancs, bravo,
mais on a perdu l'esprit
de l'Amour. Dans les années 60, tu pouvais te balader dans n'importe
quelle ville
américaine, désolé
c'était différent. Les hippies, qu'on a beaucoup raillés,
avaient ce réseau informel et il y avait un
esprit, une chaleur
qu'on retrouvait de Chicago à Amsterdam ou Londres. Puis Nixon est
passé, Reagan derrière.
Thatcher en Angleterre.
Pour moi, ce sont les forces du mal. Les forces du fric ont tout pourri.
Krieger : Jim avait
tout prévu cela. Ça tient dans une chanson du coffret intitulée
" Rock Is Dead ". Cette chanson
date de 1969 et je crois
qu'elle dit tout. 1969 c'est l'année de Nixon et de Manson. Jim
avait tout préssenti.
Parlez-nous de cette jam.
Densmore : On a enregistré
ça une nuit aux Studios Elektra. On avait eu un dîner très
très arrosé avec Jim dans un
restau italien et on
était revenus fracassés aux studios. Il voulait " enregistrer
quelque chose ". C'était " Rock Is Dead
".
Krieger : Ce sont ses
adieux au monde puisqu'il décrète : " La mort du rock sera
la mienne aussi. " Il sentait que
tout s'écroulait,
les Doors comme le reste.
Densmore : Mais c'est
également une métaphore. Oui, il faut que certaines choses
meurent pour renaître. Le rock
peut et doit revenir.
Voilà pourquoi je dirais à tous les jeunes groupes : soyez
militants, intègres. Battez-vous fort.
Quand avez-vous réalisé que Jim s'autodétruisait ?
Densmore : Dès
l'enregistrement du troisième album, j'ai rendu mes baguettes lors
d'une séance houleuse et je suis
revenu une semaine plus
tard. Bien sûr, ce groupe était toute ma vie mais Jim a compris
tout mon agacement de le
voir se démolir
ainsi. Maintenant je ne vois pas ce qu'on aurait pu faire. Certainement
pas l'inscrire aux Alcooliques
Anonymes !
Krieger : C'étaient
les année 60 aussi... Personne ne savait que la drogue ou l'alcool
pouvaient démolir un homme...
C'est David Crosby qui
dit : " Si j'avais su que je vivrais aussi longtemps, j'aurais pris soin
de moi. "
Manzarek : Il peut parler,
celui-là ! Grosse otarie humaine (rires). En fait, je n'ai jamais
aimé les Byrds.
Densmore : Les Byrds
ont toujours fait une musique sans coeur. Nous les avons toujours détestés
et ils nous le
rendent assez bien.
Portes ouvertes
Sur le coffret, chaque Doors a choisi ses titres favoris. À la question
mais quel est
votre album favori des Doors ? Robby Krieger répond laconiquement
: " 'LA
Woman'. " Ray Manzarek : " 'Strange Days', car nous sommes passés
là du
quatre-pistes au huit-pistes et ce fut une explosion créatrice,
le studio est devenu un
nouvel instrument pour nous. " John Densmore : " J'allais dire 'LA Woman'
et 'Strange
Days', pour les mêmes raisons qu'eux et parce que 'LA Woman' est
notre album le
plus passionné, un retour au rock et au blues. "
Graffitis
Votre dernière rencontre avec Jim ?
Manzarek : On était
en train de mixer " LA Woman ", Morrison est passé, il trouvait
tout cela très bien et nous
décréta
: " Ça sonne bien, continuez le bon boulot, je pars à Paris.
" Nous étions stupéfaits. Il pensait rester chez
vous six mois, un an.
Krieger : Il nous avait
apporté son premier livre " Lords And The New Creatures ". Il n'y
a pas eu d'adieux
déchirants puisque
tout le monde pensait qu'il reviendrait.
Pensez-vous que c'est le procès de Miami qui le rongeait ?
Krieger : Un petit peu.
Cette affaire de Miami était loin d'être terminée.
Jim prenait ça à sa façon, arrogante. Au
tribunal il se marrait,
prenait des notes scrupuleuses, il pensait en tirer un livre. Et puis il
aurait bien sûr adoré aller en
prison...
Densmore : Une semaine,
pas plus (rire).
Manzarek : Ce procès
le rongeait. J'étais avec lui quand ils l'ont arrêté.
Les flics de Miami avaient été très clairs, ils
avaient dit en prenant
les photos : " Tu vas voir tes cheveux, on va bien s'en occuper d'eux au
ballon. " Attention, il
risquait trois ans de
prison... Mais quand Jim est parti, il était l'ombre de lui-même.
Il s'était éparpillé... Elvis avait sa
Memphis Mafia, Morrison,
lui, c'étaient les losers de La Cienega (rires), ses potes de beuveries,
tous ces Babe Hill,
Frank Lisciandro, Paul
Ferrara, Tom Baker. Ils se plantaient au bar et parlaient, parlaient, parlaient.
Et buvaient.
Krieger : On ne les
fréquentait pas vraiment...
Manzarek : Nous étions
un groupe de rock'n'roll, nous faisions la musique, Jim amenait la poésie,
formidable. Mais
soudain, à force
de fréquenter ces types, à force de parler, parler, parler
et de boire, il n'a plus amené autant. J'ai
toujours pensé
qu'il était parti à Paris pour se retrouver, loin d'eux.
Message personnel
Manzarek : Maintenant,
puisqu'on parle de Paris, je voudrais adresser un message aux fans des
Doors qui se
réunissent toujours
sur la tombe de Jim, au Père Lachaise. La
concession s'arrête le 6 juillet 2001. Il semble que la
ville de Paris, ou les
gens du cimetière, enfin les autorités, ne veulent plus de
Jim là-bas, à cause des fans qui
graffitent tout. Nous,
les Doors, voulons que Jim reste là, dans cet endroit magnifique,
avec tous ces grands artistes
autour de lui. Moi,
je me mets à la place des gens qui ont des tombes graffitées
autour, ce n'est pas bien.
Écoutez-moi,
kids : vous pouvez baiser sur la tombe de Jim, il aurait adoré ça
en fait. Mais laissez les tombes des
voisins en paix...