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EXPOSISTION À LA GALERIE NATIONALE.
UN DUO LIBÉRÉ DU CARCAN DES CONVENTIONS.

Taha et Daouda Diakhate, deux cousins, ont après leurs expériences respectives, décidé de joindre leurs pinceaux pour explorer de nouveaux motifs.  Ils sont liés par une commune volonté de s'émanciper de certaines conventions.  Une exposition à la galerie nationale leur permet depuis quelques jours de jauger la pertinence de leurs options.

Pour exprimer l'exigence de liberté qui caractérise la création artistique, le duo a voulu produire des oeuvres qui parlent d'elles-mêmes.  Aussi une bonne partie de la trentaine de toiles accrochées sur les cimaises de la galerie nationale porte-elle la mention "Sans Titre".

...Taha Diakhate a un parcours moins classique.  Autodidacte, il n'a fréquenté les Beaux arts que pendant quelques temps, et en auditeur libre, pour "acquérir les techniques de base".  Le jeune artiste s'est surtout forgé en participant à divers ateliers.  Le domaine de son oncle Mamadou Diakhate, situé au Lac-Rose, est un carrefour où passent nombre d'artistes étrangers.  Ces rencontres ont permis à Taha d'accumuler assez d'expérience qui ont surtout stimulé ses recherches.  Aussi développe-t-il depuis deux ans une nouvelle technique qui consiste dans la superposition de plusieurs toiles.  "J'occupe l'espace comme je veux", décrit-il.  Travaillant sur le trompe l'oeil, il expérimente d'intéressantes compositions en utilisant diverses couleurs.

COULEURS APAISANTES ET TEINTES FOUGUEUSES: LE CONTRASTE HARMONIEUX DES COUSINS DAKHATE.

  Ils ont en commun d'être les neveux de Mamadou Diakhate, le peintre qui peint avec ses doigts.  Là s'arrête la comparaison car aussi bien Taha, le plus âgé, que Daouda, son jeune cousin, chacun d'eux a son propre style et s'exprime à sa manière.
Taha, par contre se démarque de son cousin Daouda du point de vue de l'utilisation des couleurs mais aussi au plan de la forme avec ses toiles déstructurées, sur lesquelles s'ouvrent des fenêtres.  Il y a aussi le bleu qui vient égayer les toiles de l'artiste, sur lesquelles prédominent le vert et le rouge.  Et il faut dire que Taha peint à l'acrylique ou à l'huile, s'ils n'utilisent pas des compositions mixtes.  Les oeuvres apaisantes de Daouda permettent, par contraste, de faire ressortir.  Il a  fougue, mais aussi le côté sulfureux des toiles de Taha.  Cette dernière facette en particulier est parfaitement visible dans l'oeuvre intitulé "We Are" qui laisse deviner les contours féminins suggestifs.  Taha a fréquenté silencieusement pendant longtemps les cimaises de la galerie nationale d'art, on sent une liberté de creuser qui se démarque d'un courant quelconque.  Esprits libres, les cousins Diakhate avouent même se libérer de l'ombre pesante de leur oncle Mamadou Diakhate duquel ils n'ont reçu aucune influence, si ce n'est l'amour du Beau.
PAR ALASSANE SECK GUEYE
Journal le Témoin