(Dan, Etienne, Yvan) Are U 0’31 Le vent qui couche les roseaux 0’35 Les câbles qui tissent des réseaux 0’39 Les flammes des torchères 0’41 L’eau usée des rivières 0’43 Les réveils qui vont bientôt sonner 0’47 Chocolat, jus d’orange ou café 0’50 Les poubelles vidées de leurs ordures 0’54 Un chat qui dort, qui dort sous une voiture 1’02 Que les choses parmi les choses… 1'09 (cris distordus) 1’18 Le monde qui s’ouvre sur les journaux 0’21 Chiffres suivis de plusieurs zéros 1’25 Tout ce qui remplit les assiettes 1’27 Iles flottantes, îles désertes 1’30 Les cigarettes au fond des cendriers 1’34 Des glaçons qui fondent au fond d’un verre 1’37 Des usines, allumage des usines 1’42 Des usines à nuages dans un ciel sans nuage 1’46 Que les choses parmi les choses… 2’14 Intro : Dans une petite rue pavillonnaire déserte d’Annecy, à la lumière grise du matin, la porte d’une maison s’ouvre : Dan sort avec son chien (petit cabot beige au nez écrasé). Mal réveillé, il s’arrête sur le seuil, sort une clope (fumer nuit gravement à la santé) et craque une allumette. Lancement de la musique. Alors que Dan allume sa clope, un chien identique au sien passe de l’autre côté de la rue: le chien de Dan part en courant à sa suite ; Dan, pas content, va essayer de le rattraper. Pendant ce temps, au Bistro des Tilleuls, Etienne et Yvan arrivent : un concert est prévu en soirée (affiche bien en vue sur la vitrine) ; ils viennent pour installer le matos et répéter. Dan, lui, tourne l’angle de sa rue et, là, découvre soudain qu’il a mystérieusement atterrit dans un lieu complètement différent : quelque part dans un coin glauque de la zone industrielle de Vovray. Il se retourne, regarde autour de lui sans rien comprendre. Il repart, très désorienté mais toujours plus ou moins à la recherche de son chien et surtout, de son chemin. A chaque fois qu’il tourne à l’angle d’un bâtiment, qu'il passe une porte ou qu’il franchit un mur, il atterrit dans un nouveau décors : A 0'31 : Le bord du lac où le vent couche les roseaux (ou bien un marais où le vent couche les roseaux, au choix). 0'35 : Coincé sous une rangée d’ordinateurs, dans un cybercafé, ou tout autre endroit plein d’ordinateurs avec des câbles qui traînent partout, puis une station d’épuration. A chaque fois, ces lieux sont complètement déserts. 0'43 : Etienne et Yvan ont commencé par s’installer pénards à une table sur le trottoir, pour prendre un café (ou un chocolat ou un jus d’orange, au choix), tout en regardant un peu leur montre ; les éboueurs passent. 0'54 : Dans une rue, Dan découvre un chat qui dort sous une voiture : il l'appelle mais le chat ne réagit pas (facile si le chat est jouée par une bête empaillée ou une peluche). Les changements de décors s'enchaînent : 1'09 : Au milieu de hangars délabrés, d'usines, de champs, tous déserts, Dan, un peu énervé et inquiet, crie à pleins poumons mais il n'y a toujours personne pour lui répondre. 1'18 : Au bistrot, installé à leur table, sur le trottoir, Etienne et Yvan lisent le journal en mangeant un morceau. 1'27 : Le soir tombe. Dan poursuit son aventure ; il atterrit sur un pédalo : éberlué, un peu déséquilibré, il regarde le lac devant lui puis se retourne pour découvrir que le pédalo est tout près d'une berge : il met pied à terre, explore le lieu boisé, pour se rendre compte qu’il est sur l’Ile aux Cygnes. Il saute à nouveau sur le pédalo pour atterrir encore ailleurs… 1'30 : Au bistrot, l’heure passe aussi : sur les tables, les cigarettes s’amassent dans les cendriers et les glaçons fondent au fond des verres pendant que les clients défilent et qu’Etienne et Yvan répètent. 1'37 : Après un dernier atterrissage à l’usine d’incinération de Seynod, Dan débarque finalement à la nuit, à l’angle de la rue du Travail et du Chemin de la Prairie, en vue du bistrot. Soulagé autant qu’épuisé, il s’effondre sur un siège, sur le trottoir. Etienne et Yvan sortent sur le seuil, pas contents, en mettant bien leur montre sous le nez du retardataire, qui se résout à aller se mettre au boulot sans plus attendre : le concert commence, le public se fait de plus en plus nombreux. Dans le bistrot bondé, le morceau se termine. Epilogue : Pendant les applaudissements, le chien fugueur du début, accompagné de sa nouvelle copine, se faufile entre les pieds du public en délire pour s’arrêter devant son maître, qui le regarde en l’ayant un peu mauvaise. Septembre 2005 |