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Rosemary - Nilisium mini tour

24 & 25 février 2006


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Comment fait-on pour écrire une chronique de concert quand on a la tête dans le cul ?
De toute évidence, on commence, contrairement à son habitude, en usant de termes vulgaires.
Ensuite, bah... Ca doit être comme de faire un concert alors qu'on se remet tout juste d'une opération à bide ouvert : on y va quant même et on massacre tout.
D'abord, on a titré ça "Rosemary - Nilisium mini tour" pour faire de la chronique 2 en 1 : le concert du vendredi 24 au Bistro des Tilleuls avec Rosemary et Nilisium et celui du 25 à la salle des fêtes de Bellecombe en Bauges : le Rock'n Bauges Festival, avec les Cervaux Lents, Woodbox, Nilisium, Rosemary, DK Dance et EYA.
Nilisium et Rosemary s'adorent et vont vraiment très bien ensemble alors voilà, packaging.

Au Bistro des Tilleuls, on est arrivé un peu tard - on a tous une vie, enfin quelque chose dans le genre, tard donc, alors que le set de Rosemary était bien entamé. Vu leur renomé (carrément internationale, ça vaut d'être précisé) et leur expérience, on se dit que ça aurait été un peu plus logique que ce soit eux qui fassent les stars plutôt que l'ouverture mais de toute façon, le chanteur de Nilisium a dû arriver vers 23h, après toute une journée passée sur la route... Non pas qu'ils viennent de loin les Nilisium, juste de Rumilly (enfin Grenoble pour le bassiste) mais on a tous une vie, enfin au moins quelque chose dans le genre, et donc les choses ne pouvaient guère se passer autrement.
Les Rosemary, l'un des groupes phares de l'exotique Chambéry, qui font parti de ces gens qui se défoncent le plus pour que ça bouge par là-bas aussi, il faut bien le dire - on précise, parce qu'on sait que certains ont loupé des épisodes, que le chanteur, Thomas de son petit nom, est aussi le fondateur de l'association Minimal Cords - de la pub en plus du packaging, trop fort! ; les Rosemary qui font dans le vrai grunge un peu punk bien énervé et convaincu sans ballades ont joué, bien joué, tellement que le public en a redemandé mais ils devaient en avoir marre alors non, voilà.

Une fois Nilisium instalé, c'était reparti pour du vrai grunge et faudra vraiment les revoir quand le chanteur se sera complètement remis...
Le chanteur de Rosemary s'est bien dévoué pour le remplacer un moment, merci ! Et leurs quelques reprises se tenaient plutôt bien et le batteur, lui, il était tellement en forme qu'il a bien continué tout seul pendant 1/4h sur une batterie à moitié désossée... Oui, à préciser : joli finish rock'n roll ce soir-là : après que le patron du bar les ait pressé comme des citrons en leur demandant et redemandant de continuer de jouer jusqu'à passé minuit, les Nilisium ont fini sur un joli "on fout en l'air sa batterie", histoire d'être sûr que même si quelqu'un en redemande, non, ça pourra pas le faire. Quoi que, donc, même à moitié désossée, une batterie reste un instrument beaucoup trop tentant pour ceux qui ont vraiment beaucoup d'énergie à revendre et qui aiment vraiment beaucoup taper fort sur de pauvres objets inertes sans défence.


Suite de l'aventure le lendemain 25 : direction salle des fêtes de Bellecombe, chez les Baujus, histoire de s'en remettre une couche.
C'est que ce soir-là, en plus de Nilisium et Rosemary, il y avait d'autres groupes à voir :

Les Cervaux Lents et Woodbox de Seyssel, on ne connaissait pas mais on a un peu zappé quant même pour aller papoter dehors. Aller se les geler dehors par un temps pareil, c'est vraiment trop tentant et d'ailleurs, on entendait aussi assez bien comme ça. Les baujus aiment bien faire beaucoup de bruit (quoi qu'ils semblent s'être un peu calmés depuis octobre dernier : le son était nettement moins fort cette fois qu'à leur festival du Croé, faut le reconnaître).
Les Cervaux Lents font du rock un peu limite pop, un peu limite d'ailleurs, faut bien le dire, hein ? Mais ça doit être le début, hein? On a pas demandé ; avec du travail, un peu plus de pratique, peut-être un nom un peu plus motivant aussi ? y a pas de raison que ça s'améliore pas.
Et les Woodbox, là, on sent un peu plus d'expérience, c'est un peu punk-rock et ils ont même un site web, des flyers, c'est dire qu'ils travaillent vraiment leur truc.

Ensuite, les Nilisium se sont très courageusement remis à la tâche.
Des "Une autre ! Une bien !" n'ont pas tardé à se faire entendre bientôt suivis de nombreux "Cassez-vous!" mais c'était de l'humour Rosemary, rien de méchant, et de toute façon, une fois qu'on leur donne une scène, les Nilisium s'y accroche : "On a encore du temps!". Bref, même avec un set massacré - on va dire principalement ? pour cause de chanteur/guitariste ballafré du bide, même avec un chanteur/guitariste qui pas ballafré chante d'ailleurs un peu comme s'il l'était, même avec un bassiste qui a beau essayé mais qui, côté chant, n'éleve pas vraiment le niveau, et vlan ! - heureusement que le batteur est là pour préserver un minimum de cohérence, pour les Nilisium donc, c'est comme pour Rosemary, on - en tout cas l'auteur, ne va pas papotter ailleurs pendant le set.

Les Rosemary ont suivi et va savoir ce qu'il y avait dans l'air des Bauges ce soir-là mais on ne les avait jamais vu aussi bordéliques, un coup agités, un coup "je suis vraiment obligé de continuer à jouer ?".
Ils ont commencé tranquille, posé et puis c'est un peu parti en couille après 3 ou 4 chansons. Ils ont même essayé des trucs soft, une minute par ci, une minute par là... Comme quoi, c'est pas qu'ils n'en connaissent pas, c'est juste qu'ils ont pas envie.
On a vu le bassiste jouer presque assis, du bout des doigts, pénard à l'arrière de la scène, et puis d'un coup hop! Ils repartaient tous de plus belle...
"Et merci d'être venu... manger des nouilles!", décidément beaucoup d'humour Rosemary ce soir-là.
Mais c'est qu'eux aussi, ils étaient fatigués! C'est ça! Après avoir fini à pas d'heure la veille, après avoir galéré pour trouver l'adresse, tout ça pour jouer devant un petit public de baujus sauvages très accrochés au bar...

Les Rick Harder auraient dû en faire un peu plus : au lieu de se contenter très lâchement d'organiser l'affaire, au lieu de se contenter d'assurer à la sono, à la caisse, au bar, au tampon encreur dément (et pas très anti-resquilleur), bah, en plus, ils auraient dû faire ce pour quoi tout le monde (même ceux qui ne les connaissent pas encore : le bouche à oreille, même loin des Bauges, jusqu'à Annecy, ça marche...) les trouve vraiment doués : jouer.
Parce que les Baujus vivent vraiment trop loin de l'exotique Chambéry pour savoir que Rosemary est quand même un groupe qui vaut le détour. Ces baujus, il aurait fallu les motiver un peu d'avantage à grand coup de produits bien locaux ! Les produits locaux, pour la musique comme pour la bouffe, ça met en confiance ceux qui prennent soin de leur alimentation !

Pour la suite, il y avait les DK Dance qui viennent d'Annecy et comme pour Rosemary, ça vaut vraiment le détour mais là, il y a sûrement encore moins de baujus au courant : Annecy aussi, c'est vraiment reculé et ok, DK Dance, c'est quant même pas encore aussi renomé que Rosemary, même parmi les amateurs de concerts.
DK Dance, c'est sombre, c'est angoissé, c'est de l'électro avec de la guitare électrique et des voix distordues, de l'égosillement, des textes noirs, une atmosphère dense et intense. Il n'est pas surprenant d'apprendre que le chanteur a traversé une période black métal mais de toute évidence, il s'en est très bien sorti.
Le trio semble avoir réussi à poser d'avantage son set depuis son passage aux Tilleuls en décembre dernier... C'est ça où on en vient à cette conclusion parce que c'était le seul set posé de la soirée? Et en fait, pas juste posé, carrément ancré avec conviction.

Pour finir, à passé 1h30, c'est à dire que pour l'exigence de "fin grand maximum 1h45", faudra repasser... Pour finir donc, EYA, punks d'Annecy, mais là, on a zappé. On connaît et on sait que pour des oreilles sensibles, surtout après une soirée entière passée ses oreilles sensibles soumises à rude épreuve, ça l'aurait pas fait.

Ca se payera sans doute un jour, ça et le reste... Déjà que certains surveillent leur propos quand on est dans le coin...
Planqués !