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DJ Torsenu And The Space Analog

Le Brise Glace, 21 janvier 2006


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La partie DJ Torsenu du groupe avait cassé ses lunettes et c'est pour ça qu'il mettait sans arrêt la tête en arrière (quand on se démène autant, des lunettes qui vous tombent sur le nez vous tombent forcément encore plus sur le nez) mais à part ça, le trio était en grande forme et s'en est donné à cœur joie pour un résultat tip-top raccord, même Easy Trip, instrumental James Bondien très dramatico-groovy qui bug tout le temps en live est passé nickel jusqu'au bout.

Les DJ Torsenu and The Space Analog, c'est un peu la bande son des souvenirs télévisuels de notre enfance, ou plutôt, de notre adolescence, l'âge ingrat, ce moment si particulier ou, juste avant de se décider à devenir de plus en plus sérieux, on se laisse irrésistiblement emporté par l'énergie de la jeunesse, les hormones,... à faire toutes les stupidités imaginables. On s'en paye une bonne tranche et ensuite, petit à petit, on se calme, on "grandit", on oublie et un beau jour, aux premières fiches de paye ou à son 25ème anniversaire, quelque chose comme ça, on se dit que cet âge-là est bien loin derrière.
Les DJ, eux, n'ont pas oublié et d'ailleurs, à ce point là, c'est plus que de la mémoire : c'est carrément comme si une partie de leur cerveau continuait de fonctionner en mode "grand ado crétin".
Ou alors, ils n'ont jamais "grandi" : ils font juste semblant d'être adultes quand ils sont ailleurs que sur scène, sans leurs instruments entre les mains.

Et des gens payent pour voir de tels hurluberlus taper sur une batterie, danser derrière un clavier (voir, avec), sauter partout avec une guitare, le tout sur des samples de musique genre générique de James Bond ou K2000 ? Franchement, ça vaut vraiment la peine ?
C'est sûr, toutes les filles pourraient facilement se dire "Mais c'est qu'une bande de machos obsédés par tous les trucs de mecs genre courses de voitures et westerns !" (sans parler de la silhouette de bombe plantureuse en décors à l'arrière de la scène) et tous les gens très sérieux pourraient se dire "Mais ils ont passé l'âge pour ce genre d'âneries et moi aussi !" et tous les mélomanes hyper sélectifs pourraient dire "Et ils appellent ça de la musique ?"... Tous pourraient si...
...Si les DJ n'étaient pas de vrais show man, enfin, surtout un, légèrement exhibitionniste sur les bords...
...S'ils étaient mous du genou et qu'ils ne dégageaient pas une énergie si ahurissante...
...S'ils ne se dévouaient pas corps et âme pour faire travailler les zygomatiques de leur public...
...Si leurs morceaux ne tenaient pas aussi bien la route en live que sur le cd...
...S'ils n'avaient pas le groove collé au corps...
...Si...

... Enfin, l'auteur va peut-être s'arrêter là parce que ça en fait déjà pas mal et que si elle continue comme ça, elle finira par ne plus oser sortir de chez elle, de peur de se faire traiter de groupie... Ou d'agence de pub... Alors que c'est juste qu'elle aussi (même si, comme pour d'autres, ça ne se voit au premier coup d'œil) elle est restée très crétine attardée dans l'âme, c'est tout. En plus joli, ça donne aussi "avoir gardé son âme d'enfant"... Mais elle a dit qu'elle allait arrêter là...
Pour cette fois.


Motherfuckers are so nice ! : le site web des DJ, pour retrouver l'ambiance, écouter et regarder 2-3 trucs et leur dire bonjour sur leur forum.

Détails techniques : les DJ jouaient à domicile, en 1ère partie de Rubin Steiner Neue Band (qui disent d'eux sur leur site : "Une belle rencontre de l'année passée. Un peu de la même famille que les Hyperclean, en plus "garage-Russmeyer-dub", mais l'humour est intact. Et le jeu fluide.").
Le set était composé de... On a pas pris de notes mais disons plein de chansons figurant sur leur cd 8 titres et d'autres encore, comme Sticker Boy, pendant laquelle un petit malin dans le public a collé un sticker sur le jeans du chanteur qui n'a gardé son chapeau de cow-boy que quelques minutes au début du set parce que c'est pas possible d'enlever son t-shirt en gardant le chapeau sur la tête ; le public pourtant encore un peu tiède (forcément, la pause bar, c'était après) a quant même bien suivi, bien réagi au "on lève le poing en l'air parce qu'on est fier", et certains ont même suivi pendant le petit intermède où il faut taper dans ses mains à un moment vraiment précis et pas un autre, tant que c'en est un peu compliqué et que ça marche pas toujours...
Ouah ! quand tout roule aussi bien, surtout devant des gens qui savent à quoi vous ressemblez quand vous mettez votre "âme d'enfant" en sourdine...
On se dit qu'ils peuvent bien se permettre d'aligner des répliques style Le monde ne suffit pas ! ou... Gimme a big burger to miam miam, ça le fait aussi.