Le Croé – Rock'N Bauges



Vendredi 21 ocotbre 2005, Bellecombe en Bauge, salle des fêtes, 20h…, 21h ? :

Partie courageusement seule au volant de sa monture à travers le soir automnale braver l'hostilité d'une nuit pluvieuse et brumeuse, l'auteur parvînt, après avoir fait bon usage de ses talents de conductrice, et donc sans aucun encombre, pile à l'heure pour le Croé, organisé par l'association Rick'Harder à la salle des fêtes de Bellecombe, village des Bauges perché dans la montagne et dont la grande église agrippée à la pente, éclairée telle un phare dans la nuit, guida sans doute bien des fêtards en perdition jusqu'à ce coin reculé et méconnu de la Savoie.
"Pile à l'heure", c'est à dire, à l'heure du fly qu'on lui avait généreusement remis en main propre 10 jours auparavant et sur lequel elle peut encore lire : "dès 20h".
Mais à 20h, la salle et les organisateurs n'étant pas encore tout à fait prêts à accueillir le public et l'auteur n'étant pas d'une humeur lumineuse ce soir-là, elle repartie bien vite se renfrogner dans sa voiture, fomenter sa terrible vengeance contre les Rick'Harder, organisateurs certes aux multiples talents (voir plus loin) mais vraiment à la bourre.
C'est ainsi qu'elle ne réapparu que près d'1h1/2 plus tard, très soigneusement en retard, pour aller se renfrogner dans un des coins les plus sombres de la salle, c'est à dire un coin à l'opposé du seul lieu vraiment éclairé (non, pas la scène : le bar), un coin si sombre, où elle resta si bien renfrognée presque tout du long de la soirée, que certains seront peut-être surpris d'apprendre que oui, elle était bien là.

Comment s'appelait donc le premier groupe ?
Vu son heure d'arriver, et le programme semblant avoir subit quelques modifications entre le passage du fly chez l'imprimeur et le jour J, l'auteur ne peut en être tout à fait sûre.
Etait-ce les Stompin Harvey, nom qui figure en tête du fly ? Ce ne serait-pas là une déduction bien logique… Peut-être plutôt quelque chose du genre "What the Fuck?" (what the fuck was that, anyway?), nom vaguement entendu par l'auteur à quelques reprises… Mais lorsqu'on est équipé de protections auditives, même artisanales, on entend pas toujours tout bien.
Tout ce qu'elle en dira donc de ce premier groupe, c'est qu'il était formé d'un bassiste, d'un batteur/chanteur et d'un des guitaristes des Fuck Da Tourist, ce qui pourrait être l'indicateur d'une certaine qualité ?
Jouèrent ensuite Les Diots, qui font du Punk'n Roll et qui portent bien leur nom : un style qui cale bien, avec une contre-basse et une chanteuse à coffre, visiblement idéal pour tout ceux qui avait la tête à déconner un bon coup ce soir-là.
Les Johnny Cash Is Dead… Comme d'habitude.
"Le" duo garage d'Annecy à ne pas louper, à fond dans ce qu'ils font, en complète osmose, avec un guitariste qui dans sa frénésie se taillade les doigts sur ses cordes ou, comme ce soir-là, en casse et un batteur qui nous permet de supposer qu'une batterie, c'est vraiment beaucoup plus solide qu'une guitare, parce qu'à taper dessus comme ça, c'est étonnant que la sienne soit encore entière.
Enfin, L'Orchidée D'Hawaï, de Chambéry.
Si ce nom vous évoque une image très kitch de colliers de fleurs offerts aux touristes à leur arrivée à Hawaï, dans les films américains ou les séries très années 80 à la Magnum ou à la croisière s'amuse, vous y êtes presque.
Presque. Sur le programme, on indique "Surf musique". On pourrait aussi appeler ça tout bêtement variété internationale, parce qu'ils s'inspirent autant de musique mexicaine que d'Europe de l'Est et qu'en plus le chanteur est multi-lingue (anglais, bien sûr, et espagnol mais le reste c'était quoi, du russe? du polonais?) mais ça, ce serait pour les vexer et qui aurait envie de faire une telle chose ?
Même le chanteur des JCID a dit à tout le monde qu'ils sont ses préférés… Alors, autant pour situer leur style que leur esprit, pourquoi ne pas dire tout simplement que Tarentino pourrait sans problème les engager pour faire toute la BO de son prochain film ? Ils ont aussi un petit côté LA Confidential, mais on va arrêter le cirage pour cette fois.

Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, à la lire au sujet des 2 derniers groupes, l'auteur n'en a pas fini avec sa terrible vengeance à l'encontre des Rick Harder [ici, intercaler rire maniaque de méchante démente] :
LA SONO ETAIT BEAUCOUP TROP FORTE, BANDE DE MALADES !!
Ce n'est pas parce que des gens probablement déjà à moitié sourds, musiciens ou pas, demandent (à d'autres gens déjà à moitié sourds) à ce qu'on mette plus fort qu'il faut forcément accéder à leur demande ! Et les gosses qui étaient présents dans la salle, qui y a pensé ? Et qui pense à ces gens hyper-discrets qui essayent péniblement de préserver leur capacité auditive parce qu'ils aiment plus la musique que la bière ? Car oui, de telles créatures existent !

Il faut décidément faire attention aux choses cachées dans les coins… On ne sait jamais ce qu'elles nous réservent…

Et pour couronner le tout, cerise sur le gâteau, des photos bien crades des Rick'Harder sur scène, dans leurs "grand beau" (Le Caniculaire, Lescheraines, 26 août 2005) :






A la prochaine !! [intercaler rire maniaque de méchante démente]


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