Samedi 7 janvier 2006, Locaux Larsen, Chambéry : Faire 3/4 d'heures de route pour aller à un concert très orienté punk/émo, quand on est pas particulièrement fan (qu'on garde même une dent contre le chanteur des Stanley Kubi/Unlogistic qui n'est qu'un grand dément excessivement dément à la voix vraiment trop pourrie !!), mais pourquoi donc ? D'abord, parce qu'après être allé juste une fois à un concert aux Larsen, un esprit curieux et bien aventureux aura forcément envie d'y retourner : les concerts dans des sous-sols un peu glauque (avec un couloir balisé à la bougie chauffe-plat), ça a forcément un charme incomparable. Ensuite, parce qu'un esprit aventureux et bien consciencieux qui cherche à explorer la scène locale annécienne doit bien aller voir de temps en temps ce qui se passe aux frontières du territoires, et particulièrement les événements organisés par des gens... enfin... hum... d'autres gens qui se bougent bien pour leur scène locale à eux, en l'occurrence, l'association Minimal Chords. Bon, pour ce qui est de la musique, déjà, rien que le punk, c'est tellement compliqué, entre les punk qui font du "vrai punk", les punk qui font du punk très machin ou très truc mais quant même du punk parce qu'ils gardent l'esprit "désintéressé" propre au "vrai punk", les punk qui font du punk aussi très truc ou très machin mais qui, par les puristes, ne pourraient décemment être considérés comme de "vrais punk" parce qu'ils rêvent sans doute de pouvoir un jour vivre de leur truc plutôt que de trimer dans des jobs à la con... Sans parler de ceux qui font carrément des tournés mondiales avec leur pseudo-punk-pop et qui là, non, c'est pas sérieux, c'est que des vendus... Ouh là ! Terrain glissant ! L'auteur n'a pas trop envie de s'embarquer dans la polémique, là ! Elle qui n'y connaît vraiment pas grand chose, qui n'a pas l'âme d'une spécialiste et qui en plus se permet d'avoir des idées tordues genre : les Greenday ont fini par sortir des ballades à la Avril Lavigne pour infiltrer le système et le pourrir de l'intérieur, elle qui trouve que même les Sum 41, bon elle n'achèterait pas l'album mais au moins, ils font des clips marrants à regarder... Elle n'est décidément pas de taille à chroniquer un concert de ce genre. Non. Elle se sent juste de taille à aller en voir un de temps en temps, histoire de se cultiver et d'essayer de se sensibiliser... enfin, plutôt de se désensibiliser... Ce qu'il y avait de vraiment bien ce soir-là, mise à part le décors, c'était d'entendre ces 4 groupes, chacun avec son style, et de trouver que, peut-être parce qu'on est vraiment très inculte, ce qu'ils font semble mélanger tellement d'influences qu'on finit un peu perdu, à se gratter le crâne en se demandant "mais qu'est-ce que c'est que ce truc?". Et puis finalement, on s'en fout, le résultat, ça donne un concert très sympa, bon esprit... enfin... si on enlève le breton très bourré qui a osé emmerder le chanteur de Rosemary pendant tout le set, lui disputer et lui dérégler sans arrêt son micro, récoltant d'ailleurs ainsi quelques coups d'épaules par-ci, un regard très noir par-là et un très joli "Reste souple et détendu, mon ami !", toute la philosophie du Taï-chi ! A un concert pareil! Quant même, ça vaut le détour ! Mais à ce stade de l'ivresse, les poivrots ne sont hélas plus en mesure de goûter à ce genre de sagesse : ils emmerdent le chanteur, se rétament sur les filles assises par terre et c'est tout. L'auteur se laisse aller à parler des Rosemary en particulier parce que Rosemary, c'est un peu Minimal Chords et que Minimal Chords, avec son fanzine Chambéry Connexion (et son site web très complet), c'est une initiative un peu apparentée à la sienne : d'un côté un fanzine qui vise à regrouper toutes les infos et adresses susceptibles d'intéresser les mélomanes, principalement sur Chambéry, de l'autre un webzine qui vise à regrouper toutes les infos et adresses susceptibles d'intéresser les mélomanes, principalement sur Annecy... Alors l'auteur se dit "Chouette !" : elle a soudain un peu moins la sensation d'être en train de faire quelque chose de vraiment très tordu et donc, elle finit par avoir envie de faire une bonne dose de pub pour Minimal Chords et pour Rosemary aussi d'ailleurs, parce qu'avec son côté grunge, c'est le groupe auquel elle a le mieux accroché durant cette soirée. Elle s'est même procuré leur 5 titres Artifice XIII et un jour, elle pourrait même trouver le temps d'en faire la chronique (mais il y a déjà tellement de chroniques et d'interview sur le site de MC...). Quelques mots, tout de même, sur les autres groupes : Ersatz, des petits jeunes d'Aix-les-Bains, font un truc qu'ils appellent rock'n core (sur l'affiche de leur prochain concert déniché sur leur site, où il est possible d'écouter ce qu'il font), issu "d’influences diverses passant par le métal, le punk, le grunge et voir même du rock fusion" (dixit leur site). De Saint-Etienne, il y avait les Boxing Elena, pour de l'émo punk qui sort du lot rien que parce qu'ils ont une fille (la seule de la soirée… enfin, sur scène) à la basse et un chanteur qui avec un look pareil pourrait faire de la brit pop… Au final ça donne un "truc punk ultime" (dixit l'excellent Joie de vivre & Nouilles en salades). Pour finir, les Panther Party avec un véritable frénétique à la batterie et un bassiste qui ose les sweat à panda ; ils ont d'ailleurs carrément aussi osé un morceau plutôt "lent" pour clore leur set, non ? Le seul de la soirée, non ? C'est quelque chose... Et sur le forum de Tous en Tong, un message raconte : "The Panther Party est un tout nouveau groupe (octobre 2005) créé sur les cendres d'Everlong, formation indie emo rock stéphanoise. Vient s'ajouter à ce combo un des membres d'Erevan, groupe Post HxC ayant déjà fait ses preuves dans la scène indépendante. Constitué d'un line up assez traditionnel (2 guitares + basse + batterie), The Panther Party évolue dans un style post Hard Core dit "emotionel" mélangeant mélodie et énergie. Les influences oscillent entre Samiam, Jimmy Eat World ou Hot Water Music pour ne citer qu'eux." Consciencieusement, voilà. |