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Tout juste de retour d'un petit séjour à Paris, c'est à dire dès la descente du train à 21h, l'auteur, à grandes enjambées, pris la direction des Vieux Quartiers d'Annecy, rue Ste Claire, pour aller voir Les Lutins Greluts. Ils jouaient à l'Estaminet, un petit bar où elle n'avait encore jamais mis les pieds puisqu'il ne s'y donne habituellement aucun concert. Effectivement, en temps normal, elle n'aurait jamais eu l'idée saugrenue de s'aventurer dans un lieu aussi bondé de fêtards compactés en délires mais, comme elle, les fêtards compactés en délires étaient venus pour la grande attraction du soir : Les Lutins Greluts à domicile, dans leur rue attitrée, en représentation exceptionnelle à l'occasion de l'arrivée du Beaujolais nouveau. La "scène" était minuscule et les Lutins, combien déjà ?… 7, ce soir là (et une batterie ça prend beaucoup de place) mais ils étaient les seuls à pouvoir encore bouger. Bon, au fait, qu'est-ce qu'ils font les Lutins ? De la chanson festive; on a aussi entendu appeler ça rock manouche. C'est sûr que dès qu'il y a autant d'instruments sur scène, ça fait tout de suite du bruit, avec par ordre alphabétique : accordéon, banjo, batterie, contre-basse, flûte traversière (absente ce jeudi soir, la flûtiste, entre parenthèse, hourrah! pour la seule fille du groupe), guitare, guitare électrique, mini piano, saxophone, trombone, trompette, violon. On remue beaucoup, on fait les clowns dans tous les sens, on travaille son jeu de scène, on chante des textes bien ficelés tragi-comiques et on obtient une musique hyper entraînante qui pourrait sans doute réchauffer la rue Ste Claire en plein hiver. L'auteur, n'ayant pu arriver qu'en retard et ayant dû partir avant la fin, ne saurait dire si, comme à la fête du plan d'eau de Rumilly, le 15 août dernier, la partie du public déjà familiarisée avec les Lutins a entonné en chœur avec eux "un matin dans la forêt, on entendit son grelot, une goutte de rosée est tombée sur son chapeau…". Ouai, on va pas se la refaire en entier… |