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L'auteur
Le concert était prévu en plein air, avec une scène couverte mais qui s'était quant même pris la flotte pendant l'orage de fin d'après-midi. Si ça avait joué là, ça aurait tout fait péter. Résultat: au moins la moitié de l'affiche s'est barré. Le bar-restaurant voisin, le Yéti, a offert son hospitalité au reste et, au Yéti, ils ont beau être perdu là-haut dans la montagne, ils ont une salle digne de ce nom : bien séparée de celle du bar (ce qui n'est pas forcément un must vu les allées et venues que ça engendre), avec une petite scène posée sur planché à hauteur du public pour la convivialité, des petites tables basses pour les musiciens rock'n'roll qui aiment prendre de la hauteur pour jouer et des petits fauteuils mobiles très confortables pour les spectateurs rock'n'roll amateurs de confort. Ils ont même un babyfoot et un billard. Même à Annecy, l'auteur n'a pas encore trouvé mieux en terme de cadre... Oui, même si en terme de lumière, c'est vraiment pas top :
C'est sûr, toute l'affiche de ce concert "rock indépendant" aurait eu du mal à tenir dans une soirée entamée si tardivement...L'auteur aurait tout de même bien vu les Coming Soon prendre la scène en premier, en accoustique, pendant qu'on branchait les guitares et les micros mais bon, on ne peut pas tout avoir...
Pour ce qui est du spectacle, les X-Tra Pleasure Burning Band ont assuré un show très très rock'n'roll agrémenté de bagou bien rock'n roll aussi. Petits florilège de citations: "cette chanson n'a pas de titre", "c'est n'importe quoi, c'est n'importe quoi...", "quand on se retrouve sur scène sans rien à dire, on a vite l'air con" , dixit (à un ou deux mots près) le chanteur très chevelu, ex-Fish Liver Oil, déjà auteur de la mémorable tirade de septembre dernier (au concert de Fish Liver Oil (RIP) en septembre dernier au Brise Glace) : "Cette chanson s'appelle Shit et c'est de la merde!".
Si les X-TBPP (leur petit diminutif bien pratique) était un personnage de jeu vidéo, leur truc rien qu'à eux qui gagnerait à leur cause tout les spectateurs qui auraient résisté au chanteur très chevelu au bagou qui tue déjà bien, ce serait leur Clarence, Hugo pour les intimes, l'arme fatale ultime de dernier recours pour situation critique, comme quand on casse une corde et qu'on va rien avoir à faire ni à dire pendant 5 minutes, qui sort alors de derrière sa batterie, qui s'équipe de sa guitare et de son harmonica et part faire le one-man band à travers la salle, en l'occurence, jusque dans la salle de restaurant.
Vraiment, un groupe aussi à fond dans le rock punk bien garage capable de géguainer un Clarence en guise d'intermède, l'auteur n'avais jamais rien vu d'aussi rock'n'roll.
Mais il faut bien que les choses sérieuses reprennent leur cours un jour ou l'autre et ce soir là, ce fut avec l'arrivée d'Aleph sur scène, groupe de métal très sérieux qui reste très sérieux même s'ils savent aussi demander au Clarence de faire l'intermède pendant la réparation d'une corde ou demander à tous les X-TPBB de faire les danseuses sur le rappel. Du métal, donc, qui travaille à créer un mariage harmonieux entre gros son lourd, percu et sonorités orientales, entre "chant" métalleux et chants à proprement parler. Tâche hardue et résultat très honorable vu les conditions matérielles, quoi que juste en passant, en amateur de métal raffiné type Tool et A Perfect Circle, l'auteur (qui est allé voir Tool à Grenoble, fin mai, elle était même dans la "fosse", elle a des témoins) qui craint le gros son qui tâche (ça commence à se savoir, on dirait), l'auteur donc, ose se fendre d'une petite critique: le batteur pourrait taper moins fort et le chant pourrait être travaillé encore un peu plus sérieusement... A part ça, voilà...
Rock on!