|
E. Y. A. – Dirty Spirit Le Matin Bleu, 28 janvier 2006 |
Accueil/home Agenda News Liens Blog Concerts CD Invité par... Photos Les artistes Clips Virtuels Myspace L'auteur |
Alors, qu'est-ce que l'auteur va bien pouvoir vous raconter ? C'est qu'elle se questionne sérieusement sur le sujet, de plus en plus à chaque fois qu'elle écrit quelque chose ici. A ses débuts, elle allait à un concert, elle se posait dans un coin, elle passait la soirée à observer et écouter sans rien dire à personne, vu qu'elle ne connaissait personne et ensuite, elle n'avait qu'à raconter ce que n'importe quel autre anonyme avait pu voir et entendre, alors que maintenant, elle peut attendre le début du concert en papotant avec la caissière, passer le temps entre 2 sets en papotant encore un peu plus avec plein de gens et aller se réfugier dans les loges pendant les sets un peu trop violemment bruyant pour elle, oui, et ne pas assister à un set, c'est pas sérieux, quoi que les loges du Matin bleu donnent directement sur le côté de la scène si bien qu'en laissant la porte de communication ouverte, on entend tout très bien aussi ; et que donc, conclusion : raconter ce qu'elle voit et entend devient un peu problématique, vu qu'elle ne peut plus se contenter de plus ou moins tout raconter comme avant étant donné que ce qu'elle voit et entend, ce n'est plus ce que n'importe quel anonyme pourrait voir et entendre. Elle doit faire gaffe ! Ou sinon, on risque de ne plus la laisser traîner dans les loges et ce serait dommage, vu que dans les loges, on y mange bien. Et là, le lecteur est en droit de se demander : "Vu qu'on y mange bien ? Ouai ! c'est ça! Parce que c'est tout ce qui s'y passe dans les loges, peut-être? Elle va pas me faire gober que c'est juste pour aller manger à l'œil qu'elle va traîner dans les loges ? Et d'abord, comment ça se fait qu'elle a le droit d'y aller ? etc, etc…"… Mais l'auteur ne peut décemment en dire plus, sinon peut-être que contrairement au public qui dû se contenter de les voir à la faible lumière de la scène, elle, dans les loges bien éclairées, eu tout le loisir d'apprécier tout le chic des costumes des Horace Project, ou que pendant que les Rick Harder se changeaient… Eh bah non ! Elle n'était pas dans les loges pendant que les Rick Harder se changeaient ! Plus sérieusement… Revenons-en plutôt à ce que n'importe quel anonyme aurait pu voir ce samedi soir-là, ce sera plus simple. En première partie, les Dirty Spirit : du métal des Bauges pas trop violent parce que nettement orienté "hard-rock", comme on devait encore dire dans les années 80. Avec eux, l'influence de Metallica se sent nettement, et même joliment (ils osent même le morceau instrumental), ce qui est plutôt sympa quand on est fan et en prime, en rappel, on a droit à une reprise de For whom the bell tolls et quand on est fan, là, on est vraiment très content. En second, les E. Y. A., qui font sans aucun doute parti des groupes punk les plus bruyants et les plus énervés d'Annecy. Anecdote : ce soir-là, un de leurs potes était venu avec une poupée gonflable… Bref, comme dit Euronews dans ces cas-là : "no comment". Ensuite les Horace Project. Ceux-là, personne ne les avait encore vu, enfin, dans cet état-là : costumés façon mafiosi, et sous cette forme-là : en trio inédit créé tout spécialement pour la soirée et composé 1° à la guitare et au chant, du guitariste-clavier de Télécran, qui est aussi le chanteur des Endives et de Jean-Jacques ; 2° à la batterie l'autre guitariste de Télécran, aussi contre-bassiste des Endives, guitariste/contre-bassiste de Mabel Gueule, collègue occasionnel de Mick Rustick, qui fait aussi un truc en solo depuis peu sous le nom de Dr Jacquar et on en a sûrement oublié et voilà ce que c'est quand on prend pas de notes et en 3° à la basse et au chant, là, c'est nettement plus simple, le bassiste de Capush. En 15 jours, oui, tout juste deux semaines, ils ont réussi à monter un set de 4 titres, dont une reprise des Clash entonnée en chœur par une bonne partie du public (prestation remarquable quand le dit public est majoritairement composé de gens venus boire et se remuer sur du gros bruit), un set complètement scotchant. C'est sûr, entre vieux zicos durs de durs voisins de local de répèt' , on se connaît, on se comprend et il suffit d'écrire un petit bout de texte bizarre, d'appeler ça Bouglou et ça y est, on a de quoi faire un disque ! Pendant les Let me Die Alone, de Grenoble… Même en allant se réfugier un peu loin, dehors où elles se les gelaient, les oreilles un peu sensibles continuaient de se faire secouer à chaque fois que la porte de la salle s'ouvraient et laissait échapper une vague de boucan tonitruant. Et pour finir, les Rick Harder et rien que d'y repenser, ça met de bonne humeur. Ce soir-là, ils avaient fait les choses un rien plus sérieusement qu'au bistro des Tilleuls, 6 semaines auparavant : ils étaient tous en état de jouer, du début à la fin, et tous bien costumés – le costume, ça compte énormément : les collants panthère, les sabots, les grenouillères à rayures façon costume de bain des années 30, les costumes de clown, les dread arrangées façon bouquet de fleurs posé sur la tête, la mini-jupe pour un guitariste blond platine… Toutes ces petites choses, ça met dans l'ambiance, ça transcrit l'esprit du groupe bien visuellement, ça lui donne une image, et quelle image! Ca aide à la reconnaissance. Il était tard, probablement aux alentours d'1h du matin, pourtant, ravitaillé par de jolies serveuses équipées d'arrosoir à pastis, une bonne partie du public s'en est donné à cœur joie presque tout du long, dansant et patinant plus ou moins habilement sur un sol bien imbibé – presque tout du long seulement parce que les Rick Harder tenaient une sacré forme et que les plus acharnés d'entre eux ont fini par une sorte de jam session improvisée, le batteur à la basse, le chanteur à la batterie et que c'est le grand boss de l'Underground Family, responsable de la soirée, qui a dû leur demander d'arrêter, parce que là, il allait falloir penser à fermer boutique. A noter : leur punk-ska très festif et mine de rien pas mal engagé fait un tel malheur que cette même bonne âme s'est dévouée pour produire leur premier cd - l'auteur est très impatiente d'entendre le résultat pour tester ainsi sa propre théorie selon laquelle leur musique fonctionnerait même sans les costumes. Et dans les loges, il ne restait plus rien à manger. |