Mercredi 5 octobre, Le Brise Glace, concert gratuit, Annecy : D'abord, soirée "Brise Live" au Brise Glace : pour la radio locale ODS, enregistrement du concert et interview des artistes à une table installée vers le fond de la salle… Hé ! Ca prend vachement de place ! Déjà qu'elle est pas bien grande la salle et que c'est d'ailleurs très bien comme ça pour le côté intimiste des concerts… Mais bon, on ne va pas critiquer pour critiquer… Enfin… Si, après tout, pourquoi pas ? C'est pas pratique pour les musiciens de devoir descendre de la scène après 1 ou 2 chansons pour aller se faire interviewer et rebelotte à la fin du concert. Bien sûr, ça donne l'occasion à une partie du public de pouvoir s'approcher un peu plus d'eux, quand il sont assis là autour de cette table vraiment très mal éclairée mais du coup, ceux qui sont derrière ne voient plus rien et se déconcentrent… On pourrait pas imaginer une interview sur la scène ? Comme ça, tout le monde les verrait bien, ça permettrait peut-être même une meilleure interactivité avec le public… Parce que ceux qui perdent de vue cette table peuvent vraiment être pris de la sensation d'être juste en train d'écouter la radio. C'est dommage. Ceci dit, soirée ouverte par Missing Link qui, comme le raconte très bien le site du Brise Glace ou la bio du site Rybsound , "allie le rock, né des cendres du grunge des Pearl Jam et d'Alice in Chains, au métal le plus mélodique, de Tool, A perfect Circle ou Deftones." Pendant leur interview, ils ont aussi mentionné Audioslave… Avec de telles références, ils ne peuvent qu'en vouloir. Vouloir quoi ? Viser haut. Pour ceux qui connaissent, la parenté avec Tool et A Perfect circle s'entend effectivement dès les premières notes et pourtant, sans donner la sensation d'un simple copié-collé : une épure efficace, ou, autrement dit, pas de grosses guitares qui crachent sans arrêt pour des mélodies et un style bien à eux, ce qui doit leur permettre d'éviter de susciter des commentaires bateau style "On dirait du A Perfect Circle". Côté paroles, en anglais, comme souvent dans ce genre de live, c'est difficile de les capter (même lorsqu'elles sont en français). Ceux qui s'y intéressent… N'ont plus qu'à rester frustré. On a cherché : les Missing Link n'ont pas de site… Et même lorsque les groupes ont des sites, d'ailleurs, ils mettent rarement leurs textes dessus (sauf s'ils s'appellent Tool ou, plus près d'ici, Piège à Rêves), ce qui est bien dommage. Le chanteur des Leelawal Jamah, lui, en début de concert, a bien dit qu'ils allaient essayer de nous faire comprendre ce qu'ils font, en… Sénégalais ? Mais non, finalement, il devait juste faire allusion à la transmission de leur rythme et de leur énergie plutôt qu'à une explication de texte en règle. Les Leelawal, qui font de l'afro reggae, avaient dégagé une énergie pas croyable sur la scène du festival Vovray Dépasse les Bornes, début septembre. Ce mercredi soir, en formation réduite (sans leurs deux choristes-danseuses, matériaux très inflammables) sans doute pour cause de scène réduite, ils ont tout simplement recommencé. Un peu tiède et distant pendant la première partie, le public s'est approché et réveillé pour la seconde. La moyenne d'âge de la salle était peut-être en léger décalage par rapport à celle des Missing Link qui pourraient être considérés par de jeunes ados comme faisant du rock pour "vieux", c'est à dire pour les plus de 25 ans. Les jeunes du Brise Glace, ce mercredi soir, étaient venu pour le reggae. Et les jeunes aiment se bouger sur de l'afro reggae, pas de doute. Les moins jeunes aussi mais certains, avec leurs vieux os, ne se remuent pas autant, ce qui ne veut pas dire qu'ils aiment moins. C'est juste la vieillerie, parfois le tempérament, la fatigue du boulot, ou juste les hormones qui ont fini de déborder… Ah! L'énergie de la jeunesse! Et parce que ce soir là, on a dit à l'auteur qu'on était sûr qu'elle allait faire un truc sur la porte de cette petite salle de concert très sympathique… Porte près de laquelle s'agglutine la majeure partie des spectateurs, plantés là dans le passage comme s'ils avaient peur de s'aventurer plus loin… Porte qui reste ouverte tout le temps à en laisser passer les courants d'air et toute sorte de gens qui vont et viennent, tant et si bien qu'on pourrait se demander s'ils sont vraiment venus pour la musique et pas plutôt pour le bar… S'ils l'aiment finalement tant que ça la musique à ne même pas assister aux concert du début à la fin… Alors que, oui, la musique, ils aiment tellement ça qu'ils connaissent peut-être bien les morceaux par cœur et que certains, d'ailleurs, en font aussi de la musique, comme Jimy, guitariste à chapeau (à plume?) ou le chanteur/guitariste des Lutins Greluts à skate, ou encore le batteur de Capush/etc. et quelques Dread Lion, de passage pour soutenir à mains nues leurs potes des Leelawal… Voilà, on les reconnaît bien ces gens-là mais on ne les connaît pas non plus forcément assez pour leur dire bonjour et pour pouvoir aller discuter un peu avec eux au bar, alors… On reste écouter le concert du début à la fin… Comme c'est… dommage ?!! Des photos, dans la rubrique Photos. |