Jeudi 13 octobre, vers 20h30, Le Comptoir de la Folie Ordinaire : "Quoi ? Qu'est-ce t'as dit ?!" Phrase souvent répétée ces derniers temps par l'auteur. Serait-elle en train de devenir sourde ? …Sûr que la batterie et la guitare des Johnny Cash Is Dead, dans la boîte à chaussures qu'est le Comptoir, ça dégage particulièrement !… Mais évidement, dans un tel lieu… N'importe où pendant n'importe quel concert de musique amplifiée, papoter n'est guère chose sensée… Cependant, même avant et après, le volume de la sono n'y aidant pas, le papotage reste un exercice délicat, à moins de ne pas craindre de rentrer aphone chez soi après avoir passé la soirée à crier dans les oreilles des gens. Serait-ce une tactique subtile visant à favoriser le rapprochement des individus ? Bref. Jane Kidder & The Outcast ont ouvert la soirée. Jane Kidder. Nom qui ne devrait pas être trop difficile à retenir. En effet : "Elle est magnifique, cette fille !" (ou l'inverse) fut un commentaire très pertinent capté dans le coin pendant son numéro. Ca ne devrait pas trop vexer ses comparses des Outcast que de le préciser : ils le savent forcément déjà qu'ils ont une chanteuse qui vaut le détour ! Pour les situer musicalement… Voyons ce que Miss Kidder a écrit sur sa guitare : "Well, people all over the world are starving just for affection". Les Outcast, c'est un peu ça l'esprit, sans être complètement indie folk-babacool non plus : quand ils mettent la gomme, rock'n roll ! A noter qu'ils nous ont offert deux batteurs remarquables pour le prix d'un : le type que tout le monde est plus habitué à voir tenir la guitare et le micro dans les Johnny Cash Is Dead et un représentant de la très jeune classe qui n'est pas encore en âge de boire autre chose que des menthes à l'eau. Line up surprenant des plus réussi. Et ça fait chaud au cœur de voir de "vrais" jeunes dans le coin et de constater qu'ils ne sont pas encore tous accros à toutes les Britney Spears et compagnie ! Et les Johnny Cash, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Well, comme d'habitude. Certains commencent à connaître : disons, du garage très cool. Au festival Caniculaire, à Lescheraines, fin août, un spectateur était même monté sur la scène pour chanter un peu avec le chanteur : bientôt, c'est tout le public en délire qui connaîtra toutes les chansons de leur répertoire et qui entonnera avec eux "I'm the coolest guy in town…"… Et pas seulement les plus imbibés au premier rang… Quoi que, les gens ne sont peut-être pas encore tous assez doués en anglais pour ça… Certains n'ont peut-être pas su traduire ce que Jane a écrit sur sa guitare : "et bien/et bin/bah, les gens dans le monde entier sont juste en manque d'affection" (littéralement, "starving" signifie "être affamé, mourir de faim")… Et même l'auteur, pourtant plutôt douée en anglais (pour une française) ne parvient pas toujours à capter toutes les paroles… Donc, répétons-le : tous à Chambéry samedi prochain (le 22) ! Ce sera l'occasion exceptionnelle de côtoyer plein de musiciens américains pour un cours intensif d'anglais. Pour ceux qui ne pourront pas être à Chambéry : cours de rattrapage le lendemain après-midi à Annecy, aux Tilleuls (voir l'agenda). Photos virtuelles : Jane Kidder et le bassiste des Outcast, en train de se trémousser en cœur derrière le bar de la "rhumerie" pendant le numéro des JCID. Le petit sourire en coin du batteur des JCID quand il regarde son comparse se démener. Le guitariste des Outcast qui arrive au Comptoir avec sa mini guitare rouge à la main à 20h (ce qui explique peut-être que le concert n'ait pas pu commencer à ce moment-là, comme annoncé ?). Un des bidon/abat-jour rouge qui ne résiste pas aux secousses des vibrations sonores et qui se décroche du mur pendant… On ne sait plus quel set, ce qui permet à tout le monde d'y voir un peu mieux tout le reste de la soirée à la lumière du néon ainsi dénudé. Un gosse en train de jouer de la batterie dans un café-concert, passé 21h. |