24 juillet 2001 - Témoignage USA- Rencontre avec Jo Woodfin - esponsable de programme associée, Unité spéciale de microfinance, Fonds d'Equipement des Nations Unies - New York Les Nations Unies disposent de 2 structures en matière de micro-finance : - le FENU (Fonds d'équipement des Nations Unies) : qui a initié des programmes de micro-finance depuis 30 ans. Il est présent aujourd'hui dans 20 pays, majoritairement en Afrique, pour un montant de 43 millions de dollars. - Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Developpement) : qui a lancé le programme micro-start afin d'apporter une assistance technique et du capital aux Institutions de Micro-Finance (IMF) naissantes. L'objectif est de pouvoir satisfaire la demande en multipliant le nombre d'IMF comme dans l'exemple bolivien. Parallèlement a été lancé le programme "micro-save" qui doit permettre le développement de la micro-épargne. La coordination de ces interventions se fait depuis 1997 au sein de l'UMS (Unité Spéciale de Micro-finance). Les premières interventions de l'ONU portèrent sur le financement de fonds de garantie ou de refinancement au sein du secteur financier classique afin qui'il permette aux IMF de se refinancer. Cette approche, qui négligeait l'intervention directe auprès des IMF, a été corrigée en 1996 suite à une évaluation pour mettre l'accent sur le "développement et le renforcement institutionnel des IMF" (système d'information, politique de gestion et de personnel, surveillance du portefeuille de prêts). Par ailleurs, le financement par projet, qui conduisait les IMF à intervenir sur des secteurs non propices à leur viabilité, a été abandonné. Aujourd'hui, le FENU intervient surtout dans l'Afrique Subsaharienne. Il favorise les IMF de zones rurales démunies qui ne disposent pas d'outils de micro-finance. Il privilégie les IMF disposant à terme d'une viabilité opérationnelle (couverture des coûts d'exploitation mais pas forcément des coûts financiers) et s'engage à respecter leurs priorités. La nouvelle politique du FENU repose sur : - une meilleure sélection des partenaires IMF, - un meilleur suivi de leurs performances, - une plus grande latitude pour les IMF pour la définition des stratégies à suivre. L'Unité Spéciale de Micro-Finance compte 6 employés à New York, 3 en Afrique avecune unité spéciale à Lomé, 1 en Asie et 1 au Moyen-Orient. A la prestation gratuite, l'USM substitue de plus en plus la vente de ses services. A la question du positionnement de l'USM par rapport à l'objectif du Micro-Credit Summit (mise en oeuvre par la banque mondiale) d'atteindre 100 millions de personnes avec le micro-credit d'ici 2005, Jo Woodfin nous indique que cela lui semble assez ambitieux et que l'USM préfère une stratégie de niche avec la volonté de répondre à des besoins émanant des IMF. Pour elle, le micro-crédit est un outil mais certainement pas LA solution au sous-développement. Plusieurs IMF aidés par le PNUD dans le passé ont par exemple échoué faute d'une infrastructure et d'un niveau d'alphabétisation suffisants. Il s'inscrit en complémentarité avec d'autres programmes de développement mais a pour particularité qu'il ne peut obtenir de résultats sans la recherche à terme d'une viabilité opérationnelle. Pour plus d'informations : - le site de l'USM : www.uncdf.org/sum |
TEMOIGNAGE USA 3 |