Des choses étranges arrivent la nuit
26 novembre 1996
Pas ici mais plus loin, là-bas, sur la falaise,
Les ruines des tours dominent, lugubres, la mer.
La nuit parfois, la Lune se perche en haut de l'escalier effondré.
Cet escalier sur lequel le sang jadis en flots abondants à coulé,
Répendu par le bras frénétique du maître des lieux…
Prenez le chemin serpentant jusqu'à ces pierres amoncelées,
Allez retrouvez les fantômes des ombres du passé,
Ils dansent toujours la même farandole,
Sous les étoiles et dans le silence brisé
Par l'océan sur les rochers.
Si vous êtes de ceux qui s'endorment
Pour vivre ce que le jour ne leur permet pas,
Alors, ils deviendront vos amis.
Vous verrez la mère austère qui vous contera ses misères,
Vous apercevrez le serviteur fourbe se glissant dans la brume,
Vous contemplerez la douce, la blanche, la lumineuse promise
Et enfin, n'ayez pas peur,
Vous ferez face au maître, au puissant dont le poignard
Est encore rouge de leur sang à tous.
Ne croyez pas ses yeux de nuit,
Ils ne sont pas folie
Et ses mains de neige
Seront pour vous des plus doux foulard.
Laissez-le vous guider, visitez
Et tout en haut de la plus haute tour,
Plongez avec lui dans les fracas de l'écume bouillonnante.
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