Antidepresseurs... En fait j'avais espèré ne jamais en arriver là.
Mais j'ai le temps. Elle me laisse jusqu'à la prochaine consulation (2 semaines) pour être sûre. Seulement je ne suis plus sûre de rien moi. Et puis c'est elle qui a évoqué ce traitement. Pas moi!
Elle s'installe [la maladie], doucement mais surement. Et la psychothérapie ne suffira pas... A moins d'un miracle ?
Je suis sceptique. J'ai tellement peur.
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Je suppose que ce renouveau supprimera toute la morosité de ces dernières matinées. Il parait même que les couleurs claires ont tendance à agrandir un pièce. Et je veux bien le croire. C'est comme si je respirais à nouveau. Fini ce bleu oppressant, cette frise des temps de l'enfance. Un mur rose et le reste blanc, mélangé avec des meubles rouges. Ce qu'il me reste à faire c'est aménager ce nouvel univers, créer ce "comptoir" qui me servira de bureau, avec ses chaises "design" (soyons hype!) et (s')inventer les moments qui je l'espère n'attendent que moi (et toi ?). Parce que ce projet, aussi minime soit-il, (m')ote toute peur du lendemain.
On ne le dira jamais assez : le changement fait du bien. Photos à venir (lorsque tout sera terminé).
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J'ai osé espérer que, de loin en loin, on continuerais de s'épier. Il est clairement apparut que non... Cependant je ne saurais pas dire (encore) si cela m'attriste ou même me touche.
Se cogner violemment la tête contre la poignée de la porte de sa chambre. Elément déclencheur. Ne plus ressentir le besoin de refouler ses larmes. Les voilà qui roulent le long de mes joues et qui innondent les manches de mon pull. Je n'essaye même plus d'étouffer les gémissements qui pourtant ne sont pas assez fort pour alerter toute la maison. Excédée par la journée, par le week-end, par la poussière de ma chambre en chantier, par la solitude plus pesante que jamais, par la fatigue, par ma maladresse...
N'as-tu pas fait assez de dégats comme ça ?
Et le pire dans toute cette situation, c'est que je ne suis qu'un spectateur totalement impuissant, qui constate (mais n'agit pas).
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"Tu es renfrognée en ce moment. Communiquer avec toi est devenu difficile voir impossible. Regarde moi quand je te parle! Tu le vois, que tu t'enfermes sur toi-même. Tu ne me regardes même pas." "Et puis tu travailles trop. Rester coller à sa chaise huit heures par jour c'est pas normal! Il faut que tu manges d'ailleurs. Certes tu ne bouges pas mais ton cerveau tout comme ton corps ont besoin d'énergie." "Allez... Un sourire... Juste un sourire... Ajoute-le au menu le sourire. Quoi de plus normal en tant que père de vouloir voir sa fille sourire ?" "Tu es belle! Il serait temps que tu le saches, que tu cesses de le renier. Je ne dis pas que tu es la plus belle du monde. Mais crois-moi, tu es bien au-dessus de la moyenne." "Et tu le sais que toi et moi sommes proches. Nous l'avons toujours été. Seulement on se parle peu. Parce que toi comme moi conservons une forme de pudeur envers l'autre. Notre manière à nous de se respecter peut-être... Je comprends. Mais le fait de ne pas parler ne signifie pas que je ne m'inquiète pas. Je te suis, de loin en loin. Je te vois grandir, murir, devenir la jeune fille que tu es. Seulement je ne te vois jamais (me) sourire. Du moins pas depuis quelques années. Je regardais les vidéos de nos vacances à Méribel en 2003 récemment. Les choses ont changé."
C'est évident! Les choses ont changé. Je regrette qu'elles aient pris cette tournure-là. Et c'est (en partie) ma faute. Ca aussi c'est évident. J'ai envie de croire qu'il suffit de le vouloir vraiment pour recommencer à sourire, sans devoir aller chercher toute cette énergie au fond de moi-même. Et je suis même persuadée qu'un jour le sourire reviendra, naturellement. Laissez-moi un peu de temps, pour tout reconstruire... Pour trouver la pièce manquante à cet interminable puzzle.
De la neige, enfin! Ca fait zizir [=
La pluie est tendance depuis quelques jours. Aimerais apercevoir ton (beau ?) visage dans ce ciel gris souris.
Je m'amuse les jours de pluie (un classique!). Cliquer pour visualiser la taille réelle.
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Je crois que jamais je n'ai été aussi rapide pour créer et coder une nouvelle version [=
Il s'agit de la vingt&unième.
Du nouveau ici.
Merci à FLUDISH pour la photo de la femme figurant sur ce layout.
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Et puis s'enivrer de toutes ces nouvelles sonoritées. Ma soif de découvrir qui se rassasie, petit à petit.
Ferme les yeux, écoute un peu.
Dommage qu'il n'existe pas de cliché pour ce type de moment.
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