Je me sentais misérable tout à l'heure au volant. J'écoutais une chanson de Just Jack (mourning morning), qui est différente par rapport au reste de l'album. Une chanson de plus, qui me prend aux trippes, me ramène à mes amères reflexions. Cela mélangé à l'éblouissement des quelques rayons qui ont réussi à percer les nuages (oué, j'avais le soleil en pleine gueule, heureusement que je portais des lunettes de soleil). Toutefois c'était assez magnifique comme temps (et comme spectacle). Nous les niçois on a beaucoup de chance (imaginez le ton de ma voix un tantinet arrogant).
Mais pour en revenir à mon état, oui, petit moment d'égarement, perdue entre des bribes de ce brillant morceau de passé et les pics de haine qui ne s'y attachent. La haine n'est autre que la retranscription de l'amour. Mais je préfère ne pas laisser transparaitre cela. Alors je fais l'indifférente, c'est mieux ainsi (pour totalement oublier).
D'autant plus que le reste de ma journée fut simple et donc brillant. Que j'aime ma routine. Que je m'égare rarement dans mes lourdes pensées, je réfléchis moins à tout ça, je vis sans me poser de questions et surtout j'arrive à la fin de ma psychothérapie.
Enfin, comme promis, des photos de ma chambre. Il ne me reste plus qu'à coller l'énorme coquelicot sur l'un des murs. Et là elle sera parfaite.
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Photo 3.
How do you like it ?
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Bonobo en image ça donne ça (cliquer sur l'image ci-dessous)...
Jamais je n'ai été aussi heureuse d'assister à un concert que celui de Bonobo.
Peut-être est-ce tout simplement le bonheur de les voir eux! Bonobo passait en boucle dans ma chambre mais je n'en savais pas plus sur ce groupe. Aujourd'hui je peux affirmer qu'ils sont tout aussi bon en live.
Ou peut-être est-ce le contexte qui explique toute cette joie. Aller voir Bonobo à Londres avec des amis proches. C'est vrai, c'est complètement fou. Je n'étais jamais partie aussi loin pour un concert avant et encore moins avec des amis. J'ai adoré débarquer dans cette ville sans savoir ce qui était prévu, sans même connaitre l'adresse de notre hotel. Mais Léa avait tout plannifié (et minutieusement noté dans son petit carnet héhé). Elle savait quel train prendre de Gatwick, quelle ligne de métro emprunter pour se rendre au concert. Elle avait déjà décidé de ce que nous ferions avant et après Bonobo.
Avant : pas grand chose, juste le temps de manger, se balader puis partir.
Après : tate modern, marcher le long de la tamise, voir le London High, voir Big Ben, shopping, boire un verre au Sanderson's Hotel, manger des sushis à itsu, se faire refouler du sketch (et de tous les autres bars dans lesquels nous avons tenté de pénétrer) parce qu'on a pas 21 ans (sauf Jeff), marcher dans Covent Garden, boire un Earl Grey au Durrant's Hotel, assister au nouvel an chinois dans China town, etc.
Pour illustrer ce que vous venez de lire (et d'imaginer) cliquez ici. Enjoy!
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Doucettement remettre de l'ordre dans ces mille pièces qui constituent le puzzle. En prendre quelques unes dans sa main, enlever la couche de poussière que le temps a déposé, se demander à quoi/quelle partie elles correspondent (de ce joyeux passé), les admirer...
Allumer la lumière, parce que déjà la nuit tombe (il est pourtant si tôt) et se mettre à la tâche : reconstituer le puzzle jadis détruit par mes conneries. Réfléchir (par où/quoi commencer ?). Hésitant, les mains tremblantes, je m'avance pourtant. Une pièce, puis une autre, une autre et encore une autre. Non! Celle-ci ne colle pas. Je la met de côté, pour plus tard. Et se perdre des heures dans ce divertissement jusqu'à en perdre haleine. Epuisée je préfère abandonner pour ce soir et remettre le challenge à plus tard (demain ?). Alors je laisse ce puzzle inachevé dans un coin de ma tête, je regarde pourtant la sublime image que me montre l'emballage, avec envie. Dépasser le stade du rêve, concrétiser mes envies. Combien de temps cela va-t-il durer ? Et surtout est-ce que je vais finir par y arriver ? Parce que même le concret n'est pas assuré. Et qu'au fond il ne dépend pas entièrement de moi. Mais j'essaye, subrepticement, avec des banalités. "Un café ? Demain aprem ?", "Je dois y aller, je te dépose quelque part ?". Son accord permet de prolonger ces rares instants, qui ne sont doux que dans ma tête, certes. Cela n'empêche pas les discussions pertinentes, de le voir lui gêné de me faire passer par les rues de Nice totalement embouteillées à cause des travaux et de la foule (un peu de shopping ?).
Autant vous dire que je préfère laisser pourrir ce puzzle plutôt que de me faire du mal (encore une fois ?).
J'ai validé mon semestre les amis, avec un total de 161,5 points (sur 240). Pas moins de 11/20 sur l'ensemble des matières et surtout pas moins de 17/20 en introduction à l'analyse économique (héhé, graine d'économiste). Fred n'a cessé de se vanter avec ses 162 points parce qu'il m'a "battu", alors il est fier. Je ne suis pourtant pas une référence. Julie a validé son semestre avec 195 points et encore, elle n'est pas major de la promo (c'est vous dire...).
Je suis contente de mon résultat, c'est pas top, j'ai fait mieux au bac, mais je repense au peu de travail que j'ai fourni les 3 semaines précédant les partiels et surtout à mon état de santé (morale) qui m'empêchait toute concentration.
C'est la St Valentin (ou sans Valentin selon Alexane) j'ai reçu des fleurs (de je ne sais trop qui, la carte n'est pas signée mais je soupçonne papa d'être dans le coup) et un texto (oh joy!). Ce dernier était de Lait Abricot mais ça compte quand même!
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J'ai eu mon permis (de conduire) les amis! Je l'ai passé lundi matin, reçu la réponse le lendemain, en rentrant de la danse. Il m'a bien fallu 1 minute avant de comprendre que ce papier jaune me disait que j'avais réussi, je crois que 2 ongles y sont passés. Mais une fois consciente de l'avis favorable de l'examinatrice j'ai fait part de ma joie à toute la résidence en hurlant, courant, sautillant dans tous les sens (de même pour Maman qui était alors avec moi).
Alors, depuis mardi, je suis officiellement indépendante. Fini le bus héhé! Une voiture s'ajoute au parc automobile. Forcemment je n'ai pu m'empêcher de culpabiliser en regardant les infos ce soir. L'homme est incontestablement responsable du réchauffement de la planète. Même G.W.BUSH en parle! Et moi je crie à toute ma promo que j'ai eu mon permis. =S
Il n'empêche que je me sens fière (ben quoi, faut bien!).
En parlant de promo. C'est fou le nombre de couples qu'il y a. J'vous jure. En bonne économiste que je suis, je peux vous affirmer que le taux de croissance de la formation de couple ne cesse d'accroitre. La loi de GOSSEN (ou encore de sasiété) qui veut qu'une saturation progressive se manifeste à mesure que l'on augmente la quantité consommée d'un bien (ou dans l'exemple présent, les couples qui se forment) n'entre manifestement pas en compte. Il n'y avait pas moins de 5 couples devant moi mardi dernier, en cours de micro (sachant que ce dernier dure 3 heures...). Alors à la fois, oui c'est déprimant, parce que merde! 5 couples qui affichent sans complexe leurs sentiments, leur union à la célibataire que je suis c'est (censé être) pas cool. Mais le bon côté de la chose c'est que je réalise à quel point j'en ai rien à faire qu'ils soient tous là, devant moi, et rien à faire que je ne sois pas dans la même situation qu'eux.
Il en a fallu du chemin pour en arriver là, mais voilà, c'est chose faite.
Ah et puis ce matin! Une panne de réveil dans toute sa splendeur. Celle qui promet des catastrophes dans la journée. Anastasia me réveille après 7h, et moi je suis censée prendre Emily (en voiture, cela va de soi) à 7h25 en bas du boulevard montréal (5-6 minutes de chez moi, toujours en voiture). Je m'habille en vitesse, prépare mes affaires et m'en vais, sans manger. Finalement nous sommes à l'heure à la fac, je trouve même une place sans problème pour me garer. Alors je cours vers les distributeurs pour prendre des "p'tits déjeuners" et un chocolat chaud (no sugar please!). J'achète mes biscuits en attendant que la machine prépare ma boisson. Mes papilles impatientes me forcent à prendre le gobelet avec précipitation et à me retourner... alors qu'Emily, elle était juste derrière moi. Je vous laisse imaginer la suite. Du chocolat partout sur ma veste. Et le sol aussi il était plein de chocolat. Fort heureusement, Emily s'en sort indemne et en profite même pour se foutre de ma gueule (oui, elle peut se le permettre). A midi, je me lève pour payer mon repas, je trébuche sur le sac de Jean-Guillaume, manque de tomber de l'estrade sur laquelle se trouvait notre table et d'emporter avec moi une assiette et un verre. Je me rattrappe de justesse et accuse jean-Guillaume de m'avoir tendu un piège. Il se contente de rigoler. 16h30, je me dirige vers l'amphi 200, le velcro de mon sac s'agrippe à mon collant. Je tire dessus, bêtement, et file mon collant. 18h30, durant notre pause, je force Harrison, apparemment en manque de motivation et saoulé par notre cours, à bouger un peu. Il me répond "t'as qu'à danser toi, tant que t'y es". Je m'exécute, les mecs de derrière ne manquent pas de rire. Je mettrai ce/mon comportement impromptu sur le compte de la fatigue et ne ferai aucun commentaire.
Oui, c'était une bonne journée. :D
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