Sortie. Trop dansé, trop mal au pied. Impossible de travailler aujourd'hui. Je préfère mon lit et les tasses de thé.
[EDIT] Tout se résume aux mêmes chansons et aux mêmes pensées. C'est ça ma vie. Des chansons et des pensées récurrentes. Et selon les périodes elles changent. Quand j'en ai assez de m'emdormir avec le même air et que je suis devenue totalement folle à force de toujours penser à la même chose et qu'il faut absolument que je casse l'équilibre qui s'est installé. Mais je ne peux rien contre. Et c'est pas forcemment grave. Je ne m'en plains pas. Je constate. Ma vie au quotidien c'est ça.
Et puis parfois vient s'immiscer un détail que je n'avais pas vu venir. Le dernier en date est doux et coloré. Un mélange de macarons "La Durée" à la framboise, au chocolat, à la rose, à la vanille et à la fleur d'oranger. Des paroles et des intentions auquelles je n'ai jamais eu droit avant (ou si, mais j'avais 3 ans, ça ne compte pas). C'est tout un monde qu'on est en train de créer à deux et dans lequel je vis déjà depuis une semaine. Tout porte à croire qu'on va finir par devenir très proches, que dans mes pensées quotidiennes s'intègrera son visage. Mais pas question d'aller trop vite. Les autres ne comprennent pas vraiment où nous en sommes. Et nous non plus d'ailleurs. Mais nous on s'en moque de le savoir.
Je suis allée voir Notre univers impitoyable avec mes coupines (Clémence et Louise) samedi soir. J'ai aimé le film malgré les gros clichés qu'il véhicule. Je ne m'attendais pas à le trouver (très) drôle (par moments) et j'ai aussi été surprise par la musique qui m'a plu. Louise avait pensé aux Carambars. Et ensuite Clément nous a rejoint alors qu'on était en train de boire un chocolat chaud dans un resto branché des Champs-Elysées. Le genre de restaurant sombre avec des plats fashions et où on vous passe de la musique comme si vous étiez en boite de nuit. On a préféré la terrasse chauffée et on a bu nos chocolats chauds jusqu'à la dernière goutte en se disant, comme Gad Elmaleh jadis, qu'avec une gorgée valait 1 euro.
Et enfin hier, Mily est venue me voir, on a travaillé toute la journée avant d'aller boire un thé à Starbucks, boulevard des Capucines. C'est ça que j'aime tellement à Paris. C'est de pouvoir faire comme dans Friends : se retrouver avec ses amis dans un coffee shop pour se raconter les derniers potins, enfoncé dans un canapé avec une énorme tasse de café à la main. [/EDIT]
Vingt-cinquième version en ligne!
Je posterai plus tard.
*
Quel week-end.
J'ai redécouvert Paris. La ville partagé entre toute cette lumière et l'ombre des immeubles. Le froid un instant puis la chaleur qui s'impose. Marcher dans les ruelles animées. Ne pas trouver de terrasse où s'assoir parce que tout Paris est dehors. J'aurais bien amené un bouquin au jardin des Tuileries, pour le dévorer, allongée dans l'herbe. Mais le programme a été un peu différent. Mes parents sont venus me rendre visite. Un week-end partagé entre les sorties culturelles et les bons restaurants. Il aura été question samedi de visiter le Quai Branly, d'aller verser des larmes devant le dernier spectacle de Maurice Béjart. Décidemment cet homme me manque. Son dernier spectacle, inachevé, n'en est pas moins une réussite. Même s'il n'est pas aussi prenant qu'un Boléro. En même temps, comment égaler une chorégraphie comme le Boléro ?
Et après ça nous sommes allé manger au Murat. La dernière fois que j'y avais mis les pieds j'avais 16 ans, je portais des vêtements 3 fois trop larges pour moi et j'emmerdais le reste du restaurant qui semblait ne pas approuver ma tenue.
Et le soleil, en veux-tu encore ? En voilà!
Mais mon week-end à moi a débuté jeudi, après les partiels. Dans une boite de nuit près des Tuileries. Ou non, il a commencé chez moi, un peu avant de partir. Un "before" comme on dit de nos jours étant organisé près de Montmartre chez les colloques niçoises. Donc quelques amis sont venus. Amiance coquette, quelques amis qui se retrouvent pour discuter en buvant du Martini.
Nous sommes ensuite allés à la soirée organisée par la fac. Une fois à l'intérieur tout est allé très vite. Très vite la folie. Retrouver tous ceux qui comme moi avaient envie de noyer cette session de partiels. Retrouver M.. Se reservir en vodka. Boire avec M., ne plus le lacher. Reboire et sentir les effets de l'alcool monter. J'étais jolie dans ma robe Maje et avec mon maquillage. Il l'a dit. Et R. aussi l'a dit. Mais c'est avec M. que j'ai passé la soirée. Je me souviens de la crise de fou rire. Rire, rire, rire! Aurais-je l'alcool joyeux ? Oh ma pauvre Sarah, t'es complètement bourrée! Il a dit. Je ne te regarderai plus de la même façon.
J'ai simplement continué de rire, avec lui. Il me semble que Jérémy revenait vers nous de temps à autres. Il a même souligné le fait qu'on était mignons M. et moi. Inutile de vous dire que j'ai finis par l'embrasser sur la piste de danse. Comme ça, j'ai saisi son visage et je l'ai embrassé. Ni plus, ni moins. Il s'est laissé faire. Et j'ai trouvé cette sensation bizarre. J'ai trouvé ses lèvres bizarres. Surement parce que les dernières que j'avais embrassé étaient pulpeuses, épaisses, douces. L'opposé de celles de M. : fines, presque inertes. Loin de la vivacité des autres. Mais si on apprécie quelqu'un on fait abstraction de ce genre de détail non ?
Je me rappelle du coin des associations un peu plus tard, et toujours M. Où j'ai croisé M. (un autre) avec qui je suivais la même option au 1er semestre. Il est venu me dire bonsoir. Je ne l'ai pas immédiatement reconnu (alcool) et je ne me souviens plus de ce qu'il m'a dit (encore alcool). Mais il devait partir, il s'en est excusé, a déposé un bisous sur ma joue et je l'ai regardé partir, abasourdie (toujours alcool). Petite parenthèse dans l'affaire M. (le vrai). Ou plutôt une sorte d'escapade. Avant de me retrouver assise près de lui et de l'entendre me répéter que je l'énerve et qu'il faut à tout prix que je cesse de le regarder. Parce que quand il croise mon regard il meurt d'envie de m'embrasser. Mais il aimerait mieux me connaitre en réalité.
Ok, moi aussi, de toute façon on est bourré!
Il tente de m'embrasser à nouveau.
Par contre il va falloir que tu saches ce que tu veux.
Sourire gêné. Il est mal à l'aise et il a froid à cause de la clim. Moi aussi. Putain de clim!
La soirée s'est terminée par une bise avant que je monte dans un taxi. Et il a saisi ma main en disant qu'il ne regrettait rien. Moi non plus.
Il est 6h, je suis dans mon lit et je ferme les yeux...
*
Après l'effort le réconfort.
Après les partiels l'après-partiel (sortir ce soir, bruncher ce week-end, se promener sous le soleil parisien).
Ca doit faire des mois que j'attends ça! Je suis certaine de mieux profiter de ces trois jours que des 2 semaines de "vacances" que nous avons eu à Noël. Aucun contrôle ou partiel à préparer, aucun devoir à rendre, aucun polycopié dans lequel il faut jeter un oeil, rien!
Alors j'ai le sourire jusqu'aux oreilles. Je suis sortie de la dernière épreuve 10 minutes avant la fin, et le hall était déjà bondé de monde. Tous en train de comparer leurs réponses, mais tous aussi heureux que moi. Et je suis sûre de croiser les mêmes visages ce soir, à la "Tôle", soirée organisée par l'Association Sportive de la fac. Ca va être du gros n'importe quoi! C'est bien pour ça que j'y vais :p
Et puis parce que Colloque y va, Jérémy y va, une partie du TD6 (mon groupe) y va, tout le monde y sera. Max aussi sera là.
Et puis demain c'est Papa et Maman qui attériront à Orly et qui me rejoindront dans mon chez moi Montmartrois. Pourvu que je me lève avant. Pourvu que les courses soient faites... Oh et puis non! Pourvu que rien du tout! Je ne pense plus à rien, je me fous de tout.
C'est tellement bon, de se foutre de tout!
*
La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est un brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave.
Rien de grave - Justine Lévy
J'ai découvert ce livre il y a 2 ans, et j'en suis tombée amoureuse. Je l'ai redécouvert il y a une semaine, l'actualité oblige. La fin de cet ouvrage est la parfaite réponse à l'inquiétude que j'ai pu ressentir (et exprimer) ces dernières semaines.
J'ai mieux compris cette fois-ci. En même temps c'est normal, de mieux comprendre ce genre d'ouvrage 2 ans plus tard. A 17 ans j'avais le coeur brisé et je pensais avoir tout vu, tout vécu. Je pensais tout connaître, tout savoir, parce que j'étais si malheureuse. Prendre du recul c'est réaliser à quel point on ne savait rien et c'est prendre conscience, qu'on ne sait toujours rien! Mais un peu plus qu'avant. (:
Je n'émettrai aucun commentaire sur le mois de janvier qui vient de s'écouler. Il aura été bien trop bizarre. Trop triste, trop rapide, pas assez de pauses. Ou trop de pauses justement. Trop de liberté que je me suis accordée : j'ai perdu toute envie de m'accrocher, et pour la première fois, il n'y avait personne pour me retenir. C'est ça grandir, c'est ça devenir indépendant, c'est pas forcemment facile, mais on y prend goût.
Février s'annonce chaotique aussi : partiels et fin des partiels. D'un autre côté, je vais passer cette semaine d'examens plus tranquille que les autres. Moi, je sais que je serai à la même place l'année prochaine. Je sais que j'aurai droit aux mêmes sujets. Je sais que c'est moi qui aura peur. Et ça ne me rend même plus triste. Quand j'étais déléguée au collège ou au lycée, et que les profs demandaient le redoublement pour un élève, ils insistaient toujours sur le fait que redoubler est une chance qui n'est pas donnée à tous. Alors voilà. Moi, j'aurai la chance de rententer ma chance. Et je ferai en sorte de mieux me débrouiller au deuxième semestre, peut-être le valider entièrement, pour avoir l'année prochaine, 6 mois de libres pour construire d'autres projets : un autre diplôme ? Travailler ? A l'étranger ?
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