Je post rapidement, parce que j'ai eu beaucoup trop de choses a regler avant mon depart et que je n'ai pas eu le temps de me connecter a internet.
Je ne pense pas poster durant mon sejour a Copenhague, les vacances sont faites pour se changer TOTALEMENT les idees et entretenir ce blog ne m'aidera pas beaucoup.
J'ai commence les repetitions aujourd'hui. Je suis assistante de production pour un piece de theatre dont les representations debutent dans moins d'un mois. C'est une petite production mais le travail n'en est pas moins interessant. J'ai fait la rencontre des differents acteurs et de la productrice que je vais souvent voir dans les jours a venir. J'ai meme eu la chance de remplacer un acteur absent aujourd'hui. Ce metier doit etre passionant, meme vecu au quotidien.
Et quand je ne suis pas a proximite des planches, je m'occupe comme je peux, en velo, sous un ciel nuageux. Il ne fait pas plus de 16 degres C. J'essaye de me (re)habituer comme je peux au langage (et aux maux de tete lorsque je rentre le soir) : ca viendra!
Ma soeur doit etre dans l'avion pour Seattle maintenant : je l'envie (Elliiie)! Mais j'aime la vie ici, les gens sont plus ponderes, tout semble tellement plus simple. Sortir, enfourcher son velo et aller se perdre quelque part dans la ville...
Bref! Je divague! De la lecture (danoise) m'attend, je vais en apprendre un peu plus sur l'un des personnages de la piece. Heureusement que j'ai pense a prendre un dico...
Bonnes vacances!
*
Je n'ai cessé ces derniers temps de penser que je courrais après le bonheur sans jamais réellement l'atteindre. Mais ça parce que je m'en fais une idée bien trop précise. Alors qu'au fond le bonheur n'est pas censé l'être. C'est un ressenti, on le sait tous. Rien de palpable. Ineffable. Et il en faut si peu parfois. Une pensée. Un geste. Un mot. Un imprévu. Un film. Un regard ?
J'ai fait de cette chose le but de toute une vie : la mienne. C'est vrai au fond, je ne souhaite qu'une chose c'est d'être heureuse quelqu'en soit le moyen, quelqu'en soit la tournure que prenne ma vie.
Et c'est cette chose difficile à cerner que je prétends rechercher. Alors qu'au find je n'ai fait que m'en éloigner petit à petit, jour après jour. Je lui ai tourné le dos comme j'ai tourné le dos au mains tendues, aux "signes" auxquels je n'ai pas réagi. Trop peur de l'incertitude et de l'instabilité. Alors qu'il n'y a pas plus incertaine et instable que moi.
J'ai eu comme une illumination hier alors que cela faisait des heures que je tournais dans mon lit, cherchant désespéremment le sommeil. J'aimerais changer de vie, en commençant par changer de ville. Je me vois à Paris, à Montmartre quand tout va mal et quand tout va bien. Je me vois parcourir des kilomètres à pied et en métro, marcher le long de la Seine, trouver la tour Eiffel banale, raler parce qu'il pleut encore aujourd'hui, faire mon shopping rue de Rennes. Faire du Louvres mon QG et découvrir le Quai Branly et le musée d'Orsay. Retrouver ceux qui se sont installés à Paris, ceux que j'aime. Retrouver mon souvenir, mon illusion, qui hante mes rêves en ce moment. Donner une chance à la fantaisie que je n'atteindrai jamais. Prendre des clichés des toits parisiens, la nuit, alors que la ville s'est endormie. Et enfin me donner une chance à moi-même de faire quelque chose de bien de ma vie en oubliant les morceaux du passé qui m'empêchent d'avancer.
*
KaLa is alive!
Il y a constamment des moments où je regrette de ne pas avoir pris avec moi mon appareil photo. Hier soir est le dernier exemple que j'ai en tête. J'étais chez des voisins pour garder leur deux filles de 7 ans et 18 mois. Alors que la plus jeune dormait déjà, je me suis occupée de l'autre qui pouvait veiller encore un peu. Déjà elle m'attendait à l'entrée de chez elle, impatiemment. Ensuite elle avait posé sur la table de la salle à manger des feutres, du papier cartonné, des pailles, du scotch et de la colle, des cartons d'invitation pour un anniversaire... Le tout pour que nous puissions créer elle et moi. Donner vie à tout ce qui nous passerait par la tête. C'était touchant de la voir si enthousiaste, fascinée par un coeur que j'ai dessiné et découpé mais qui n'avait absolument rien de spécial. Je crois que ce qui l'impressionnait le plus c'était la rapidité avec laquelle je faisais mon travail. Et moi ce que j'aimais tellement en elle c'est à quel point elle était absorbée par la création de son chef d'oeuvre.
Je suis allée déjeuner avec P. hier. Ca faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu ni même donné de nouvelles. Jusqu'à avant-hier où il m'a appris qu'il partait un mois à Honk Kong pour faire un stage dans je ne sais trop quelle entreprise. Le temps des aurevoirs a bel et bien sonné. Ma soeur s'est levée tôt ce matin pour accompagner son amoureux à l'aéroport. Lui aussi part un mois voir plus à l'autre bout du monde. Moi je pars dans une semaine et honnêtement je n'attends que ça. Et avant que cette date ne tombe je me comporte en parfait ermite, en tragédienne dans toute sa splendeur, ça devient insupportable. Peut-être l'arrivée des soldes à Nice me fera-t-elle sortir de mon trou. Ou bien l'occasion de boire un chocolat viennois avec Marion à la Fnac ?
*