Plus je vis et plus je m'enfonce. Plus je me rends compte que la vie est belle et plus je m'enfonce. Aujourd'hui, journée inoubliable, une de plus. Comme celle d'il y a un an d'ailleurs (voir "Archives/ Post du 30 juin 2005" *). Et pourtant je reste dans mon trou, bien au chaud. J'ai eu le temps de le creuser, le paufiner tout en me détruisant les doigts, jadis si délicats. La sueur qui coule sur mon front me ronge. Hier encore, dans mes méditations noctures je me disais qu'il fallait que je cesse de me plaindre. Que je cesse de me tracasser, de jouer les enfants martyrisés. Mais je n'y arrive pas. J'arrive pourtant à afficher le plus sincère de tous les sourires à mon entourage. Je ris aux éclats, j'étale toute ma joie. Il suffit que je sois seule, moi, mes bougies et les miettes de mon cerveau. Je ne me mutile plus (si cela peut rassurer quelqu'un) depuis bien longtemps. Mais mes idées sont toujours les mêmes. Toutes aussi pourries les unes que les autres si tant est qu'il en existe. Et il serait temps que cela cesse, une bonne fois pour toute. Parce que j'ai tout ce qu'il me faut, je ne vis pas dans le besoin, j'ai des amis, une famille, une vie. Que demander de plus ? Que tout ce mal-être puisse creuver, enfin! Besoin de parler, à des inconnus, qui peut-être sont déjà passés par là ? Et besoin de trouver une cigarette avant 1h du matin, pour moment détente et destruction de poumons sur mon balcon!
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J'en ai marre de mes posts, si noirs!
La France a marqué un but il y a peu de temps. Pas que je suive le match. Au contraire, je suis assise sur le balcon (mode babysitter) et ce sont les cris des niçois qui m'ont prévenu de l'évènement. Imaginez, la ville entière qui hurle de joie. Il est pas gagné le match bordel!
Pauvres beaufs! Et moi, pauvre arrogante, qui crache sur leur joie éphémère. Je crache sur tout ce qui bouge, tout ce qui vit en ce moment. Je prends des airs hautains, porte des lunettes de soleil en permanence (chose que je ne fais jamais même en été) pour regarder les gens plus facilement dans les yeux.
Comportement du même type aujourd'hui. Tartar m'a invité sur son bateau, avec d'autres amis. Nous avons navigué du côté de St Laurent du Var, fait du wake board (essayé du moins), bref, une après-midi très agréable. Tartar, je suis sortie avec lui en mars dernier, il m'a quitté au bout d'un mois. Aujourd'hui, il est comme "revenu" vers moi. Jeux de mains, jeux de vilains je sais. Mais jeux de mains il y a eu. Nos mains qui se cherchaient. Sans arrêt. Jusqu'à ce que je trouve la sienne. J'ai eu ce que je voulais quelque part, je ne lui ai pas adressé la parole du reste de l'après-midi. Je détèste ce caractère si contradictoire dont je fais preuve en ce moment. Je me sens encore plus pourrie qu'avant. Moi et mon regard hautain.
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La pluie a fait son grand retour aujourd'hui. De même pour le vent, lui aussi, déchainé! Je détèste ça! Je suis là, à parler de la pluie et du beau temps. Alors Sarah, il a plu aujourd'hui, pas trop déçue ? Ben si!! C'est omme ça, je me plains pour si peu. Je me plains toujours, je ne sais faire que ça, semblerait-il.
Ou bien lorsque Maman m'a demandé de l'aider pour nettoyer le sous-sol puisque ma famille danoise est arrivée cet après-midi. Il était important de préparer leur chambre. Et moi, qui avait envie de ne rien faire, j'ai trainé des pieds, en grognant, en marmonnant des paroles peu claires, que même moi je n'arrivais pas à comprendre. Je ne me reconnais pas dans ce genre d'attitude. C'est pas moi...
Surtout que je ne suis pas à plaindre. Ma journée a été plutôt bonne. J'ai fais des choses utiles, amusantes, pour combler l'absence du soleil. Redécorer la porte de ma chambre avec des photos en noir et blanc, lire La nuit des temps de René Barjavel. J'ai dormi (je suis rentrée à 2h30 de mon baby-sitting). Je me suis longuement posée la question de savoir si je devais me faire couper la frange (question existencielle je sais). Maman pense que non. Quand on a un beau visage comme le tien c'est bête de le cacher. Je suppose que je dois être satisfaite de sa réponse, me (lui) dire qu'elle a raison, que c'était une idée stupide, que je ne devrais pas avoir envie de cacher mon beau visage. Mais je médite toujours sur ce "problème". Enfin j'ai sorti une dizaine de livres que j'ai lu en première, pour ma soeur. La madeleine de Proust, les saveurs qui s'attachent aux titres des bouquins me sont soudainement revenues! Dom Juan, Huis Clos, l'Etranger, les fleurs du mal, les confessions, le cid, le meilleur des mondes, etc... Ces livres que nous sommes obligés de lire, et que j'ai lu avec grand plaisir (sauf peut-être Les confessions). Les 30 textes que je devais connaître l'année dernière. L'utopie et la contre-utopie, la poésie, le théâtre. Mon brillant 17/20 (qui a bien rattrapé l'écrit et la bio). Et puis, les passions qui ont suivi l'oral, qui ont duré 2 mois et qui ont achevé ma destruction en septembre. STOP aux souvenirs. Eux aussi sont destructeurs. J'ai rendez-vous avec un livre, bonne nuit.
* (Photo : moi-même par Jean-Guillaume (et mon polaroid) devant Acropolis).
[EDIT]Quelques instants de sommeil trouvés sur le canapé, une douche puis départ vers mon baby-sitting. Le petit dort déjà (un ange), alors je profite. Le soleil qui se couche, HOTEL COSTES 6 qui fredonne des airs tous doux dans les hauts-parleurs et Rion sur MSN, qui me parle de Montpellier, de son frère, les amis de son frère...
Je rêve en regardant les oiseaux dans le ciel, quoi de plus naturel ? Voler, divaguer, sans souffrance...? Beaucoup de vieux souvenirs ressugissent dans ma mémoire ces temps-ci. Ceux d'il y a un an, ceux d'il y a 6 mois... J'ai la sensation d'avoir fait tout un tas d'erreurs, j'ai évolué mais je ne sais pas si je suis mieux ou moins ben qu'avant. Puisqu'aujourd'hui je suis dégoutée des sentiments, que m'amuser est ma seule priorité. Quand je repense à l'épisode canadien je me dis qu'après tout, je ne le connaissais pas. Pas du tout. C'est pas fou ? J'en sais rien, j'en ai assez de penser de toute façon. Je préfère encore laisser pourrir mes pensées dans un coin, cesser de réfléchir. Je suis en vacances oui! Je suis en vacances. Je ne connais pas son nom, je suis incapable de l'épeler. Je ne connais pas son âge, je ne sais d'où il vient, ce qu'il fait, s'il est bête ou intelligent, dénué de sens ou intéressent. Et je m'en fou! Je vis (enfin). Who will be my rescuer ? Un type sain d'esprit (je l'espère). [/EDIT]
Encore une soirée, une de celle qui font tellement rire. le gala de stanislas est un souvenir, un de plus. La première partie ne m'a pas vraiment amusée. Sauf peut-être cette reprise des inconnus, ou bien la pièce qu'ont joué les 1ères, je ne me souviens plus du titre, ni du nom de l'auteur. Mais j'ai adoré!
La première partie de l'entracte a consisté à sortir d'Acropolis et de chercher un tire-bouchon avec Mamelle et J-G. Une fois la bouteille de ce rosé (dégueulasse) Rion, Mamelle, J-G et moi nous sommes éloignés histoire de jouer aux ivrognes, de se rendre joyeux, juste un ptit peu... C'est rude quand on y pense. Surtout que la seconde partie du spectacle a été bien plus drôle. Nous tous, bien plus hystériques. Des BARRICADES fusaient, ou bien des c'est la lutte(uh) finale [...] (moi, une (pauvre) libérale).
Et ce que je trouve grave, c'est qu'il soit tellement nécessaire de boire pour savourer ces moments. Je me lasse déjà de raconter ma vie sur internet, alors je vais retourner à ma lecture et posterai plus tard.
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Puisque les épreuves sont toutes terminées. Le bac fini (si je l'ai). Le lycée fini alors!
Pour tout ça, je crie de joie, d'être enfin en vacances. Et puis je verse une larme, au regard de ce que j'ai vécu durant 3 ans... Surtout pour l'année de terminale, dans un autre lycée.
De ce fait, pour fêter la fin et la musique en même temps : sortie avec amis. Vieux-Nice, puis Rue lépante, retour vieux-Nice, plage, Vieux-Nice, replage, puis maison Marion pour dodo (enfin) à 5h du matin.
Drôle de rencontre, un canadien, oui! Un canadien qui ne parle pas français, je ne sais même pas épeler son prénom, juste le prononcer. Echange intéressant, pratique des langues (ha!). Emancipation post-bac, à mourir de rire! Moments inoubliables avec personnes inoubliables. Mélange inoubliable ?
Bonne vacances
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Le titre suffit. J'ai du mal à imaginer de jolies phrases en cette période de bac. Alors j'utilise des phrases courtes. Demain je passe à l'oral de spécialité (LV1 - Anglais). Je suis convoquée à 13h30 au lycée Appolinaire (Est de Nice), là où j'ai déjà passé toutes mes épreuves. Et bizarrement le stress est toujours aussi présent. Parce que justement je viens de passer 3 jours à la maison à réviser... Comme une dingue, ça c'est même plus la peine de le préciser. Mercredi : espagnol, je crains encore plus cet oral là, parce que j'ai du mal à apprendre mes textes et qu'en plus je ne suis pas capable d'aligner 3 mots. J'essaye pourtant! J'ai acheté tout un tas de DVD hispanisans. Talons aiguilles, mi amigo Machuca, etc...
Assez parlé du bac! Nouvelle version en ligne. Butter cup et Blossom apprécient (je crois). Moi aussi d'ailleurs. Rien à ajouter. J'ai trop mal au ventre, trop mal à la tête. Bonne soirée.
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Je le délaisse un peu (beaucoup) ce blog en ce moment. Le bac en est la cause. Aujourd'hui, je fais parti de ces quelques 300 000 et quelque bacheliers (ou futur bacheliers ?) à avoir planché sur la philo. Au programme : "Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?"
Voilà! Ce post s'achève déjà, le site ne sera surement pas mis à jour durant ces quelques 10 jours de torture!
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Et tant pis si c'est fini. Tout est fini. Les cours, l' "amour", plein de choses en "-our". Je m'enferme. Pas dans le noir mais dans les bouquins! Imaginez, dans 9 jours ça commence. Dans 18 jours, ça sera terminé. Dans 18 jours c'est la fête de la musique, tous le monde dans la rue. Vous, mes PPG et les autres. On va se perdre, ça nous fera tellement de bien. Mais avant, ah oui! Avant... Ca sera avant, un peu plus et donc pas moins! jvoudrais écrire un poème là-dessus. Sur cette horreur qui un jour nous fera sourire. Parce que un jour, on sera toujours ensemble, nous, nous et nous. A parler de nos nouvelles vies et de notre passé aussi.
Drôle d'année que fut celle-là. Stanislas. Hihi. Je ne diriai pas merci, j'ai trop de fierté, et puis je n'ai pas digérer que l'on me force à y aller. Mais c'était une bonne année. Avec du mauvais. Mais au moins c'était nouveau. New crushes, new tears, new laughs, new smiles, new friends (forever), new Sarah too...
J'ai apprécié de pleurer pour autre chose que mon 1er amour perdu, j'ai tellement aimé de voir vos visages. J'ai adoré les nombreux débats (PS vs. UMP).
Je VOUS ai savouré.
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