Je me demande vraiment d'où m'est venue l'idée de vouloir commencer le stage à peine une semaine après les partiels. Je suppose que c'est cette pulsion de bonne volonté qui se montre avant que je ne mesure vraiment l'ampleur de l'effort à venir. Je deviens verte de jalousie quand je vois ma soeur préparer sa valise pour partir à Calvi avec ses amis.
Le bon côté des choses c'est que j'ai dégoté un stage que beaucoup s'arracheraient. Je travaille plus de 9h par jours mais j'apprends tellement sur un domaine un peu flou pour moi : la finance, alors que je suis en fac d'éco-gestion. Mais surtout j'ai la chance d'être tombée sur une équipe qui a envie de m'apprendre pleins de choses. C'est fou comme un "bienvenue" accompagné d'un sourire suffisent pour me rassurer et me faire comprendre que j'ai ma place dans cette compagnie pour les cinq semaines à venir. Je travaille avec des personnes surdiplômées qui ne se prennent pas au sérieux. Et en quoi consiste ma tâche ? En pleins de choses. On ne peut pas encore me demander de faire quelque chose demandant trop de savoir. Mais je peux entre autres suivre l'évolution du CAC40 en permanence, me renseigner sur la situation financière de quelques banques d'investissements, et apprendre tout ça en anglais sur des bouquins qu'on m'a prété. Je sais, ça peut sembler horrible. N'empêche que je ne vois pas les heures passer (pour l'instant).
Autre grande nouvelle : je valide mon UV de droit et je rate de (très) peu l'UV de macroéconomie. Je me tape une vieille note du genre 9,75, j'aimerais que le jury soit clément et voit les efforts et la progression de la fin du semestre, qu'il me donne l'UV... Mais à Dauphine, peut-on rêver de ce genre chose ? (:
Dernière nouvelle : chéri et moi avons repris contact aujourd'hui après s'être totalement ignoré pendant une semaine. Mais ça, je ne sais pas encore comment ça va se terminer.
Sur ce, je retourne à la lecture de Fundamentals of financial management. Oui, j'imagine à quel point vous m'enviez. Ne soyez pas trop jaloux tout de même. :p
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J'avais oublié le plaisir de se lever sans avoir quoi que ce soit à impérativement faire dans la journée. S'endormir insouciant au soleil ou sur son lit à n'importe quelle heure de la journée. Sentir l'odeur iodée du bord de mer. Se déplacer sous l'eau, légère et libre. Passer des heures à rire pour rien avec eux, peut-être à cause du trop d'alcool ingurgité. Et parler de tout et de rien jusqu'à 4h du matin, s'endormir, se lever 3 heures plus tard ou au contraire au beau milieu de l'après-midi. J'avais oublié le soleil et le mur rose de ma chambre.
J'avais oublié ce morceau de vie extra-muros qui a le don d'apaiser la folie vécue au quotidien dans la capitale.
J'ai néanmoins eu du mal à m'adapter. A accepter la fin de cette première année. J'aurais pû rester à Paris, j'aime Paris. J'aime tellement Paris. Mais les quelques jours passés avec ma famille ont su me faire oublier Paris et faire en sorte que je relativise : je retourne à Paris bientôt.
En attendant, ma soeur passe son bac, moi je suis en vacances, je m'occupe d'elle, je m'occupe de moi. Avant de débuter mon stage lundi prochain : 5 voir 6 semaines dans un cabinet d'analyses financières à Monaco. Oué, je flippe, j'ai le droit après tout!
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C'est fini... Enfin!
Et j'ai envie de pleurer.
Je me souviens du hall bondé d'élèves. Il n'était même plus question de savoir comment la dernière épreuve s'était passée pour les autres. Tout ce qu'on répondait c'était "je suis en vacanes" et ça résumait si bien la situation. Je me souviens aussi de tout le monde assis sur les murets devant la fac, certains parlant, d'autres perdus dans leurs pensées. Ca aussi ça réumait la situation. Le mélange entre la joie et le soulagement d'avoir enfin terminé et en même temps cette espèce de tristesse due à la pression accumulée ces dernières semaines qu'on a envie de relacher. Et puis le fait d'avoir terminé l'année. C'est bien la première fois que je ressens ça et je constate que je ne suis pas la seule. L'esprit Dauphine ? Surement. Et le fait de s'investir, de se jeter tout entier dans un projet, un but qu'on s'est fixé et qui prend fin si soudainement. C'est trop brutal! Le prof de sociologie en parlait. Casser l'équilibre pour aller vers une situation pire ou meilleure aura le même effet : la difficulté de s'adapter dans les premiers temps.
Il y a tous ceux qui vont étudier à l'étranger l'année prochaine. Vienne, New York... et qu'on aimerait garder près de soi.
Et après ?
Les trois heures passées au café place Victor Hugo. Aucune envie de bouger. Discuter, tout simplement. Puis le métro et le RER, sortir à Chatelet. Manger dans un resto à côté du boulevard Sebastopol. Aller voir "Sex & the city" entre copines et s'achever avec de l'alcool au café de l'Arena.
Et regarder défiler toute cette (folle) année assise dans le métro en rentrant chez soi. Non, pas envie de partir!
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Certaines choses me bloquent et au final je ne m'exprime jamais comme j'aurais aimé le faire. C'est le cas en public, le cas sur ce blog et c'était même le cas quand je suivais une psychothérapie. Pourtant devant un psy on est censé pouvoir totalement se libérer. C'est le but. Mais ce n'était pas le cas.
Et c'est surement ce peu de choses que je garde pour moi qui me rend parfois tellement folle. Il me manque surement une personne à qui je pourrais tout confier. Mais la personne capable de m'écouter est forcément toute aussi folle que moi. J'ai parfois l'impression d'être un peu unique dans ce cas là relativement à mon entourage. D'un autre côté on est tous un peu névrosés. Anna Gavalda a si bien décrit ce type de personnage dans Ensemble c'est tout. Et c'est ça qui peut rendre une personne intéressante parce qu'elle a quelque chose à cacher et que ce quelque chose est de l'ordre de la folie. Ca qui fait que j'ai tellement aimé ce livre. Et ça qui fait que lorsque j'avais 16 ans et que j'écoutais Frou Frou en boucle je trouvais qu'il y avait du vrai dans les paroles (There's beauty in the breakdown).
Je pourrais écrire des pages sur le sujet, en parler durant des heures. D'une parce que je me sens un peu concernée, que j'ai la sensation d'avoir pu approcher la depression voir d'y plonger pendant quelques mois de ma vie. Maintenant est-ce que ma conception de la depression est la même que celle des spécialistes en la matière ? J'en sais rien. Mais je pense avoir passé assez de journées cloîtrée chez moi à pleurer, à lire, à dormir, à me torturer, à ne rien faire. Et de ce fait j'ai l'impression de savoir. Je ne cherche pas à passer pour la malheureuse qui a vécu ça, c'est pas mon genre.
D'autant plus que, paradoxalement, je vis ces périodes où tout va tellement bien. Ce ne sont plus vraiment des périodes d'ailleurs. J'arrive tous les jours à relativiser. J'écris dans un cahier les 5 points positifs de la journée. Ca m'aide.
Quand j'étais malheureuse il y a trois ans pour une histoire qui n'a plus grand intérêt aujourd'hui ma prof de piano qui savait de quoi il s'agissait me disait que cette histoire ne pouvait que me construire. Et c'est vrai. J'arrive toujours à voir le bon côté des choses. Ca ne m'empêche pas de lourdement me planter par moments, de tomber dans des pièges identiques à celui "qui a tout déclenché". Mais je m'en sors mieux. Disons que je sais. Et même si l'apprentissage a été lourd il en reste quelque chose.
En attendant cette personne (à qui parler) manque et que je me demande si un jour je la trouverai.
Mwé je m'emporte.
J'ai reçu un cadeau de Hong-Kong aujourd'hui. C'est pas vraiment un cadeau puisque j'ai payé pour. C'est un casque pour écouter de la musique et il est vraiment trop beau (pertinent comme critère de choix n'est-ce pas ?). En plus d'être beau le son est incomparable.
Donc je suis heureuse depuis que je suis rentrée de mon épreuve de macroéconomie aujourd'hui. Epreuve qui ne s'est pas trop mal passée même si j'aurais pu mieux faire.
Que dire d'autre ?
Rien.
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Deux jours de partiels et quatres épreuves. Je ne peux vraiment pas me prononcer. Tout me semble moyen. Ceci dit les moyennes de contrôle continues sont peu à peu affichées et j'ai progressé de deux points par rapport au premier semestre. C'est toujours ça d'acquis.
Mis à part ça, ma voix est toujours à moitié enrouée, je me demande comment c'est possible et si je vais un jour retrouver ma voix normale ou si, au contraire, la situation va empirer. Mais je dois avouer que je n'ai pas le temps de me soucier de ça pour l'instant. Je préfère me changer les esprits avec mes livres.
Et imaginez que l'alarme incendie s'est déclenchée par erreur au début du partiel de gestion et a sonné tout le long de l'épreuve. Oué, j'ai mal au crâne!
Tout va bien.
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J'ai crié pendant de longues secondes à en perdre ma voix.
Et mon coussin a étouffé ces cris.
Rien de grave.
Sweet RebelLe already back in Montmartre. Un plaisir.
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Le travail commence à payer. Certes c'est un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais, c'est bien connu.
Ainsi j'ai réussi à décrocher la moyenne à mon dernier contrôle de droit, foiré par une bonne partie de la classe (moi être fière d'avoir mieux fait que la pluspart des élèves). J'ai eu 12 au contrôle de macroéconomie. Et 15 pour le mémoire que j'avais rendu il y a quelques mois, que j'avais dû écrire pour mon option. Ainsi le travail paye, j'avais finis par l'oublier. Sans cesser de m'accrocher.
Il ne reste que la dernière étape, la plus difficile, les partiels, la semaine prochaine. Et j'aimerais tellement que jamais ils n'arrivent pour ne jamais voir arriver la fin de l'année. C'est fou! Les profs ne nous aident en rien, l'heure des aurevoirs a sonné, j'ai recroisé la prof de math après le cours de ce matin, dans les couloirs. Elle m'a parlé, pour me souhaiter bonne chance à nouveau accompagnant ses paroles d'un geste affectueux. On a beau être élève de cette immense (et hideuse, il faut bien le dire) université où les élèves ne sont qu'un amas d'anonymes, on s'attache aussi à cette ambiance qui règne, on s'attache aux professeurs qui pourtant sont "seulement" des chargés de TD et qui nous enseigne leur matière entre 3 et 4 mois maximum.
Bref. Tous mes derniers posts sont imbibés de cette nostalgie un peu puante, il faut que je me concentre sur autre chose.
Demain, dernière soirée avec les théâtreux de la fac, j'ai hâte!
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Et ce shooting avec Sarah et Gabrielle : le glauque (que Sarah a voulu créer) poussé à son paroxysme! Inoubliable (dans le bon sens du terme).
Les journées se sont nettement intensifiées depuis le week-end dernier. Certes j'ai pu faire une pause bien-être en allant retrouver Lait Abricot dimanche dernier place des Abbesses. Nous avons bu un verre avant de découvrir un petit restaurant végétarien (Au grain de folie) que je vous recommande vivement.
Mais pour ce qui est du reste, je travaille sans cesse. Dans ces périodes là je me demande d'où me vient toute cette énergie et je me demande surtout quand je vais m'écrouler. Il est question de tenir jusqu'au 13 juin au soir, j'aurai alors terminé mes partiels. J'ai hâte qu'ils se terminent et en même temps j'aimerais que l'année se prolonge, simplement pour retser avec eux. Ils y sont surement pour quelque chose vis à vis de mon énergie et ma joie de vivre.
En attendant, demain : contrôle de microéconomie. Les profs de micro sont vraiment de gros sadiques en nous interdisant l'usage d'une calculatrice. On perd un temps fou à calculer 800/3*70+355-... alors qu'on a seulement 45 minutes pour répondre à toutes les questions. Mais on s'y fait.
Sur ce, je commence à tomber de sommeil. J'avais envie de poster pour marquer le début du mois de juin et cette période de ma vie que je trouve si particulière (allez savoir pourquoi, mais j'ai la sensation que ce que je vis en ce moment est unique et que je regretterai ces jours-ci, aussi intenses et chargés soient-ils).
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