Jeudi 29 mars 2007 - 23.42

JuKeB0x : Lost in translation (watching)

Si discrète mais parfois si extravertie!

Le temps passe si vite. Cela m'effraie. Parce que je ne le vois pas passer, que je peine à le saisir et qu'un jour, qui sait, je serai peut-être en train de regretter tout un tas de choses. Toutes ces opportunités que je n'aurai pas saisies. Ces paroles que je n'aurai pas (osé) prononcer. Ou bien j'aurai des remords. Je m'en voudrai peut-être de m'être trop laissée aller à la facilité, au vice et au mensonge. Ou bien je serai en colère, tout simplement parce que j'aurai trop cherché à tout contrôler. Un peu comme maintenant en fin de compte. Je suis là, devant mon écran (et devant ce film), en train de poster un autre monologue (écrit) comme je sais si bien le faire, et de me demander si je suis en train de bien faire. J'ai l'impression que oui, que tout se déroule tel que je l'ai espéré durant toutes ces années. Et en même temps je ne cesse de me dire qu'il faut que je me préserve de tout cela, un blocage, le putain de passé (que je finirai par oublier), que je ne cesse de ruminer (sans raison valable ni même apparente). Je finirai par me laisser aller un (beau) jour, je finirai par me laisser vivre.
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Mardi 27 mars 2007 - 22.29

JuKeB0x : Radiohead - No surprises

Il est en prépa, je suis en période de semi-partiels!

Admirez ce que donnent nos heures de travail acharné.

Admirer le monde, les évènements, la vie, graviter autour de nous, immobiles.
J'ai peur. Je me préserve.
Parce qu'une série d'abrutis auront, à jamais, rendu mon petit coeur meurtri.
Il serait temps que je change de version non ?
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Samedi 24 mars 2007 - 22.29

JuKeB0x : Air - Left bank

God would like to own your autograph, the angels cry to have your photograph!

Une part de mystère et de peur se mélangent à mon état d'excitation permanente. Tout me fait agir plus vivement. C'est assez drôle à vrai dire. Je m'aime bien dans cet état là. Un rien me fait rire!
Et ce barbu de la fnac (il y a 3 jours) qui dansait en écoutant je ne sais trop quel CD (quel déhanché! :p) et faisait rire les passants. Moi y compris, qui était derrière lui, en train d'écouter le nouvel album d'Air (auquel je n'ai su resister d'ailleurs).
Je change, je découvre, sans cesse. Je tente d'associer à chaque post quelques rayons de soleil. Parce que c'est ainsi que je me sens: brillante!
Je ne contrôle plus rien. J'essaye de ne pas me laisser aller. Il est encore bien tôt. Je refuse toute mauvaise surprise. De ce fait j'anticipe en permanence. C'est pas très reposant, je sais, mais je fais avec.
Et j'ai revu cette femme, cette connaissance, d'un certain âge. Elle était si maigre, avait des joues si creuses. Depuis combien de temps ne l'avais-je pas vu ? Quelques mois ?
A cela s'attachait cette pitoyable expression de tristesse et de mélancolie sur son visage. Maman m'a dit qu'elle n'allait pas bien du tout (en ce moment). Et quand j'y pense, quel bonheur d'être sorti de ça...

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Taille réelle ?

Vendredi 16 mars 2007 - 20.38

JuKeB0x : Moby - Everloving

Souris à la vie et la vie...!

Quand j'y pense, je me demande comment j'ai pu gaspiller tout ce temps et toute cette énergie. Comment ai-je pu être aussi aveugle (amoureuse ?) devant un tel mensonge. Il est loin le temps des complexes, des cheveux dans la gueule et de cet air de pseudorebelle que j'avais collé à mon visage. Depuis que je me suis tournée vers la douceur, la simplicité et le bonheur. Tout me semble si facile ces temps-ci. La seule difficulté est peut-être de décrocher ce sourire de mon visage. Dès que je suis avec eux/elles, dès que je suis avec lui. Il se montre si différent par rapport au début de l'année scolaire. Pour ne pas dire totalement opposé. J'ai parfois si peur qu'il décide finalement de se vouer entièrement à ses études, et qu'à nouveau il m'oublie. Les autres me rassurent en affirmant qu'il n'aurait jamais pris une telle décision à la légère. Mais qui sont-ils pour faire ça ? Et prétendre savoir ce que lui ressent ? Pourtant, rien de plus facile/agréable que de les croire sur parole. Il me rend encore plus frivole que je ne l'étais déjà. Je me sens si légère et pourtant si forte. Capable de porter une jolie robe d'été d'un blanc immaculé et de courir dans des champs de blé (oh le joli cliché), me retourner de temps en temps, en souriant, en rigolant, et repartir vers l'avant, en virevoltant. Il vous serait de toute évidence impossible de me suivre. Parce que quoiqu'il en soit, je serais plus rapide. Et puis il y aurait ce soleil qui vous aveuglerait. Le temps que s'installe le crépuscule je serais déjà si loin de vous. J'aime bien cette idée. J'aime jouer l'insolante devant ceux qui me détèstent (sans même me connaître). J'aime véhiculer cette image si austère, hautaine et arrogante. J'aime jouer les grandes dames devant ces petites joueuses. Je perds mon temps à me rendre encore plus jolie pendant qu'elles perdent leur temps à me jalouser. Et pour les autres, j'aime être la douce (et réservée) petite bulle de savon qu'ils connaissent. J'ai la prétention de me prendre pour un paradoxe. Ca aussi j'aime.

Les semaines à suivrent s'annoncent dures. Pas moins de 3 semi-partiels à venir. Je vais enchainer les samedis matins à la fac (oh joie!), les soirées penchée sur mes cours. Ca faisait si longtemps. Je suis presque excitée grace à cette idée là. Même si je peux déjà prévoir les cernes et ce caractère à fleur de peau. Tous deux me vont si mal!
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Jeudi 8 mars 2007 - 21.47

JuKeB0x : The arcade fire - My heart is an apple

You've changed your mind...!

On est parti, insouciants, au soleil. Lui et moi. Où aller ? Surprise, j'avais tout prévu (merci Lait Abricot pour l'idée).
Parler, parler, parler... Et encore parler. Photographier (un peu). La photo c'est pas son truc. Alors après 2 polaroids ratés nous nous sommes résignés à jouer les artistes et avons fermé les yeux. Dormir fut sa suggestion. Pourquoi pas ? Sous ce soleil si lumineux mais pas assomant. Finalement j'ai ouvert les miens, je l'ai regardé, j'ai souri. Evidemment qu'il ne dormait pas non plus. Alors que faire ? Se relever, partir, marcher ? ou bien rester (encore un peu) ? Nous avons tranché, décidé de rester et... commencé une espèce de dialogue bidon en anglais. Puis silence. Ma tête sur son épaule, je le regarde et lui demande à quoi il pense, là, tout de suite, maintenant... Il me répond rien de spécial et me renvoit ma question. Je lui réponds la même chose. Silence. Il réprend : "peut-être que je pensais à ça" et dépose un bisous sur ma joue. Je n'ai pas envie de raconter la suite parce que de toute évidence vous l'aurez deviné. Et déjà un amas de questions se bousculent dans ma tête. La peur d'être déçue à nouveau ressurgit. Toutefois elle reste minime. Je ne dirai pas que je suis confiante. J'ai en revanche confiance en ce que je suis, je sais ce dont j'ai envie, ce que j'aime et ce que je n'aime pas. Pourrait-on (enfin) dire que je suis une fille équilibrée ?
Les quelques photos de la journée sont ici (St Jean Cap Ferrat).
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Dimanche 4 mars 2007 - 23.02

JuKeB0x : Dario Marianelli - Liz on top of the world

Your hands are cold!

Au fond ce que j'attends ? Je ne le sais même pas. Mais ce sont ces seuls mots que j'arrive à exprimer devant les autres. Moi ? J'attends... Tout simpelement. Je tire presque une certaine fiertée de la sagesse dont je fais preuve en disant cela. Parce que personne n'est capable de m'imiter. Que tout le monde me regarde, abasourdi, perdu entre l'admiration et le sentiment que je ne suis qu'une pauvre tarée, dégoutée à jamais à causes des quelques piteuses expériences que j'ai vécu au court de ma (courte) vie. Pas que cela soit entièrement faux. Quelque part ce trop plein de frustration, de déceptions auxquelles j'ai eu droit m'a définitivement mis en tête l'idée qu'il ne faut pas s'emballer trop vite, et m'a enlevé aussi une part de rêve, j'avoue... Mais il y autre chose aussi. Je ne saurais vraiment dire quoi d'ailleurs. Si ce n'est qu'apparaitre heureuse est de rigueur pour tenir sur le long terme. Ceci étant dit ça fonctionne. C'est une amie (proche) qui m'avait dit ça un soir. Je crois que j'ai bien fait de l'écouter.
En attendant me voilà toujours seule, du haut d'une forteresse ou plus grand chose ne peut m'atteindre. A attendre, à trépigner par moments, indifférente le reste du temps. A rêver ? Oui ça peut m'arriver aussi des fois, même si c'est plus rare. J'aurais au moins réussi à effacer l'amertume d'avant, ainsi que les larmes. Bien que j'ai regardé Orgueil et préjugés hier (et aujourd'hui aussi héhé). Que la beauté des images et des sentiments, la musique (très prenante) ont comme ouvert une porte aux émotions d'autrefois. Je ne cesse de me reconnaitre dans cette histoire, et d'espérer qu'un (beau) jour il saura mettre son orgueil de côté pour me (nous) laisser vivre... J'arrête pas de dire ça en ce moment, ça devient lourd à la longue (je sais). Il n'empêche que je n'ai pu m'empêcher de verser un flot de larmes à la fin du film (les deux fois).
Sur ceux, besoin urgent de prendre un bain, je vous salue!

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Vendredi 2 mars 2007 - 17.26

JuKeB0x : Block Party - Banquet

Rush of happiness!

Quelque chose d'instantané, d'un peu surprenant. Un flux incontrôlable qui m'emporte avec lui, vers je ne sais où (et à vrai dire je m'en fout). Je ne sais même pas ce que je suis en train de décrire, ni pourquoi je torture mon cerveau à chercher les (le ?) mots justes. Disons que c'est à l'intérieur, que ça brûle (un peu) mais que surtout c'est très agréable à vivre, permet d'apaiser le moral. Tout me sourit en ce moment, oui, tout! La vie se montre clémente, facile à vivre. Fini de dire qu'une nouvelle journée est aussi une nouvelle torture. Fini aussi, les lourdes et amères pensées, les souvenirs que je ne savais que ruminer à longueur de journée sans but particulier si ce n'est celui de ne pas saisir l'opportunité de vivre au présent. C'est comme si tout à coup j'avais réussi à prendre du recul et à regarder ma vie d'un peu plus haut, tel un sage qui, du haut de sa montagne, contemple les ignorants. Désormais le superflux perd tout intérêt, toute place dans mon quotidien. Les quelques amours qui n'ont pas vu le jour aussi. J'attends impatiemment (et de pied ferme) le retour des beaux jours et la légèreté qui s'y attache bien souvent, vague odeur de scandale qui se trémousse devant mon nez. J'attends la prochaine occasion pour me perdre quelque part avec mon appareil photo et peut-être mon polaroid. Qui sait si je n'aurais pas trouvé un modèle à photographier d'ici là, bien que mon modèle le plus fidèle soit l'inattendu. C'est sans aucun doute lui qui fait qu'une dizaine des clichés que j'ai pris jusqu'ici rayonnent (au moins à mes yeux).

Ce post est un joli pot pourri de conneries, de sentiments qui se livrent cette bataille en moi, me donnant chaque jour un peu plus de courage, un peu plus d'envie de vivre. Qui m'offrent aussi toute la confiance dont j'ai cruellement manqué jusqu'ici. C'est tellement agréable de s'afficher à nouveau et de sortir de son trou. De rire aux éclat devant tout l'amphithéâtre. D'écarter les doigts de pieds dans ses chaussures trop serrées. De conduire fenêtres ouvertes, rayons de soleil en pleine gueule. De faire des cookies pour soi-même. De danser dans sa chambre sur des airs de Just Jack. De parler avec Ellie. D'aller manger des sushis avec Léa n'importe quel jour de la semaine. De garder dans un coin de sa tête l'idée qu'on a vécu des choses horribles, mais aussi des choses merveilleuses et d'ajouter à cela qu'on a su s'en sortir. Et enfin, de mettre en avant son physique-facile-à-vivre, dans les couloirs, devant ces deux langues de vipères qui jettent leur venin sur tout l'amphitéâtre alors que l'une est naine, l'autre grosse et moche!
Ca y est, je crois que j'ai rendu mes comptes.
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