Ce qui se passe entre Montmédy 5 (septembre 96) et Montcornet 1 (avril 97)

(Le Maître des Mondes)

Dernière mise à jour : 05/06/98

Chronologie des événements en Sedan et alentours à l'intention du rapporteur impérial, maître Berlion Bruyère, auprès de sa majesté l'Empereur Adrien V

Les faits décrits ci-dessous commencent à la chute de la ville de Montmédy jusqu'à ce jour, le dixième depuis le solstice du printemps, et concernent la politique du Royaume de Sedan.

Prime Lune

Après la mort de l'ancienne reine et la chute de Montmédy, prise par la famille d'Oscar de Bièrzes, les successeurs légitimes au trône de Sedan se sont tour à tour désistés. Premièrement, Arthur de Trémac, vieilli magiquement par l’évêque de Garnash, a déclaré ne pouvoir assumer ces fonctions dans son état. Deuxièmement, Jean de Treux, dépité par sa défaite à la bataille de Montmédy s'est refusé à assumer une fonction qui mettrait sa vie en danger. Enfin, Oscar de Bièrzes convaincu depuis par l'Ordre des Frères de la Rédemption de Marnesh d'adoration démoniaque, de faits de nécromancie et de collusion avec des prêtres de Garnash (dont l'ancien évêque de Traon auprès de la cour des de Bièrzes) et convaincu de félonie et de méchanceté par l'Empereur Adrien V, ne peut plus jamais prétendre au titre de roi.

Ainsi et selon l'ordre de succession, le nouveau roi de Sedan est Hugolin de Trémac, fils d'Arthur duc de Trémac, ancien Sénéchal de Montmédy et chevalier de l'Ordre de l'Espadon de Traon sous le nom de Hugolin IV.

Seconde Lune

Au premier jour de la lune, Hugolin IV a été couronné roi de Sedan selon les rites sacrés et a reçu au dixième jour de la lune hommage de ses vassaux et des chevaliers de Sedan. Aucun désistement n'a été observé si ce n'est celui la famille félonne des de Bierzes.

Au vingtième jour de son règne, Hugolin IV a reçu missive de son ancien conseiller à Montmédy qui se terrait alors dans les forêts alentour avec les rescapés de la prise de la ville. Les nouvelles sont inquiétantes. Il y est fait état de fortifications des de Bierzes sur les routes menant à la ville et de raids violents contre les villages avoisinants.

Tierce lune

Les nouvelles provenant des réfugiés sont vérifiées dans les faits rapportés par les divers baillis du roi en ses fiefs. Les villages du duché de Treux, du duché de Trémac, de Montmédy et de Sedan même sont agressés par des troupes montées, non humaines qui pillent le grain et le brûlent sur place au lieu de s'en emparer. De même, les cerfs sont massacrés et les maisonnées détruites. Toutes ces attaques proviennent de Montmédy ou du fief des de Bierzes, au Nord.

A la fin de la lune, les paysans rescapés se réfugient dans les villes et délaissent leurs récoltes. Sa majesté Hugolin, craignant alors une disette hivernale dont le royaume ne se relèverait pas, achète avec le trésor du royaume et des emprunts aux marchands de la Confédération d'énormes stocks de grain pour nourrir son peuple meurtri. Cette décision le rendit fort populaire mais n'était pas du goût de la noblesse qui aurait préféré lever des troupes pour reprendre Montmédy.

Le dernier jour de la lune vit arriver au château un messager annonçant que les de Bierzes avaient lancer une offensive importante sur les avants postes de Sedan et les avaient fait tomber. L'on craint alors une attaque centrée sur Sedan même.

Quarte Lune

Au troisième jour de la lune, le siège est mis sur Sedan. Les assaillants sont les troupes des de Bierzes composées des troupes régulières de leur fief et d'importantes troupes orques dont nul ne connaît la provenance. Hugolin IV eu heureusement le temps d'envoyer des messagers à ses vassaux pour qu'ils nous viennent en aide et lèvent le siège.

Mais la rapidité de l'offensive et la rareté du grain (car celui acheté à la Confédération n'était pas encore arrivé à Sedan et aux villes les plus éloignées) ne permit pas de mettre les réserves nécessaires à un siège du château et nous commencions à craindre une carence en nourriture fatale.

A la fin de la lune, aucune aide ne nous est parvenue.

Quinte Lune

Le siège a continué sans que jamais nous n'ayons eu de nouvelles de nos alliés ni pu apercevoir à l'horizon enneigé leurs couleurs. Hugolin IV ne se départit jamais d'un optimisme exemplaire et d'une foi inébranlable en ses vassaux, au contraire de la noblesse qui commençait à envisager une reddition.
Les réserves de nourriture ne nous permettaient alors pas de tenir plus d'une nouvelle lune.

Sixte lune

Au vingtième jour, les veilleurs aperçurent au loin des armées qui se mouvaient vers nous. Mais nul ne reconnut les étendards brandis par l'arrivant. Le pessimisme aidant, l'on pensa d'abord qu'il s'agissait là de renforts à l'ennemi.

Heureusement ces nouvelles troupes s'attaquèrent à l'assiégeant le mettant rapidement en déroute.

Il était temps, quelques dizaines de jours en plus et les hommes aurait péri de faim.

L'allié inattendu était le Général Gontrand Fretzël, récemment anobli par l'empire pour ses hauts faits de guerre à l'Est. Messire Gontrand reçut la gérance du fief de Montcornet, en attendant de s’en voir attribuer un pour de bon, fief il s'empressa de rejoindre avec ses troupes. Une fois arrivé en son nouveau fief, Gontrand trouva le cadavre d'un de nos messager avec l'appel à l'host de sa majesté Hugolin IV. Le marquis s'empressa alors de nous venir en aide.

Hugolin remercia de tout son coeur Gontrand, et lui proposa de joindre ses troupes à celles que lèverait Sedan pour reprendre Montmédy. Messire Gontrand informa alors le roi de la perte du château en Montcornet, investi par des troupes inconnues et vraisemblablement non humaines durant son intervention à Sedan.

Le roi fit alors la proposition suivante au marquis Fretzël: Sedan s'engageait à payer des mercenaires pour reprendre Montcornet et y créer une zone d'accueil pour les réfugiés de Montmédy qui ne tarderaient pas à tenter de rejoindre des terres plus accueillantes. Ceci tandis que les troupes du marquis (titre du sire), plus habituées à une guerre de campagne, aiderait à la reprise de Montmédy. Messire Gontrand accepta mais fit part de son désir de soutenir par sa présence les mercenaires et de rejoindre les forces de Sedan après la reconquête du domaine, ce qui hâterait sans nul doute la décision impériale de lui octroyer un fief pour de bon.

L'accord fut ainsi passé. Ainsi, j'informe l'Empire de deux entreprises militaires dont l'origine est Sedan. L'une pour rétablir Gontrand Fretzël en son fief et l'autre de lever troupes et de reprendre Montmédy.

Bien à vous.

Jean Marcel, Chroniqueur de la cour de Sedan auprès de sa majesté Hugolin IV.