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      UK



      A l e r t e  d a n s  l ’ e s p a c eS.H.A.D.O.

      Producteurs :  Gerry Anderson et Reg Hill
      Conception :  Gerry et Sylvia Anderson
      Design des Costumes :  Sylvia Anderson
      Effets spéciaux :   Derek Meddings
      Directeur artistique :   Bob Bell
      Superviseur de production :   Norman Foster
      Assistant au producteur :   Des Saunders
      Cameraman à l’éclairage :   Brendon Stafford
      Musique :   Barry Gray
      Editeur script :  Tony Barwick

      UFO © 1969-70 Century 21 Pictures Ltd.
      Une distribution ITC World Wide
      Britannique / 26 épisodes / 50 minutes / couleur
      Filmé à MGM Borehamwood et au studio Pinewood, Angleterre.



      Le S.H.A.D.O.
      les premiers Hommes en noirs

      La série «Alerte dans l’espace» était la première série Gerry Anderson réalisée sans marionnette avec de vrais acteurs.  Tournée en 1969, l’action se déroulait dans le futur proche des années 1980.  Je n’ai que de très vagues souvenirs de la série.  Je me souviens l’avoir écouté avec assiduité lorsque j’étais jeune.  Comme la plupart des Québécois, je l’ai écouté autant en français qu’en anglais et je ne peux pas me rappeler quels épisodes j’ai vu en anglais et lesquels j’ai vu en français.

      Men in BlackC’est en visionnant le film Men in Black que la nostalgie de la série ma frappée.  Il faut dire que j’ai toujours aimé le travail de l’équipe Gerry et Sylvia Anderson, de Fusée XL-5 jusqu’à Cosmos 1999, en passent par les Sentinelles de l’air et Capitaine Scarlet.

      La prémisse de la série Alerte dans l’espace est fort simple.  En 1980, les extraterrestres attaquent la Terre pour faire le rapt d’humains.  Une organisation clandestine du nom de Supreme Headquarter Alien Defense Organisation (Q.G. Suprême de l’Organisation de Défense contre les Extraterrestres)1 voit le jour pour contrecarrer l’invasion.  Agissant comme les Hommes en noir américains, le S.H.A.D.O. ira jusqu’à utiliser des drogues hypnotiques provoquant l’amnésie pour garder le secret le plus complet sur l’invasion et les visites extraterrestres.

      Sky-OneLe Q.G. principale du S.H.A.D.O. était habillement camouflé sous les studios de cinéma Harlington-Straker en Angleterre.  Le studio leur servait de couverture pour expliquer les véhicules et les événements bizarres.  L’organisation avait aussi un P.C. sur la Lune (Moonbase) et une flottille de sous-marins (skydivers).  Les soucoupes-volantes étaient repérées à distance par le satellite avancé S.I.D. (Space Intruder Detector/détecteur d’intrus spatial).  La première tentative d’interception se faisait dans l’espace grâce à trois intercepteurs basés sur la Lune et chacun armé d’un seul supermissile.  Si les extraterrestres réussissaient à franchir le premier filin, une deuxième tentative avait lieu en haute-atmosphère grâce au chasseur (skyone) lancé à partir de sous-marins (skydivers).  Les soucoupes-volantes qui réussissaient à atteindre le sol étaient traquées au sol par des véhicules chenillés.

      Le S.H.A.D.O. était commander par le commandant Ed Straker joué par Ed Bishop.  Celui-ci était supervisé par le général James Henderson (joué par Grant Taylor) et secondé par les colonels Paul Foster (joué par Michael Billington), Virginia Lake (joué par Wanda Ventham) et Alex Freeman (joué par George Sewell).  La base lunaire était quant à elle, commandée par la lieutenant Gay Ellis (jouée par Gabrielle Drache) puis par la lieutenant Nina Barry (jouée par Doloires Mantez) par la suite.  Le sous-marin Skydivers était commandé soit par le capitaine Peter Carlin (joué par Peter Gordeno) ou par le capitaine Lew Waterman (joué par Gary Myers)2.

      MobileLes épisodes étaient, en général, consacrées aux efforts du S.H.A.D.O. à mettre fin à l’invasion des soucoupes volantes et à combattre les stratagèmes des extraterrestres pour éliminer le S.H.A.D.O. ou pour tuer son commandant.  Les thèmes récurrents dans les scénaris étaient le maintien de la sécurité du S.H.A.D.O., les problêmes de financement de l’organisation et les effets de la clandestinité sur la vie des opérateurs du S.H.A.D.O.2

      L’émission réussisait à créer une atmosphère mystérieuse et ambigüe où l’on ignore la raison derrière les attaques extraterrestres et où des terriens étaient parfois d’intelligence avec les envahisseurs, véritable cinquième colonne qui menaçait la survie de l’humanité.  À l’image de la société des années 60, la série reflétait les craintes et appréhensions de la guerre froide dont les soldats courageux cachés dans l’ombre devaient combattre un ennemi insaisissable et dont les efforts étaient souvent minés par les Philbys et Burgess3.

      Elle reflétait aussi la conviction d’une époque où l’on percevait l’État comme grand protecteur de la collectivité.  Les services secrets servaient le gouvernement sans essayer de le renverser ou de conspirer contre ses concitoyens. On était bien loin de l’homme à la cigarette et ses sbires qui hantent tous les mulders et sculys de ce monde.

      IntercepteurBien que le travail de Gerry Anderson et son équipe était de beaucoup supérieur en qualité technique à celui de la série Patrouille du cosmos, son côté terre-à-terre et sans fantastique ammena le public à bouder la série.  Plus une oeuvre d’anticipation que de science-fiction, elle demeure supérieure aussi pour sa fiction par rapport à Cosmos 1999 qui la succèdera.

      En effet, vers le milieu des années 70, le projet de faire renaître la série Alerte dans l’espace fut mis de l’avant et l’équipe d’Anderson commença la préproduction sur le projet.  Lorsque celui-ci fut abandonné, Gerry Anderson proposa de récupérer le travail de préproduction et de faire une nouvelle série dont la prémisse serait les efforts déployés par les occupants d’une base lunaire alors que la lune a quitté l’orbite terrestre suite à un incident nucléaire.  Promettant d’être meilleure que Patrouille du cosmos avec une pleine lune et non un vaisseau spatial pour explorer l’espace, la série fut décevante.  L’absence de scénaristes compétents dans le domaine de la science-fiction fit de Cosmos 1999 une série fort inférieure à son prédécesseur Alerte dans l’espace.

      En conclusion, je dois dire que malgré les côtés grossiers communs à toutes les émissions de cette période, Alerte dans l’espace demeure une des meilleures, autant du point de vue images que du point de vue des scénaris.  À une époque où les premiers pas de l’Homme sur la lune étaient vu en direct à la télé, Alerte dans l’espace a su réunir les éléments qui en feront une série culte.  Verrons-nous, un jour, un nouveau film inspiré de la série ?  Pourquoi pas !  Hollywood en mal d’inspiration épluche toute les vielles séries et elle finira bien par retrouver Alerte dans l’espace.

      ___________

      1.  Bien que le mot anglais «ALIEN» se traduit par ÉTRANGER, le terme étranger n’a jamais eu en français la connotation d’extraterrestre que les Anglophones lui donnent.  Son emploi me semble inapproprié.

      2.  Une partie de l’information provient du site de Marc Martin que j’ai pris la liberté de traduire partiellement car je n’ai rien trouvé en français sur l’Internet consacré à «Alerte dans l’espace».

      3.  Deux taupes soviétiques qui hébranlèrent l’establisment occidental durant les années 60.



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