Jacques Brel

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  • Selon Alain Astgen
  • J’ai un ami. Il s’appelle Jacques.
    Comme moi, il est enfant de la balle, mais enfant surtout.
    Son numéro ? Le vol à voies au dessus des chants.
    Ses débuts, c’était avec Raymond, aux trois baudets.
    D’ailleurs, c’en est un de sacré numéro !
    Il sait être aussi triste qu’heureux.
    Un jour, je l’ai rencontré dans un rêve.
    Il s’est approché de moi, courroucé :
    - « J’irais rêvé plus loin que toi ! »
    M’a-t-il lancé sur un ton provocateur.
    Il s’est mis à battre des dents et s’est envolé,
    en fragile pégase qu’il est.
    Aujourd’hui encore je cherche à atteindre l’inaccessible étoile,
    laissée derrière lui,
    sans doute pour qu’on l’y rejoigne.
    Parfois, j’entends sa joie.
    Elle me dit :
    « Regarde dans l’herbe ! »
    Je lui réponds en souriant :
    Jacques, je teigne.
    VF98

    Mes chansons préfèrées :
    Le troubadour
    Sur la place
    Orly
    Qu'avons nous fait bonnes gens !
    Prière paienne
    Les porteurs de rapîères
    La Quête
    Le Pendu
    La Cathédrale
    Une île
    S'il te faut
    Au suivant
    L'Aventure
    Les bergers
    Les Biches
    Un Animal
    La Ville s'endormait...
    Voici
    Voir
    Chacun sa Dulcinea
    Le Chevalier aux miroirs
    La Dame Patronesse
    Le Diable
    Dites, si c'était vrai...
    Dulcinea
    Le Fou du Roi
    Les Flamandes
    L'Eclusier
    La Fanette
    Dis-moi tambour
    Demain l'on se marie
    Les blés


    "Mais le diable dort-il sous la bible... Mais les rois savent-ils prier..."

    Bien mal acquis ne Profit jamais ! 

    Le Diable

    Prologue :

     Un jour, un jour le Diable vint sur terre,
    un jour le Diable vint sur terre pour
    surveiller ses intérêts, il a tout vu
    le Diable, il a tout entendu, et après avoir
    tout vu, après avoir tout entendu, il est
    retourné chez lui, là-bas.
    Et là-bas, on avait fait un grand banquet,
    à la fin du banquet, il s'est levé le Diable,
    il a prononcé un discours :

     Ca va
    Il y a toujours un peu partout
    des feux illuminant la terre
    Ca va
    Les hommes s'amusent comme des fous
    au dangereux jeu de la guerre
    Ca va
    Les trains déraillent avec fracas
    Parceque des gars plein d'idéal
    Mettent des bombes sur les voies
    Ca fait des morts originales
    Ca fait des morts sans confession
    Des confessions sans rémission
    Ca va

    Rien ne se vend mais tout s'achète
    L'honneur et même la sainteté
    Ca va
    Les Etats se muent en cachette
    en anonymes sociétés
    Ca va
    Les grands s'arrachent les dollars
    Venus du pays des enfants
    L'Europe répète l'Avare
    Dans un décor de mil neuf cent
    Ca fait des morts d'inanition
    Et l'inanition des nations
    Ca va

    Les hommes ils en ont tant vu
    Que leurs yeux sont devenus gris
    Ca va
    Et l'on ne chante même plus
    Dans toutes les rues de Paris
    Ca va
    On traite les braves de fous
    Et le poètes de nigauds
    Mais dans les journaux de partout
    Tous les salauds ont leur photo
    Ca fait mal aux honnêtes gens
    Et rire les malhonnêtes gens
    Ca va, ca va, ca va.


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