"La littérature est un grand mot, souvent utilisé avec emphase ; alors que c'est avant tout un rendez-vous qui nourrit chacun de nous."
(B Poelvoorde)
Né le 22 septembre 1964 à Namur en Belgique
Marié avec Jacqueline Pappaert, avec qui il a tourné « C’est arrivé près de chez vous » et « Les carnets de Monsieur Manatane »
Habitué de l’Hôtel Costes à Paris
Adore jouer au Monopoly (un copain sculpteur lui a d’ailleurs offert un « Benopoly », un Monopoly personnalisé, avec les rues et les pions comportant son visage)
Il aime beaucoup l’Italie.
D’origine Belge, Benoît Poelvoorde n'a reçu aucune formation de comédien.
Il faut croire qu'il possède dans ses gênes, ce sens de la fantaisie commun à bon nombre de ses compatriotes. Rien pourtant ne le prédestinait au métier d’acteur: parti faire des études à Bruxelles dans l'idée de travailler dans la publicité, il se lie d'amitié avec une bande de copains. Des passionnés de cinéma avec lesquels il interprète et co-réalise en 1988 un court métrage intitulé « Pas de C4 pour Daniel-Daniel ». Le ton est donné É
Quatre ans plus tard, la bande se reforme pour tourner « C'est arrivé près de chez nous ».
L’histoire ? Un serial-killer commet ses forfaits immondes dans le bonheur et devant une équipe de télévision. Une bonne idée, qui provoque instantanément un scandale (les affiches du film sont retirées dans certains pays). Par la même occasion le film devient culte. En dépit de moyens de production dérisoires, le film est sélectionné dans de nombreux festivals. Poelvoorde y campe son personnage fétiche, qu’il ne va cesser de développer par la suite: un monstre de cynisme, de lâcheté et d’inhumanité sous d’apparente blagues anodines. Refusant toutes les propositions comportant de près ou de loin un pistolet pour ne pas se laisser enfermer dans un certain carcan, le belge rigolo préfère jouer au théâtre avec "Modèle déposé", un monologue écrit par un de ses complices de «C'est arrivé près de chez vous», Bruno Belvaux. Un succès retentissant: le spectacle tournera trois ans en Belgique et six mois au Café de la Gare, à Paris. Heureusement, Benoît trouve un rôle à la mesure de son talent au cinéma, dans « Les Randonneurs », où il incarne dans le rôle d'un guide qui entraîne une bande de copains sur les chemins de grande randonnée corses (le fameux GR20). Succès public et critique. Le talent de Benoit Poelvoorde n’échappe pas à Canal + : dans la foulée d’un reconnaissance publique, la chaîne cryptée lui offre une chronique intitulée "Les carnets de Monsieur Manatane".
Poelvoorde y incarne un personnage qui donne son avis sur tout avec une incompétence la plus absolue. Une série qui n’est pas sans rappeler "La minute de Monsieur Cyclopède" de Pierre Desproges. Poelvoorde ne néglige pas le septième art pour autant. Que ce soit dans «Les convoyeurs attendent » de Benoit Mariage ou encore dans le grinçant «Les portes de la gloire » de Christian Merret-Balmair, Poelvoorde continue d’incarner (à l’instar de Louis de Funès) des personnages bornés et profondément bêtes. Encore que le personnage de Roger, père hautement attentionné des convoyeurs, laisse entrevoir dans les scènes plus graves et touchantes, la capacité que possède l'acteur à se tourner vers des registres plus nuancés. Alors pourquoi pas un contre emploi à la Bourvil? Il lui manque toutefois LE rôle qui fera vraiment de lui une star, à l’image de José Garcia, dont la notoriété été démultipliée par « La vérité si je mens ! 2 ». Hasard ou coïncidence ? Les deux acteurs viennent de tourner deux films ensembles la même année: « Le vélo de Ghislain Lambert » et « Le boulet ». Un tandem bientôt indissociable et par la même occasion le début de la gloire ?