Retour du flibustier Coxon à la Jamaïque (1682)


Introduction

À la fin du mois de mai 1682, sir Thomas Lynch arriva à la Jamaïque à bord du H.M.S. Sweepstakes pour prendre possession du gouvernement de la colonie. Il entend se montrer beaucoup plus ferme contre les flibustiers que ne l'ont été ses prédécesseurs le comte de Carlisle puis sir Henry Morgan. Quelques semaines à peine après son arrivée, comme il le rapporte dans l'extrait d'une lettre adressée aux membres du comité du Commerce et les Plantations, il doit composer avec le capitaine John Coxon qui rentre à la Jamaïque après une absence de presque trente-six mois à courir la mer des Antilles. Par souci de donner une apparence de légalité à ses activités contre les Espagnols, Coxon est allé prendre aux Bahamas, vers la fin de l'année précédente, une commission pour prendre sur ceux-ci. C'est Robert Clarke, gouverneur de ses îles pour les Seigneurs propriétaires de la Caroline, qui la lui a donnée en représailles à des attaques contre des navires bahaméens. En effet, les Anglais des Bahamas avaient pris l'habitude d'aller repêcher l'argent de l'épave du galion Nuestra Señora de las Maravillas, ce qui déplaisait aux Espagnols de Cuba qui y allaient aussi depuis plusieurs années. Lynch met en doute la validité de cette commission, ce qui donnera lieu à un savoureux échange de lettres entre le gouverneur Clarke et lui.


Sir Thomas Lynch to Lords of Trade and Plantations [extrait]

Jamaica, June 12, 1682 [22 juin 1682].

(...) While I was at the Point Captain Coxon, one of our famous privateers, brought me the enclosed commission, which I forward as a thing of the greatest import. It is against the treaty of Madrid, and I am sure will cause a new sally of these rogues, whom any commission will serve. This extraordinary Captain General Clarke was, I am told, one of the Cromwell's officers. I know whether he has a commission from Carolina or no. This "New Providence" and "Theory" are the Bahama Islands that lie to the north of Cuba. They are barren and good little, frequented only by a few straggling people who receive such as come to dive for silver in a galleon wrecked on that coast...


source: P.R.O. Calendar of State Papers, Colonial Series: America and West Indies, 1681-1685: no. 552.

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Le Diable Volant