Un berger, fatigué de paître ses brebis,
Se prit un beau matin de vive affection
Pour les loups, ses anciens et jurés ennemis.
Disons, à la décharge du pauvre bonhomme,
Qu’il avait eu jadis pour seul vade-mecum
La Déclaration des fameux Droits de l’Homme,
Du Pou, du Rat, de l’Ours, de tout le Muséum.
Il ouvrit donc les portes de la bergerie
(Dont la garde, en principe, lui incombait toujours)
À des fauves grondants, experts en tromperie.
Quelques hardis ovins s’efforcèrent d’abord
De retourner chez eux, mais la mauvaise engeance,
Babines retroussées, les mit bientôt dehors.
Le berger fut tout miel avec les égorgeurs.
« Ce sont nos bien chers frères, prêcha-t-il à ses ouailles,
Nous devons leur montrer notre esprit partageur ! »
Quelques moutons osèrent, à cela, répliquer,
Mais le berger leur dit : « Honte à vous, égoïstes !
Ils sont chez eux chez nous ! Pourquoi s’en offusquer ?
Soyons hospitaliers, pratiquons l’ouverture,
Aimons et accueillons ces bonnes créatures,
Ne sommes-nous pas tous enfants de la Nature ? »
Et dès lors, les brebis durent, vaille que vaille,
Se contenter d’un toit fait de rude broussaille
Tandis que les hurleurs occupaient le bercail…
* * *
Le pasteur, à vrai dire, ne fut pas plus heureux…
Lorsque ses obligés se sentirent sûrs d’eux,
Ils firent un proscrit de leur tendre amoureux…
Et leur loi s’imposa aux ovins souffreteux.
* * *
Ce veule renégat au vertueux visage
Se rencontre partout, a traversé les âges.
C’est le lâche éternel, l’universel otage,
Tu le connais, lecteur : il vit dans ton village.
C’est l’homme du 5 mai, flatteur de Mahomet,
Amateur d’« arts premiers » et d’exotiques mets,
Celui qui, de l’État, a conquis le sommet,
Qui, de la horde brune, apprécie le fumet.
C’est le juge félon, qui déclare innocents
Les plus fieffés bandits, les criminels de sang,
Ces êtres méprisables sur qui les bien-pensants
Versent ad nauseam des pleurs assourdissants.
C’est aussi le curé qui livre son église,
Qui, en rase campagne, capitule et pactise,
Que la vue d’un imam subjugue et paralyse.
C’est le loup qui, habile, en brebis se déguise.
C’est la Rome vénale, marxiste et apostate
Des prélats francs-maçons, corrompus, démocrates,
Ces vils prêtres de cour violets ou écarlates
Qu’on chassera, un jour, à grands coups de savate.
Combien de Saint-Denis faudra-t-il qu’envahissent
Les guerriers du Coran, cette verte immondice,
Pour que s’arment enfin les enfants de Clovis
Et que Charles Martel inspire ses vrais fils ?
Combien de temps encore devrons-nous patienter
Avant que, Catholique et Royale à nouveau,
Notre France retrouve honneur et sainteté
Au lieu de se vautrer dans tous les caniveaux ?
p.c.c. : Stofflet
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