TRIBUNE LIBRE
Lettre ouverte a Serge July (Liberation)

Libération s'indigne aujourd'hui de messages sur le web appelant à neutraliser des « racailles ».
(http://www.liberation.fr/page.php?Article=46473)

Le site sos-racaille a simplement repris ce terme du langage des intéressés eux-mêmes qui se nomment eux-mêmes « Kaïras ». Une ligne de vêtements sous cette appellation leur a même été dédiée. Les faits incriminés : le lynchage d'une femme policier et de deux de ses collègues lors d'un contrôle par une bande. Sos-racaille donne les noms des agresseurs et ajoute « Il est CLAIR que dans le cas ou un juge ne fasse pas son boulot, d'autres seront en droit de le faire, pour mettre ces vermines hors d'état de nuire. ». Certes la législation interdit de faire justice soi-même,et pourtant certains s'en firent pendant de nombreuses années la spécialité sans avoir été inquiétés..Voyons ce qu'ils estimaient être faire justice à cette époque, pour mieux saisir leur conception de la justice . Nous comprendrons mieux ce qui choque Libé, et ce qui ne le choque pas,et pour cause ! La mode est au « devoir de mémoire » ? N'hésitons pas!

Issu de l'UJCML (union des jeunesses communistes marxiste-léninistes de France), un des courants maoïstes créa le groupe la « gauche prolétarienne » et le journal « la cause du peuple ». Un de ses dirigeants était Serge July, actuel directeur de Libération. Examinons quelques unes des campagnes et actions de ce groupe et de ses satellites.

-Campagne « casser la gueule aux petits chefs, c'est juste! », titre d'un article, avec incitation à agresser physiquement les petits chefs dans l'usine?,suivi d'effets chez Renault, entre autres.

-Campagne « séquestrer les patrons, c'est juste ». Là aussi, soutien à des actions existantes et incitation à en > organiser d'autres. Les humiliations, violences qui accompagnèrent ces séquestrations, refusant aux séquestrés de se rendre aux toilettes, etc.sont relatées avec fierté dans les colonnes de ce journal.Les maos prenaient simplement la peine de mettre ces paroles dans la bouche d'ouvriers de base,pour faire plus vrai !

-Campagne « désarmons la police ». A cet effet, un nouveau groupe, intitulé « GOAF » (groupe ouvrier anti-flic) fut créé. Des commandos eurent pour mission d'agresser des policiers isolés et de leur voler leur arme de service. La chose fut réalisée au coin de l'avenue Ledru-Rollin, et citée en exemple dans la « cause du peuple ».

-Pillages de magasins : cela commença avec le pillage de Fauchon, avant de s'étendre aux supermarchés. Les autonomes reprirent ce flambeau une fois les dirigeants maos recyclés dans le « respectable et légal ». Les justificatifs théoriques et les excuses pour en commettre, tous ces actuels arguments pour excuser les actes de l'actuelle racaille, proviennent de cette période. Les maos ne sont plus maos, mais continuent à propager les mêmes arguments;le hic, c?est qu?ils sont aujourd'ui dans les médias (Miller, BHL, July), à l'éducation nationale (Geismar), ou dans des sociétés de publicité, ou les hautes sphères du PS?..avec les pouvoirs que cela leur attribue?

-Appel à la haine « de classe » et au lynchage. L'affaire de Bruay en Artois, viol et meurtre pédophile révèle la vraie nature des amis de July : « seul un bourgeois a pu faire ça » écrivait le journal, désignant sans l'ombre d'une preuve, si ce n'est les habituelles citations d'ouvriers (souvent créées par les maos eux-mêmes), le notaire comme coupable,parce que bourgeois ! Ils continuèrent en s'acharnant sur sa compagne de la façon la plus sordide,détruisant deux vies sans le moindre scrupule. 

- Appel au meurtre,suivi d'effet. Tramoni, vigile chez Renault, abat Pierre Overney, maoïste qui lui faisait face avec une barre de fer. Sorti de prison, Tramoni sera abattu par un commando. Un nouveau groupe nommé « nouvelle résistance populaire » deviendra fort actif, multipliant enlèvements, assassinats et s'en glorifiant. Cela continuera avec action directe, puis les autonomes, mais entre temps, July est devenu un chef d'entreprise et un journaliste que l'on invite sur toutes les télés.

Les actuelles racailles ne font que suivre le discours de cette époque d'un certain Serge July. Il lui manque simplement le courage d?en reconnaître la paternité, et de continuer comme il le faisait à l'époque à féliciter les agresseurs, pillards, violeurs et tortionnaires. Il ne les félicite plus;il se contente de les excuser ! C'est une constante : les actes les plus barbares et les plus odieux trouvent toujours les défenseurs les plus catégoriques dans les colonnes de l'actuel Libé.

Mais pour qui a soutenu inconditionnellement les massacres en Chine, l'accession au pouvoir des communistes vietnamiens (et leurs camps et boat people à venir), la victoire des Kmerhs rouges au Cambodge,avec un génocide bien silencieux, comment s'en étonner ? Ses comités Palestine justifiant tout attentat, même sur le sol français,et les manifestations où certains criaient déjà «Allah U Akhbar » sous couvert de soutien aux Palestiniens préfigurent celles d'aujourd'hui ou mrap, hamas et autres hezbollah crient "mort aux juifs" . Eux aussi, sont des enfants de July !

La racaille serait aujourd'hui fondée à scander « nous sommes tous des enfants de July » ! July l'a rêvé, la racaille l'a fait ! Il s'est juste rangé des voitures depuis, acheté une cravate, et représente aujourd'hui la pensée officielle....

Curieusement, pas un de ses appels au meurtre, à la haine, au pillage, au lynchage ne furent poursuivis.Si certains de leurs acteurs furent jugés,Serge July, lui, continue de pavoiser et ose aujourd'hui donner des leçons de légalité et appeler à la répression !!!! Pas la répression des agresseurs, mais de ceux qui voudraient réagir aux agressions !

A quand la repentance Serge July pour les graines que tu as semées pendant des années, et les apologies des barbaries que tu appelais à commettre dans la « cause du peuple » ? A quand un Nuremberg du maoïsme ? Tu n'étais certes pas un chef de commando, tu n'en étais qu'un des Goebbels : ceux qui sèment et propagent. Serais-tu prêt à te soumettre à un « tribunal populaire » du même genre que ceux que tu organisais à l'époque ?

J'ajouterai que je suis prêt à subir un procès des actes et propos de cette époque : j'y ai contribué, et j'ai même, comme tu le recommandais, choisi de rentrer en usine de métallurgie (6 ans),pour y prêcher la bonne parole et préparer la révolution. Je ne chercherais pas l'excuse de mon extrême jeunesse, car j'ai commencé à 16 ans avec les maos et suis rentré « (m'établir » comme tu disais) en usine à 18 ans. J'ai découvert des années plus tard que nos dirigeants préparaient en même temps leur « recyclage » et leurs plans de carrières futures . Et je souffre plus du mal engendré que de ces années perdues pour moi: j'ai mal pour mon pays, pas pour moi.

J'ai mal d'avoir manifesté avec vous pour les khmers rouges, d'avoir contribué à laisser la racaille la plus barbare régner dans les rues et cité de mon pays : pour toi c'est une victoire, pour moi et mon pays une ignominie.

Et aujourd'hui tu voudrais interdire des propos que tu juges illégaux et violents ? Mais si l'on devait reprendre chaque article de ton ancien journal la « cause du peuple », et y condamner chaque appel à la haine et à la violence, il y aurait pour des années de procès et des siècles de prison !

Alors, à défaut de repentance et de reconnaissance de tes responsabilités,au moins, un peu de discrétion. Tu appartiens maintenant aux sphères officielles et appelles à la répression des patriotes ou de ceux qui, pour leur survie, doivent affronter tes protégés. Tu ne seras certes pas jugé par notre actuelle magistrature pour tes propos et écrits,mais l'idée de procès et tribunaux populaires que tu avais propagée pourrait renaître de ses cendres.

AIPJ - SOS-Racaille

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