From: Les
techniciens (STL; OPTO)
Send : Mercredi, 10 octobre, 2001 7:00
AM
To:
Yvan Girard;
Charham Bolouri; Yves Lambert; Lynn Evans; William Donovan
Cc : Francine
Labrosse-Côté; Glenn Williamson; Liliana Deluigi Pelini; Luc Cloutier; Michel
Lavoie; Christine Vaive; Claude Vachon; Denis Carrière; Fernand Brazeau; Gilles
Laberge; Guy Arbour; Marcel Lavoie; Mary Zupan; Michel Clermont; Moti Moorlah;
Patrick Gagnon; Tony Bianco
Subject : Re : FW : Calibration
- Statut des Equipements - Cellules oditées
Importance : High
Bonjours à tous,
Suite à la lecture de la lettre
inacceptable de M. André Lavigne, ci-attachée, nous répondons comme suit :
M. Lavigne déclare : “ …
ce sont toujours les mêmes qui oublient de se brancher ou de se tester…
“ En effet, M. Lavigne a raison de signaler que ce sont toujours les mêmes qui
ne portent pas l’équipement anti-statique requis; i.e. lui-même et la majorité
des patrons de 2ième et de 3ième niveau comme M. Michel
Lavoie, M. Osama Guindi, les ingénieurs, les clients…Nous apprécierions si M.
Lavigne pouvait ôter la poutre de son œil avant de dire qu’il y a de la paille
dans les yeux des autres. Nous ne serons pas les boucs émissaires de M.
Lavigne.
M. Lavigne déclare : “ … Si
vous commencez à oublier à les payer ils vont peut-être comprendre…” Grâce
à ce genre de commentaire, nous constatons le genre de culture d’entreprise à
laquelle M. Lavigne s’abonne. Cette culture que M. Lavigne promouvoit, tel que
nous en témoignons par sa lettre, occasionne un retour vers le taylorisme, un
modèle de gestion néfaste qui, à long terme, ne promouvoit pas la loyauté ni la
productivité des employés. Le respect et l’appréciation pour notre contribution
à long terme à la prospérité et au succès de Nortel Networks seraient de mise;
non les commentaires déplacés et gratuits ainsi que l’éternelle discipline.
Nous sommes des professionnels.
M. Lavigne déclare : “ … Si
nous ne faisons pas respecter ce qui est à mon avis le minimum des exigences
auprès de nos employés, j’imagine le reste (qualité, respect des horaires,
productivité)…” L’interprétation délinquante du comportement des employés
de production ainsi que les extrapolations gratuites et diffamatoires de M.
Lavigne demandent une rétraction immédiate. Il serait de mise dans le contexte
économique présent, si M. Lavigne et certains de ses collègues donnaient
l’exemple quant aux respect des horaires de travail puisque M. Lavigne est
régulièrement aperçu dans sa Porsche en train d’arriver le matin à des heures
tardives et en train de quitter hâtivement certains après-midi. Ceci ne
correspond certainement pas aux exigences requises de la part de tous les
employés de Nortel Networks dans le contexte économique actuel. En ce qui a
attrait à la productivité des employés d’usine, les propos tenus par M. Lavigne
et par certains de ses collègues ainsi que leur mode de gestion, découragent
l’engagement des employés face à la mission de Nortel Networks.
M. Lavigne déclare : “ …Je
n’arrive pas à comprendre que nous avons des gens qui ont 3 ans de cours
technique en électronique dont leur gagne-pain est de tester qui ne sont pas
foutu de s’assurer que l’équipement qu’ils utilisent est calibrés (on ne peut
pas aller plus basic)…” M. Lavigne affirme avec conviction que les
techniciens de test de l’usine ne font pas leur ouvrage correctement ni
consciencieusement. À titre d’information pour les supérieurs de M. Lavigne,
l’engineering et les patrons d’usine ont donné les tâches de “ calibration ” à
un département spécialisé de “ calibration ” qui ont une “ schédule ” de “
calibration ”. Dans la nouvelle restructuration, ils sont en train d’abolir ce
département. De plus, la plate-forme automatisée de test ATP oblige les
techniciens de s’assurer de la “ calibration ” avant de pouvoir continuer à
tester. Sinon le test arrête automatiquement. C’est simple, la “ calibration ”
ne fait malheureusement pas parti des tâches accordées aux techniciens de test
d’usine. En plus de cela, les manuels d’instructions et d’opérations des divers
équipements de test (oscilloscopes, “ spectrums analyzers ”…) ne sont pas
fournis aux techniciens de test d’usine accusés qui ne cesse de les demander
depuis des années. C’est manuels sont soi-dits réservés au département de “
calibration ” et aux ingénieurs. M. Lavigne signale que les techniciens ne
savent pas calibrer après trois ans d’études. En passant M. Lavigne a eu au
moins une quinzaine d’années d’études pour apprendre à écrire et pourtant sa
lettre est pleine d’erreurs d’orthographe, de syntaxe, de sémantique, etc…
M. Lavigne déclare : “ …même
moi qui n’est pas technique du tout…” M. Lavigne a raison et fait preuve
d’une certaine humilité lorsqu’il avoue son manque de connaissances techniques.
Il est inquiétant de savoir que M. Lavigne, un 3ième niveau de
patrons, n’a aucune compétence technique en “ télécom ” et qu’il doit prendre
de très importantes décisions et donner des ordres critiques quotidiennement
dans le contexte économique présent. Ce qui est par contre encore plus
inquiétant, c’est de savoir qu’une personne qui n’a aucune connaissance
technique puisse posséder si haut un poste dans une organisation. M. Lavigne,
lui-même, insistait, il y a quelques années, que les techniciens diplômés et
détenteurs d’un DEC devaient aller suivre à nouveau une formation technique
bidon sous peine de se voir refuser l’accès aux postes de travail standards
pour lesquels ils sont surqualifiés (Lettre d’Entente no.3 sur la formation qui
est discriminatoire et révoltante). Un autre projet raté qui a contribué à
envenimer les relations de travail avec les techniciens. La mention doit être
faite qu’encore plusieurs personnes sont injustement brimées dans leurs droits
de déplacement par cette clause discriminatoire. C’est inquiétant de voir que
les supérieurs de M. Lavigne et de ses semblables ne reconnaissent pas qu’il
est essentiel et même critique de s’entourer de gestionnaires qui ont des
compétences techniques. Que peut-on dire de la compétitivité d’une telle
compagnie? Qu’est-ce que les clients et actionnaires en pensent de ça :
une compagnie super “ hi-tech ” avec des gestionnaires haut placés qui n’ont
aucune connaissance technique? Étant donné son manque de compétences
techniques, est-ce que M. Lavigne est un atout ou un surplus pour une compagnie
en difficulté qui se voit dans l’obligation de couper des postes et garder du
personnel stratégique? Sur quelle expertise technique prend-t-il ses décisions?
Prend-t-il quotidiennement les bonnes décisions à cause de son manque de
connaissances techniques? Quel impact ceci a-t-il sur la confiance des
employés? La compagnie pourraient-elle avoir quelqu’un de technique qui
pourrait prendre le poste qu’il occupe et prendre de meilleures décisions? Ne
serait-ce plus judicieux de la part des hauts dirigeants de Nortel de chercher
à garder les gens les plus qualifiés possible pour remonter la compagnie?
En bref, si le moral des employés,
notamment des techniciens, est à son plus bas, la principale cause n’est pas le
contexte économique actuel de Nortel Networks. C’est la non-reconnaissance et
le non-respect dans l’usine de la profession de technicien par des patrons, tel
M. Lavigne et certains de ses collègues, qui présentent un discours blessant et
révolu. Nous constatons avec évidence que M. Lavigne et plusieurs de ses
collègues cherchent constamment à maintenir le statu quo (i.e. une culture
abrutissante, la vieille école) face à l’évolution et au changement, et face à
la maturation de la profession de technicien, au lieu d’explorer des solutions
pour mener les employés spécialisés de l’entreprise vers de nouveaux horizons.
Par ailleurs, le manque d’investissement et, d’abord et avant tout, la
non-abolition de la Lettre d’Entente no.6 (projet des opérateurs de test) ainsi
que la non-reconnaissance du besoin essentiel et grandissant des techniciens de
négocier directement avec l’employeur et non par le biais d’opérateurs
majoritaires au pouvoir dans un syndicat non-représentatif, sont les causes
principales du mécontentement des techniciens. Il serait pertinent de
mentionner que M. Lavigne est aussi le responsable dans l’intégration et
l’implémentation du projet raté des opérateurs de test (Lettre d’Entente no.6).
Avant donc de nous faire porter le chapeau quant à aux manques insignifiants
dans l’usine, M. Lavigne et ses semblables ont du travail à faire et de plus
gros dossiers à traiter que la discipline et la diffamation si nous voulons
tous que Nortel Networks soit prospère.
Comme les anglais disent : “
M. Lavigne, your attitude stinks! ”
On peut aller beaucoup plus loin
avec un cheval en lui offrant une carotte au lieu d’un coup de pied dans le
derrière.