Nous entendons souvent dire que les personnes qui choisissent de plein gré la permanence de nuit, sont des gens antisociaux, paresseux, incompétents et qui finalement adoptent cette opportunité pour se cacher.

D'un autre côté, il y a les gens de jour et de soir (non permanent) qui ont une sainte horreur du chiffre de nuit. Ils ont toutes les raisons de s'y soustraire: leur santé ne leur permette pas, le côté familial en prend un coup, ils sont incapables de dormir le jour, bref tous les prétextes sont bons. Ces gens devraient pourtant être contents que les antisociaux paresseux leur évitent ce quart de travail maudit par toutes les personnes de leur espèce.

Au lieu de comprendre ou d'accepter que malgré tout, les travailleurs de nuit leur rendent service, ils préfèrent perpétuer ces faussetés sans vraiment prendre la peine de vérifier par eux-même.

Ces individus sont bien loin de la vérité car, ceux qui ont décidé de travailler de nuit ont souvent énormément de potentiel, mais ils sont tout simplement différents et trop fiers pour s'adapter au "moutonniste" des autres chiffres. Et en ce qui concerne leur côté paresseux, je peux vous affirmer que le quart de nuit est souvent le plus productif des trois quarts de travail.

La réputation du chiffre de nuit croyez-le ou non, traverse les murs de Nortel. Et oui, les marginaux de nuit dans plusieurs autres compagnies sont aussi victimes de discrimination. Et quelle en est la raison? C'est peut-être la même que celle qui motive CERTAINS groupes de gens à entretenir des propos racistes face à des gens différents. La différence fait souvent peur.

Enfin, c'est vrai que la nature humaine a souvent tendance à porter le blâme ou à dénigrer ceux qui ne sont pas là pour se défendre. C'est si facile. Mais il ne faudrait pas oublier que nous avons tous besoin les uns des autres. Que la solidarité entre les techniciens demeurera toujours notre force *. Et que nous aurons plus que jamais besoin d'un esprit d'équipe dans les jours à venir!

* Nous ne pouvons pas se fier sur l'UTCT pour développer notre solidarité.