Cabinet de la ministre d'Etat au Travail et à l'Emploi et ministre du Travail et ministre responsable de l'Emploi - A PARTIR DU 1er JANVIER 2000 : LES CLAUSES DE DISPARITES DE TRAITEMENT SERONT INTERDITES AU QUEBEC
QUEBEC, le 17 déc. /CNW/ - Aujourd'hui, l'Assemblée nationale a adopté le
projet de loi no 67, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail en matière
de disparités de traitement. Ainsi, le Québec devient le premier Etat au monde
à disposer d'une législation interdisant les clauses de disparités de
traitement dans les conventions collectives et les autres contrats de travail.
«Nous tous, Québécoises et Québécois, avons de quoi être fiers
aujourd'hui, a déclaré la ministre d'Etat au Travail et à l'Emploi, madame
Diane Lemieux. Ce projet de loi illustre fort bien le dynamisme et la
spécificité du Québec, ainsi que le détermination du gouvernement du Parti
québécois à présenter des textes de loi uniques et progressistes, qui
répondent clairement aux préoccupations des citoyennes et citoyens du
Québec.»
Au cours de la dernière année, le projet de loi a suscité un vif débat,
notamment lors des travaux de la Commission de l'économie et du travail.
Certains intervenants favorisaient un projet de loi extrêmement contraignant
pour les syndicats et les employeurs, tandis que d'autres souhaitaient que le
gouvernement s'abstienne tout simplement de légiférer sur cette question.
«L'approche que nous avons retenue témoigne de cette recherche d'équilibre si
cruciale dans le monde des relations de travail.» De fait, la ministre a
souligné que plusieurs amendements proposés par les groupes de jeunes ont été
retenus, notamment en ce qui a trait à l'entrée en vigueur de la loi, à son
caractère permanent et aux recours qu'elle prévoit.
Par ailleurs, le projet de loi complète la Charte des droits et libertés
de la personne en introduisant dans une législation du travail une nouvelle
protection pour les salariés. «Le projet de loi interdit certaines pratiques
de rémunération qui ne sont pas nécessairement discriminatoires au sens de la
Charte, mais qui ne sont pas socialement acceptables.»
«Dès aujourd'hui, nous devons investir nos efforts dans le suivi de
l'application de la loi pour que tous en comprennent bien la portée. Par cette
loi, le gouvernement envoie un signal clair aux employeurs et aux syndicats du
Québec à l'effet que les clauses de disparités de traitement doivent
disparaître du paysage des relations de travail.»
Rappelons que ce projet de loi modifie la Loi sur les normes du travail
pour y interdire, relativement à des matières qui font l'objet de normes du
travail, les disparités de traitement fondées uniquement sur la date
d'embauche entre des salariés qui effectuent les mêmes tâches dans un même
établissement. Plus de 2,5 millions de travailleuses et travailleurs québécois
sont couverts par la Loi sur les normes du travail, soit 94,5 % de tous les
salariés.
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