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28 Mai 2002
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 Politique Commune des Pêches
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  Le plan Fischler menace quelque 8.000 emplois en Bretagne
  L’Union démocratique bretonne (UDB) comprend et s’associe à
 la colère exprimée par les professionnels des pêches après
 l’annonce par la Commission européenne, ce matin, de l’adoption
 d’un plan de suppression de 28.000 pêcheurs dans l’Union
 européenne à l’horizon 2006. 
  En Bretagne, si l’on tient compte du fait qu’un emploi 
en mer en génère sept à terre, ce n’est pas seulement
 un millier de pêcheurs
  mais quelque 8.000 travailleurs qui sont 
 menacés de perdre leur emploi. Ce sont en effet de
 nombreuses activités qui sont visées
   par le plan du commissaire autrichien Fischler: 
construction et réparation navales, accastillage; 
équipement, approvisionnement
 et sécurisation des équipages; surveillance et 
sauvetage en mer; conditionnement, transformation et 
commercialisation des
produits de la mer; restauration spécialisée.
 C’est aussi l’histoire et l’identité d’un pays qui
 sont en cause car la Bretagne sans une activité de
 pêche dynamique ne serait plus la Bretagne.
 La position de la Commission européenne est 
indéfendable car tout en argumentant autour de
 la raréfaction des ressources
  halieutiques, chacun peut constater qu’elle
 se refuse obstinément à mettre en cause le scandale
 des pêches minotières dont la
 seule vocation est d’alimenter en farines de 
poissons des élevages intensifs de volailles et
 de porcs.
 Or ces pêches minotières
représentent plus de 25% du tonnage des poissons
 capturés dans le monde, et certains Etats de l’Union
 européenne s’inscrivent
 en tête dans ce saccage! Messieurs les technocrates, 
il serait temps de faire passer l’intérêt des hommes
 avant celui des cochons.
 Plus que jamais l’UDB considère que seul un ministre
 des pêches régional dans un gouvernement autonome de Bretagne, à
 l’instar du Pays basque ou de la Galice, serait en mesure
 de défendre efficacement la cause des professionnels de la mer à
 Bruxelles. Il n’est pas certain que les cimes du Mont-Blanc 
soient de nature à inspirer l’action d’un ministre français
 en charge de
 ces questions.
 Christian GUYONVARC’H
 Porte-parole
 
 Tél 06 81 10 70 86
 
  Fax 02 97 84 85 23
  Courriel : christian_guyonvarch@yahoo.fr