Meurtre d’un gardien de la paix à Vannes :
l’UDB exprime sa plus vive condamnation

L’Union démocratique bretonne (UDB) veut exprimer sa plus vive condamnation après le meurtre, la nuit dernière au commissariat de Vannes, de Monsieur Régis Ryckebusch, gardien de la paix. Son dévouement au service de ses concitoyens lui a coûté la vie dans des circonstances révoltantes qui doivent interroger notre société. Comment un individu connu pour son alcoolisme et sa violence peut-il détenir impunément des armes de guerre à son domicile ? Les questions soulevées par la tragédie de Nanterre se reposent.

Par ailleurs l’Union démocratique bretonne (UDB) regrette très sincèrement de devoir rompre à son tour la période de retenue qu’un tel drame devrait imposer par décence avant d’exprimer autre chose que son émotion face à la mort d’un policier qui a payé de sa vie son courage et face au chagrin de ses proches. Malheureusement l’attitude de certains médias nous y oblige.

Que penser d’un média qui vous appelle pour vous convaincre de la nécessité de communiquer sur ce fait divers tragique, « pour prévenir tout amalgame » (sic), alors qu’il a déjà présenté le meurtrier, deux heures auparavant, comme un « militant autonomiste breton » ?
D’où ce média tient-il que le meurtrier, Jean-Charles Denis, activiste du FLB-ARB dans les années 70, militait dans une organisation se réclamant de l’autonomie pour la Bretagne ?
Sur quels éléments objectifs peut-il s’appuyer pour donner à ce drame une dimension politique ?
Se félicite-t-il d’avoir tendu la perche à Jean-Marie Le Pen pour que celui-ci relie le drame de Vannes aux « réseaux terroristes basques » ?

Que penser de cet autre média rangeant l’UDB sous le vocable infamant de « milieux » autonomistes qui renvoie à toutes les mafias? Comment croire que les termes sont choisis par hasard ? L’incompétence et l’ignorance ont bon dos…

En réponse aux nombreuses réactions indignées qui me sont parvenues depuis ce matin, le porte-parole que je suis tient à exprimer sa solidarité et son amitié aux adhérents et sympathisants de l’Union démocratique bretonne, organisation éminemment respectable qui agit au service de la démocratie et du progrès humain depuis bientôt quarante ans.
En réaction aux amalgames régulièrement réalimentés dont ils souffrent, je tiens à saluer l’engagement militant totalement désintéressé de ces femmes et de ces hommes qui donnent de leur temps, de leur argent et de leur énergie pour faire avancer la société vers une meilleure compréhension. La Bretagne et la démocratie ont besoin d’eux, aujourd’hui plus que jamais.