04 Janvier 2002
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Scandale des OGM
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Scandale des OGM : l’enquête de " 60 millions de consommateurs "
confirme que la démocratie alimentaire reste à conquérir
L’Institut National de la Consommation (INC) vient de publier
dans le numéro de janvier de " 60 millions de
consommateurs " les résultats d’une enquête qui portait sur
la présence ou non d’OGM dans les produits alimentaires
contenant du soja ou du maïs. Il ressort de cette enquête
qu’un tiers des produits testés étaient en effet contaminés par
des OGM.
Cette enquête confirme que la démocratie alimentaire, autrement
dit le pouvoir de décider librement de son
alimentation, reste à conquérir. Car au-delà des interrogations
légitimes sur les risques sanitaires liés à l’absorption
d’OGM (allergies, cancers), il faut insister sur le fait qu’en
l’absence d’une obligation d’étiquetage pour les produits
alimentaires contenant moins de 1% d’OGM, le consommateur
européen est aujourd’hui dans l’incapacité de
choisir librement d’acheter ou non des aliments génétiquement
modifiés. Cette réalité-là, pour tout démocrate qui
se respecte, est tout à fait insupportable.
A l’heure où une traçabilité rigoureuse est imposée aux producteurs de viande
bovine, l’Union démocratique bretonne
(UDB) réclame que l’Union européenne et l’Etat français, à travers sa
présence au sein du Conseil européen, imposent
des règles aussi strictes aux industries agro-alimentaires qui
utilisent des produits végétaux de base susceptibles d’être
génétiquement modifiés, tels que le soja ou le mais. En outre,
de même qu’il n’y a pas de seuil de 1% en deçà duquel
un éleveur bovin pourrait incorporer des farines animales dans
l’aliment de son bétail, ce seuil tout à fait arbitraire doit
disparaître pour les OGM. Ce n’est qu’à ces conditions que le
libre choix du consommateur sera effectivement garanti.