14 Mars 2002
|
Cyber-pétition internationale
|
Greenpeace Nouvelle-Zélande lance une cyber-pétition
pour obtenir le retrait d’AREVA de la Coupe de l’America
L’Union démocratique bretonne (UDB) informe que Greenpeace
Nouvelle-Zélande vient de prendre l’initiative d’une cyber-pétition
internationale pour obtenir le retrait d’AREVA, leader mondial de
l’industrie nucléaire, de la Coupe de l’America. Cette cyber-pétition,
qui accompagne un long dossier sur la composition du capital d’Areva
et ses activités réelles, prend la forme d’un message bilingue
anglais/français adressé au directeur de la communication d’Areva,
Jacques-Emmanuel Saulnier, dont voici le contenu :
« Je vous demande de retirer votre parrainage du voilier français
pour la Coupe de l’America. Votre industrie est responsable de graves
pollutions marines, du développement d’armes nucléaires et de dangereux
trafics de plutonium dans notre région. Votre parrainage est inopportun
et malvenu sur le territoire antinucléaire néo-zélandais ».
Pour s’associer à cette cyber-pétition, il suffit d’aller sur le site
http://www.greenpeace.org.nz/action/nukes/index.asp
Dans son dossier sur le web, Greenpeace Nouvelle-Zélande écrit notamment :
« Comme les géants du tabac, il est clair qu’Areva est en train d’essayer
de « verdir » son commerce en le connectant à l’image « nature » de la voile.
Mais Areva devra changer de disque car une de ses filiales, la Cogema,
est responsable de la pollution des mers en France en rejetant 230 millions
de litres de liquide radioactif à partir de son usine de La Hague.
Cogema est aussi impliqué dans le transport maritime du plutonium,
malgré l’opposition internationale, sur tous les océans de la planète
et via la mer de Tasmanie (qui sépare l’Australie et la Nouvelle-Zélande) ».
Le récent déplacement de Jacques-Emmanuel Saulnier en Nouvelle-Zélande
pour tenter d’amadouer les Néo-Zélandais et leur vendre des vessies
pour des lanternes s’avère donc être un échec total. Les Néo-Zélandais
savent parfaitement à quoi s’en tenir avec Areva. La tisane Areva n’a pas plu.
Par ailleurs, l’UDB note avec amusement que l’ancien directeur français
des services judiciaires, Bernard de Gouttes, pour justifier sa mise
en disponibilité de la magistrature et sa récente nomination au poste
de directeur juridique de la holding Areva, déclare : « A Areva, je
suis dans le public, et non dans le privé, je continue donc d’être
au service de l’Etat » (Le Monde – 14.03.2002).
Peut-on mieux dire ?.. Le « Défi Areva » est une affaire de l’Etat
sinon une affaire d’Etat, pour reprendre la fameuse formule
jésuistique de Lionel Jospin au sujet de l’affaire des paillotes,
et les politiciens lorientais ou vannetais qui se défilent quand
on les interroge ne pourront pas tenir cette « ligne de fuite »
bien longtemps.
Christian GUYONVARC’H