Fade

Je range Tagore et Éluard
Près de ton souvenir dans un tiroir
Un jour je les sortirai
Quand mon coeur cessera de pleurer

Penses-tu à moi, parfois?
Chuchotes-tu mon nom tout bas?
Pleures-tu à l'intérieur?
Ressens-tu en toi une douleur?

Chaque jour je tends l'oreille
Mais je n'entends plus tes mots
Mes jours ne sont pas pareils
Sans toi mon doux, mon beau.

Le soir je cherche la lune
Mais elle est voilée de brume
Le ciel a perdu ses couleurs
Les mots n'ont plus de saveur

Il n'y a plus d'étoiles.
Dans le ciel, la lune est pâle.
J'avais oublié...
Comme ça fait mal d'aimer!

You made me believe in dreams I did not think existed.

Now I know they really don't...

Seule dans son château

Elle attend de voir la lune apparaître.

Pourtant il lui avait dit

Que la lune ne brillait pas ici!

Un souvenir surgit!

L'odeur d'un parfum oublié
La pression d'une bouche affamée

La douceur d'une longue caresse
La passion d'un coeur plein de tendresse

Le goût d'un corps enflammé
Les yeux qu'on voit les yeux fermés

Tu as effleuré mon coeur du bout de tes mots

Et moi, avide de tendresse, j'ai voulu les garder toujours

Une nuit sans lune, un matin de brume...

tu n'es plus là

Tu étais là

Je cherchais les empreintes de tes souliers
Dans le but d'y poser mes pieds

Je cherchais la chaise où tu t'es assis
pour m'y délasser aussi

Je cherchais le verre dans lequel tu as bu
pour poser mes lèvres dessus

Je cherchais un signe, une odeur
Des cendres, des miettes, une note

Calmant les battements de mon coeur
Je me suis sentie bien sotte

Car je n'ai bas besoin de te regarder
pour te voir

Je n'ai pas besoin de te toucher
pour te caresser

Je n'ai pas besoin de tes lèvres
pour t'embrasser

Je n'ai pas besoin de ton corps
pour t'aimer

Tu es au centre de moi,
Tu es toujours là!

Si j'avais su,
Je me serais blottie contre toi,
Respirant ton odeur
Jusqu'à ce que tu m'étourdisses;

Si j'avais su,
Je t'aurais embrassé
Jusqu'à ce que ta bouche
Laisse sur la mienne son empreinte;

Si j'avais su,
J'aurais pris les étoiles dans tes yeux
Pour les enfermer dans un bocal
Comme on fait aux lucioles;

Si j'avais su,
J'aurais volé les sons
Lorsque ta voix
Murmurait mon nom;

Si j'avais su,
J'aurais bu une à une
Les gouttes de pluie
Ruisselant sur ton visage;

Si j'avais su,
Je t'aurais examiné
Pour fixer dans mon coeur
Chacun de tes traits;

Si j'avais su,
Je t'aurais touché
Pour imprégner mes mains
De la douceur de ta peau;

Mais, je ne savais pas...

Des mots, c'est comme des lucioles.... au petit matin ils sont disparus

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