Vaudreching et son histoire
L'origine de mon nom Statues
du XVIème
Mon nom a subi au cours des siècles de
très nombreuses transformations. Sa première
forme date de 1179 : Valdraca
ou Waldraca . En 1210 on retrouve la trace
du nom Valdercka , puis Waldinga en
1314 et Waldrick en 1319. En 1450, on lit
le nom Valdergyen, puis Walderca et Walderchen en 1544,
Weyllingn en 1594,
Le nom de Valerchen apparaît en 1599, puis Valderchen en 1606, Vallerka en 1633
et encore Valdrechen. Ce n'est qu'en 1741
qu'apparaît
son nom actuel :Vaudrechin ( sans g). Puis apparaît en 1779 peu avant la révolution, le nom
actuel Vaudreching, parfois
écrit sans g.De 1871à 1918 Vaudreching prend le nom de Wallerchen (très
voisin de la dénomination actuelle Walachen en francique)
Sous l'occupation (1941 - 1944), les
autorités allemandes reprennent l'ancienne dénomination Valdrick pour en faire Waldreich ( village riche en bois)
A la libération le nom Vaudreching est reconduit.
D'après H. Hiegel , le nom viendrait d'un
homme germanique appelé Walter ou Waldhar.
D'après Kaspers , Waldrik serait un village dans une forêt royale dans la région des
Walen, les Romans
L
L'église de VAUDRECHING-ALZING
L'église de Vaudreching ne
présente extérieurement rien d'extraordinaire
comme style. C'est l'église du pauvre peuple à l'ombre de la riche
abbaye bénédictine de Bouzonville dont elle dépendait. Seul son plafond en stuc et surtout son ancienneté lui confèrent
de
réelles valeurs. Il est impossible de déterminer la date de sa construction.
Le fait qu'elle est « orientée » nous laisse
deviner qu'elle est très ancienne.
Le chœur est orienté vers l'Est vers le lever du soleil
et la tour à l'extrémité de ce
chur signifie le Christ montant au Ciel, entraînant avec Lui son peuple
représenté dans la nef.
Un
évènement historique remarquable est à citer: le 22 août 1786,
les grands-parents du très célèbre écrivain BERNANOS, habitant la paroisse, furent
mariés en notre église.
Au temps de la Grande Révolution, quand les moines bénédictins
de Bouzonville furent chassés, l 'abbé Antoine VING émigra en 1791 avec son vicaire, Jean HARTER à HEGGBACH dans le Wurtemberg,
où il resta jusqu'en 1802.
Les actes religieux conservés dans la paroisse de VAUDRECHING remontent
En 1033, lors de la fondation de l'abbaye
de Bouzonville, Vaudreching fait partie des terres de l'abbaye avec les droits
seigneuriaux et ecclésiastiques.
Vers 1030 lorsque Adalbert rentre de Terre Sainte après la Croisade, sa femme
Judith qui n'espérait plus son retour avait transformé le château de
Bouzonville en abbaye, aussi ils se retirèrent à la maison prévôtale de
Vaudreching où Adalbert mourut le 30 juin 1034.
En septembre 1281, Ferri III, duc de Lorraine, achète des prés et des champs
des bénédictins à Vaudreching.
Les Bénédictins de Bouzonville élèvent à Vaudreching un moulin,
une maison seigneuriale et une métairie qui sont en franchise de toutes charges
vis à vis de la cour des comptes de Lorraine.
L'abbaye de Rettel y avait aussi des biens.
En 1585, Vaudreching est une possession du duc de Lorraine dans la châtellenie
de Bérus mais uniquement pour la haute justice.
Le 19 août 1599, les plaids annaux précisent que les habitants de Vaudreching
qui trouvent dans la forêt des mouches à miel, peuvent couper l'arbre qui les
porte mais doivent donner la moitié des abeilles à l'abbaye de Bouzonville.
On nous apprend aussi que la haute justice appartenait à la justice bailliagère
ducale de Bérus.
En 1599 le seigneur de Bourg-Esch exerce depuis longtemps les fonctions de voués
pour l'abbaye de Bouzonville et il y possède une maison appelée maison de
Bourgesch. Les seigneurs voués perçoivent les mêmes droits que
l'abbaye de Bouzonville: chaque habitant doit annuellement à la St Remy, une
quarte de froment par quart de jour de terre cultivée. Chaque habitant paie
aussi en Schafftgeld 3 frs 10 gros par an et chaque maison bâtie doit une oie
à la St Etienne du mois d'août et une poule au Carnaval. D'après le
recensement du 12 septembre 1701, Christophe Guillaume de Haen perçoit à
Vaudreching 28 oies et 28 poules provenant des maisons de la vouerie : ces
maisons sont celles de Samson Kab, Nicolas Heitz, Péter Philippes, Johannes
Pick, Seimetz Schumacher, Adams Bernz, Léonard Fink, Jean Klamm, Pierre
Lesieur, Adam Jàger et les masures de Pierre Philippe, de Jean Pick, Adam Berenz,
Jean Oliger, Nicolas Scholer, Worin Zeller, Johann Schlinckert, Johannes Karcher,
Schmietz Michel, Welsch Sontag, Diderich Kolbus, Clés Dûppenweiller, Jean
Lanios, Heisen Dietz, Clas Oliger, Nicolas Johann, Birker Mathes et Nicolas
Heitz.
Pardevant
moy, Tabellion général en Lorraine et gardenotte
de la prévôté de Vaidrevange, Bouzonville et
terre de Bérus, ont comparu en personne le Sieur Christophe Guillaume de Haën,
chevalier, seigneur avoué de Bouzonville et Vaudreching, afiablé
de messire Philippe François de Haën, chevalier,
seigneur de Bourg-Esch, capitaine et prévôt pour S.A. Roy, offices de Siesbourg,
Merzig et Sargau,
lequel nous a déclaré qu'en conformité des anciens actes du château et
Seigneurie de Bourg-Esch et ceux de son passage à lui obtenus, il lui est du
annuellement sur les maisons pour sa vouerie dans les villages de Bouzonville et
de Vaudreching la quantité de 39 oies et
pareil nombre de poules non compris celles qui
sont dues comme salaires aux mayeurs et sergents
des lieux dont il se nomme que dedans le lieu de
Bouzonville il l'a payé ordinairement onze oies et autant de poules et à
Vaudreching vingt huit oies et vingt huit poules; faisant
en tout dans les deux lieux trente neuf de chacune des deux espèces, y compris
une maison à Guisching (outre ceux qui sont dues
aux mayeurs et sergents) et comme par le malheur des gueux la plus part des
maisons sont tombées en ruines et redevenu masures,
il avait fait assembler les moines et gens de justice des lieux pour faire ma déclaration
des maisons et masures sujettes au paiement des oyes et des poulies.
En conséquence de quoi ils avaient déclarés que
sur toutes maisons... sur le fond de la
vouerie dans lesquelles la fumée, la ...... et
l'eau goutte, ils doivent au sergent voué qui est présentement le sieur
Christophe Guillaume de Haën pour chacun an dans le temps de Carnavales
une poulie et au jour de la St Estienne
au mois d'août un® oye
et que dedans le lieu de Bouzonville il n'y a présentement que deux maisons en
état situées sur la vouerie dont l'une est habitée par Jean Lanios et l'autre
par Jean Reichart et que les autres au nombre de
neuf sont réduites en masures desquelles les Révérends Pères de l'abbaye de
Bouzonville auraient compris deux dans la clôture de leur jardin dont l'une
appartenait à Péter Wirts
et l'autre à Péter Schlincquerts
et quant aux autres sept, des masures.
Une appartient à Friderich Meyer, la seconde à Dietz Becker, la troisième à
Péter Claude, la quatrième à Diederique Steinmetzer, la cinquième à Hilten
Johann, la sixième à Schauten Johannes, la septième à Mathes Clam situé au
lieu. Bien entendu néanmoins quand il y a différents ménages dans une même
maison faisant différents feux chacun doit payer une poule et une oye en
particulier et que ainsy le nombre des oyes et poulies se peut augmenter et
diminuer et quant au village de Vaudreching il se trouvait présentement dix
maisons en états toutes dépendantes de la vouerie et vingt et une réduites en
masures lesquelles toutes sont sujet au payement des oyes et poulies dont celles
qui sont encore en état sont appelées comme s'ensuit:
la
maison de Meyers Samson Kab la maison de Nicolas Heitz la maison de Joannes Pick
la maison de Seimetz Schumacher la maison d'Adams Berenz la maison de Léonard
Finck la maison de Jean Klaum ou Klanun la maison de Pierre Le Sieur la maison
d'Antoine Jàger
Item
une masure aux époux Pierre Philippe dont les héritiers ne sont pas encore
connus Item une masure appartenante à Jean Pick Item encore une masure située
au cotte appartenante au même Jean Pique Item une masure appartenante à Adam
Berenz Item une masure appartenant à Jean Oliger Item une masure appartenant à
Nicolas Scholer Item une masure appartenant à Worn Zeller etconsors Une grange
qui était ci-devant une maison appartenant aux héritiers de Zeimetz Schumacker
Item une masure appartenant aux héritiers de Jean Schlinkert Item une masure
appartenant à Joannes Karcher Item une masure appartenant à Schrictz Michel
Item une masure appartenant aux héritiers de Welsch Sontag Item une masure
appartenant à Diderich Kolbus située entre les Diderich Kolbus et Hans Klamm
Item une masure appartenant à Ches Dûppenweiller Item une masure appartenant
à Jean Lanios et consors Item une masure appartenant à Heisen Dietz et consors
Item une masure appartenant à Clas Oliger Item une masure appartenant aux héritiers
de Nicolas Johann Item une masure appartenant aux héritiers de Birker Mathes
Item une masure appartenant aux héritiers de Nicolas Heitz
Déclarons
les mayeurs et échevins et gens de justice ne "savais aucune autre maison
ni masure sujette aux droits dépendant de la vouerie. Proposons cependant si il
ouï une quelque autre à leur connaissance de la vérifier aussitôt qu'il y
sera venue. En sus de quoi, ils ont signé et sous-marqué les présentes
conjointement aux Messieurs Christophe Guillaume et Philippe François de Haên
avec moi tabellion soussigné résident à Bouzonville.
Bouzonville
le douzième septembre mil sept cent un.
En août 1599, Jean Huait, lieutenant général du bailliage reconnaît que
l'abbé de Bouzonville a le droit de prélever un droit de panage de 4 pricottes
sur les pores chassés à la glandée dans la forêt de Vaudreching de la St
Remy à la Ste Gertrude le 17 mars. Le surplus de la glandée après le 15
novembre est à partager entre l'abbé et la communauté. En 1599 sur plainte de
l'abbé contre les excès des habitants de Vaudreching, le lieutenant général
décide que les gens pourront prendre du bois de maronage et d'affouage mais
avec interdiction d'en revendre.
En 1600 les héritiers des seigneurs de Siersberg vendent leurs droits au maître
des rentes, Ludwin Bockenheimer, de Vaudreching avec l'accord de Charles 111 de
Lorraine.
En 1611 Jean Louis de Hohensaxen est seigneur foncier suite au partage de lachâtellenie
de Bérus.
En 1616, Henri de Lorraine, abbé commendataire de l'abbaye de Bouzonville,
afferma la maison franche de Vaudreching et le droit de tenir troupeau à part
à Mathieu Croizet, receveur de l'abbaye à la condition de fournir les bêtes mâles
pour Bouzonville.
La forêt de Vaudreching et d'AIzing que possédait l'abbaye de Bouzonville
couvrait 1500 arpents.
En 1619 le sieur Nicolas Pistor prononce un arbitrage entre les abbayes de
Freistroff et de Bouzonville à propos des terres sises à Vaudreching. L'abbaye
de Bouzonville était propriétaire des forêts de Vaudreching et souvent elles
étaient l'objet de litiges avec les habitants en particulier à propos des
droits de glandée.
L'abbaye de Bouzonville a tous les droits de juridiction à Vaudreching.,
sauf la haute justice qui appartient à la châtellenie de Bérus.
Le 3 juillet 1681 Georges Armand de Zandt fait ses aveux et dénombrements pour
les dépendances de sa maison de Siersberg brûlée en 1677. Y figure en
particulier Vallerchen.
De Haen cède à de Chaise la moitié de la vouerie de Bouzonville et de
Vaudreching en 1740 moyennant 6000 livres consistant en la moitié de 43 quartes
et demie de blé, mesure de Vaudrevange, faisant 40 mesures de Sarrelouis et 2
quartes d'avoine, la moitié des poules et des oies dues par les propriétaires
et porterions de ladite vouerie soit 14 poules et autant d'oies.
En niai 1755 le grand veneur de Lorraine, le comte Jacques de Lignéville, grand
bailli de Boulay, se réserve le droit de chasse dans les forêts de Vaudreching.
En 1762, le domaine royal de Bouzonville et Vaudreching fut ascensé à
Pierre SCHOLTUS, greffier en chef des eaux et forêts de Bouzonville. Ce domaine
était constitué de 2 parties : la première venait du domaine de Bouzonville
et comprenait des droits à Vaudreching, ainsi que les hautes amendes champêtres
et le droit de troupeau à part. La seconde partie relevait du domaine de Bérus
et comprenait les redevances et droits dus au roi par les communautés de
Bouzonville, Vaudreching , AIzing et Edling. Le tout était ascencé pour 800
livres par an.
Location des droits domaniaux appartenant au Roy dans les domaines de
Bouzonville et Bérus sis à Bouzonville, Vaudreching, AIzing, Schreckling,
Voeifling, Ediing et Brettnach à l'exception :
Le tout est adjugé pour 1.600 livres à Pierre SCHOLTUS, receveur des bois et greffier des la maîtrise de Bouzonville.
Renseignements
extraits d'une notice éditée par la SOCIÉTÉ D' HISTOIRE et D' ARCHÉOLOGIE
des pays de la NIED
en collaboration avec M. J.M. Seiwert de Vaudreching.
LES ARMOIRIES COMMUNALES
PORTE
D'AZUR,A LA CROIX ALESEE D'OR,
A LA COLOMBE du ST-ESPRIT tenant en son bec
la SAINTE AMPOULE D'ARGENT brochant sur la CROIX