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B-12 suite |
![]() On clame souvent que les végétariens /végétaliens sont des personnes à risques pour une carence en B12. Pourtant, les femmes enceintes ou qui allaitent, carnivores ou végétariennes, peuvent avoir une carence en B12. Le fœtus exige 50 microgrammes de B12 par jour pour son développement. Une femme végétalienne en santé aura assez de réserves de B12 pour elle et son bébé. Selon les estimations du chercheur Robert Russell, 20% au moins des Américains âgés de 65 ans ont une carence en B12. En vieillissant, notre capacité d’assimiler la B12 diminue et ce phénomène touche des personnes consommant majoritairement de la viande et des produits animaux. Selon Russell, lorsqu’une personne âgée commence à éprouver, sans cause apparente, des problèmes neuropsychiatriques, il faut soupçonner avant tout autre cause, une carence en B12. NOTRE USINE PERSONNELLE DE B12 Outre via l’alimentation, les micro-organismes se trouvant dans notre bouche, autour des dents et des gencives, dans le pharynx et les bronches nous apportent de la B12. La quantité de B12 produite par notre corps peut atteindre jusqu’à 0,5 microgramme, ce qui peut être suffisant pour nos besoins quotidiens. Certains chercheurs affirment que la B12 peut aussi être absorbée par inhalation. Les quantités de B12 libérées dans l’intestin par la bile sont presque entièrement réassimilées. De faibles quantités de B12 s’avèrent donc suffisantes pour des végétaliens en santé car la vitamine est très bien entreposée par notre organisme. Nos réserves de B12 suffisent à nos besoins pendant trois ans ou plus. Puisque notre corps a la capacité de recycler la B12, on estime que certaines personnes ont des réserves pour plus de 20 ans. DANS L’ALIMENTATION La B12 ne se retrouve pas que dans les produits animaux. Les végétaux en absorbent et l’eau courante de même que l’eau de pluie en contiennent. À une époque, aux États-Unis, la B12 était extraite de l’eau des égouts et mélangée aux aliments concentrés pour animaux. Les légumes-racines, à cause de leur étroit contact avec le sol, renferment de la B12. Cette vitamine étant élaborée par des micro-organismes venant d’un sol sain, amène un argument de plus en faveur de l’agriculture biologique. Une étude menée par le docteur A. Mozafor de Suisse et citée dans le « New Century Nutrition » par Collin Campbell, les sols fertilisés par du fumier d’animaux démontraient plus de B12 que ceux fertilisés à l’aide de produits chimiques. Les végétaux testés avaient donc un taux de B12 plus élevé que ceux de l’agriculture aux engrais synthétiques. Les épinards bio donnaient 17,8 mcg/kg de B12 alors que les épinards chimiques n’en donnaient que 6,9 mcg/kg. Les fèves de soja bio : 1,9 mcg/kg - fèves de soja chimiques : 1,6 mcg/kg. Dans une autre étude, citée cette fois-ci par le docteur Cousens, une communauté végétalienne opta pour une méthode de fertilisation en vogue depuis des millénaires en Orient, des excréments humains compostés. Leurs végétaux démontraient un taux très élevé en B12. Plusieurs communautés végétaliennes à travers le monde (au Danemark, en Autriche, aux États-Unis) cultivent avec succès leurs potagers en employant du fumier humain - fèces et urine - ainsi que de l’engrais vert. Si nous avons accès à des végétaux de culture biologique, le fait de ne pas trop les laver nous permet de retirer plus de B12. La germination accélère le processus aussi : au quatrième jour, 100 g de lentilles germées = 237 microgrammes de B12/100 g, de pois = 235 microgrammes de B12. D’autres sources : 28 g de racine de poireaux ou de betteraves donnent 0,1 ou 0,3 mcg de B12. Avant que la B12 ne soit découverte, le célèbre docteur John Harvey Kellogg traitait, au début du siècle, l’anémie pernicieuse, avec du bouillon concentré de son de blé. FAUSSE B12 : LES ANALOGUES La B12 contenue dans les aliments n’est pas toujours assimilable pour les humains. Les « analogues » de la B12 ressemblent à la vitamine mais ces substances ont une structure particulière leur conférant un rôle différent dans l’organisme. Cette « fausse » B12 apparaît selon certaines techniques pour mesurer la teneur en vitamine de différents aliments. Ces analogues ont pu apparaître dans le miso ou le tempeh lors d’études dans le passé, mais elles s’avèrent inactives pour l’humain. Dans les selles humaines par exemple, on retrouve 100 microgrammes de B12; 95% sont des analogues alors que 5% est une B12 active et assimilable pour l’humain. CONCLUSION
Un végétarien ou végétalien en santé avec des habitudes de vie saine n’a pas à s’inquiéter d’une carence en B12 même s’il consomme très peu ou pas de produits animaux. Dans des cas précis lors de la grossesse, de maladies diverses - une foule de végétaux donnent de la B12 ainsi que plusieurs aliments enrichis avec de la B12 d’origine bactérienne : céréales, lait de soja ou levure alimentaire. Quelques cuillerées à thé d’algues par jour calmeront les inquiets. Un spécialiste de la B12, le docteur Herbert, croit que les végétariens/végétaliens assimilent leur B12 plus par la réabsorption de la bile que par les aliments qu’ils consomment.
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Sachant qu’une soi-disant carence en B12 est plus une question d’assimilation que d’apport inadéquat, essayons de : |
Essayons de :
ENNEMIS DE LA B12
Tabac
Sucre blanc Alcool Café Contraceptifs oraux Aspirine Laxatifs Antibiotiques Médicaments traitant l’épilepsie Somnifères Un taux élevé de cholestérol Insuffisance d’acidité gastrique Une alimentation contenant trop de protéines, de gras animal ou d’aliments cuits Faible taux dans l’organisme de B6 ou de fer Pancréas et foie assimilant mal la B12 Désordres de la thyroïde Maladie de Crohn Stress physique et psychique Forte dose de vitamine C (+ 500 mg par jour)
EFFET D’UNE CARENCE
Anémie
B12 et acide folique La B12 travaille étroitement avec la vitamine E, A, C, le calcium ainsi qu’avec l’acide folique. Cette dernière vitamine, la B9, aussi appelée folate et folacine ne peut être séparée de la B12. L’acide folique et la B12 ont une action coordonnée. Lorsqu’il y a une anémie pernicieuse due à une carence en B12, on constate également une carence en acide folique; dans les cas d’anémies mégaloblastiques dues à une carence en acide folique, on constate aussi une carence en B12. Les réserves d’acide folique, contrairement à la B12, s’épuisent rapidement.
Son action :
Facteurs inhibitifs : (les mêmes que pour la B12)
Effets d’une carence :
Aliments fournissant une bonne quantité d’acide folique : (par 100 grammes)
Amandes : 46 mg
Sources :
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