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Affaire M.G. Dantec: il a parlé à des types qui ont parlé à des types... | ||||||||||||||
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Mon Dieu, mais qu'est-ce que ce pays ou l'on est désormais suspect parceque l'on a lu Jean Cau, ou le "Matin des Magiciens" ? (Plus sulfureux: "Blumroch l'admirable"), ou encore René Guénon ? "Il lit René Guénon ? Mais c'est GRAVE!" Que reproche-t-on à Dantec ? D'être "de droite", si j'ai bien compris, et c'est à peu près tout. Je ne sais s'il se dit, lui, "de droite" pour autant, il s'en défendrait peut-être, je n'en sais rien. Et à vrai dire c'est sans importance. La question n'est pas là. Ce qui compte, c'est qu'on ose le lui reprocher. Cela, bien que l'on en ait l'habitude est déjà terrifiant, mais ce qui fait encore plus peur est le déclenchement inouï de ces hurlements, de type 21 avril, par l'envoi d'un simple petit courriel de rien du tout, à un groupement politique insignifiant dont tout le monde se fout. Que représente donc ce "Bloc identitaire" ? A peu près Rien. Le microcéphale se prenant pour Oswald, qui en faisait paraît-il partie, n'était qu'un timbré, et tout le monde le sait. Seulement Dantec à été, métaphoriquement parlant, VU, juste VU, serrant la main à un "fasciste" qui de plus se trouvait déjà dans la charrette. C'est tout. C'est tout ? Pas pour le Comité de Salut Public. L'un des flicaillons commentant "l'affaire" parle de "coming out", et remarque à juste titre que les idées de Dantec étaient déjà perceptibles AVANT qu'il n'écrivît à ces gens. La question de cet O'Brien, bien qu'inique par la censure qu'il avoue donc avoir mentalement exercée, est interessante: pourquoi n'ont-"ils" pas vu qu'il était "d'extrême droite" avant qu'il ne se révèlât OUVERTEMENT l'être, ou plutôt: avant qu'il ne commît des actes, ou n'émît ces opinions que nos procureurs adjoints ignares définissent comme "d'extrême-droite" ? Ils ne l'ont pas vu parce que Dantec est un écrivain extraordinaire, à l'intelligence encyclopédique, s'intéressant à tout et parlant de tout, un peu à la manière d'Arthur Koestler ou Jacques Bergier (Je ne parle que de son "Théâtre des Opérations" car je n'ai pas lu le reste et m'en excuse). Pour ces cerveaux de lémuriens, dans leur petit monde propret ou tout est simple et immaculé comme dans THX 11 38, un talentueux est tolérant, cool, très très sympa. Il DOIT donc être obsédé par l'antiracisme, voter Vert-Delanoë et cauchemarder de Le Pen. En un mot, être de gauche-molasse-officielle-tout-le-monde-il-aime-tout-le-monde. Un écrivain embrassant tant de centres d'intérêt est forcément censé, par son "ouverture", comme ils disent dans leur jargon un peu niais, N'ÊTRE PAS DE DROITE. Mieux: il est censé faire très attention à ce qu'on ne le croie pas un instant tel. Ce dont Dantec, manifestement, se contretape. Etre ouvert sur le monde ne veut pas dire pour lui qu'il le trouve 100% sympa et très très cool, mais plutôt fou et brutal, plein de guerres et de passions haineuses. Il ne pense pas du tout que Kouchner et Bové vont l'adoucir, ni que les circonlocutions "sympas" conviennent à en faire la trancription littéraire. "Eux", si. Cela explique qu'ils aient, en tant que nuls, eu du mal à comprendre que l'on puisse n'être PAS de gauche ET NEANMOINS talentueux. Cela, aux yeux de certains est une monstruosité, une abérration, un phénomène contre nature, une véritable tromperie. On dit en Allemand: abartig. Bref, il les a entubés! Il y a de nombreux précédents: chaque fois qu'une pointure (Hergé, Kubrick, Gainsbourg, etc., peu importe) s'avère, par papiers posthumes interposés, ou déclaration fracassante et inattendue de son vivant, être "de droite", c'est la stupéfaction, la consternation, l'embarras voire, bien entendu, l'horreur quand la droite en question est dite "extrême". Ils n'en reviennent pas. "Lui ? C'est impossible". C'est un peu de leur faute: ce sont eux, désormais, qui définissent ce qui est "de droite", donc pas sympa et pas du tout cool, et ce qui est "de gauche", donc sympa et vachement ouvert, vachement tolérant. Et chaque jour, ils durcissent le truc. On peut pas suivre. Il faut, subséquemment, ne plus s'interesser à rien, attendu qu'hélas une bonne partie des idées, auteurs, artistes et génies du passé sont, selon leur absurde grille Télérama, soit "de droite", soit "racistes", soit "antisémites", je dirais même la plupart. Il y a donc lieu de rejeter, cela va de soi, les auteurs officiellement réactionnaires comme Maurras ou Léon Bloy, bien entendu. Mais, de nouveaux excommuniés passant toute les semaines à la poubelle, il faudrait désormais suivre, au jour le jour, les épurateurs dans leurs dernières impositions du bandeau diagonal rouge: "fasciste", "raciste" "antisémite", "contre-révolutionnaire", "Sexiste" etc. Au risque d'étendre démesurément, à terme, la notion d'auteur, mort ou vivant, "posant problème". L'exercice va devenir redoutable: comme nous y allons, nous en seront très bientôt à des moeurs, à des lois, à des normes telles que même Rousseau, même DH Lawrence, même A.S.Neill, même Arnaud Desjardins et Krishnamurti paraîtront un jour "fascistes". Forcément, tout le monde aura l'air "fasciste" lorsque l'avortement autorisé à 8 mois, l'adoption légale par, disons, un trio de 2 homos + 1 goudou (et pourquoi pas ? Au nom de quoi ?), ou encore les exposés de dragqueens sur la tolérance dans les maternelles seront la position médiane, modérée, moyenne du débat intellectuel. Voltaire, tout le monde le sait, est déjà expurgé, Racine est réécrit par endroit, pour La Bruyère et La Rochefoucauld abominablement sexistes, l'on prépare déjà des notes explicatives en fin de volume; Céline est amputé de trois oeuvres, Maurras, dont tout le monde parle, n'est réédité nulle part. On commence à truffer les éditions scolaires de renvois en bas de page et d'astérisques aussi stupides que mièvres chaque fois que le mot "nègre" ou "sauvages" apparaît dans un Balzac ou un Charlotte Brontë, il est question de biffer "l'affreuse juive" de Baudelaire, on redessine Tintin, on veut édulcorer Spirou (les sauvages Wakukus de "La Corne de Rhinocéros"), Barjavel commence à sentir le roussi, s'étant inspiré d'un roman australien "fasciste" pour "La nuit des temps" (Out of the Silence) et "Ravage" fleure paraît-il le pétainisme (retour à la terre, etc.), Cioran vient de leur claquer entre les doigts, Lovecraft était un raciste épidermique ou encore Arthur C. Clarke, affreusement réac, jusqu'à Orwell qui, dans "Et vive l'aspidistra", est plus que fraîchement emballé par l'avortement. Evidement, ça commence à faire beaucoup de monde à foutre en l'air. Tant pis! Mais il y a pire que ces actions délirantes du Ministère de la Vérité. En y réfléchissant un peu, est-ce que la chasse au Dantec, c'est à dire au soi-disant faciste-réac-homophobe (horrible néologisme grec fautif traduisant l'inculture de ses inventeurs), au "pas assez vigilant" avec le fascisme, ou encore au "dérapage" fasciste, n'est pas la simple et vieille chasse au talent des médiocres et des ratés ? Avoir du talent consistait jusqu'à présent, en matière littéraire, non seulement à posséder un style brillant et élégant, mais aussi à dire des choses, à exprimer des IDEES, ce qui n'avait jamais impliqué, comme certains semblent le croire, qu'elles dussent AUTOMATIQUEMENT être DE GAUCHE. C'était préférable, certes, mais pas encore devenu OBLIGATOIRE. Or, croyant un peu vite que c'était arrivé (c'est à dire que tout, et tout le monde il était trop cool), ils ont réduit l'espace littéraire et artistique autorisé à si peu que seuls ceux qui n'ont quasiment rien à dire n'y étouffent pas, ce qui exclut tout esprit d'une certaine trempe, d'une certaine vigueur ou d'une certaine originalité. Comme ça, il n'y a plus de problème: il font d'une pierre deux coups: pas de salauds (fascistes, racistes, etc.) bien entendu, mais pas de gens d'une quelconque valeur non plus. Les "débats" BHL-Kouchner, les concours de transgression Angot-Darrieussecq-Despentes peuvent ronronner sans gêneurs, sous les yeux bienveillants de G.Durand. ("C hun prohème, c hun vrai prohème".) Bon, il vous restera des choses. Je ne sais pas, moi. Catherine Millet. Ou Macha Meryl, ou les éditoriaux de Michèle Fitoussi dans Elle. Bon, et la musique, alors ? Wagner, vous oubliez, évidement. Beethoven aussi, il admirait Napoleon. Bach, ça ne va pas non plus: c'était un fondamentaliste chrétien. Mais il vous restera Saint-Preux, qui redevient à la mode.. Valentin FIUME-FREDDO, 17 02 2004 |
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